1917, franchise franco-belge à Paris

Bonsoir / Bonjour à tous.

Une des trouvailles de ce matin sur laquelle je reste avec beaucoup de questions:




Je suppute une franchise accordée au Gouvernement belge (des dates et/ou un texte ?).
Les immeubles correspondent à l'adresse de l'écusson (54, rue Étienne  Marcel) où l'expéditrice situe ses " bureaux ".(Merci street view)
-Par contre, pour la suite, google n'est plus mon ami et rien dans ma doc.
-je ne trouve rien sur cette "Mission d'achat de Paris"...
-EV, d'accord mais où (CIA ?)
-que lisez-vous entre la signature et EV ? nouvelle?????? (faquetrice?)
-qui a déjà vu ce genre d'écu ? Jusqu'à ce matin, j'avais toujours vu des tampons ronds pour les Ministères belges

Je suis preneur de la moindre information, piste et même correction, je me flagellerai ici même pour votre plaisir...

Norbert.

PS quand ce sera un peu plus clair, je posterai une trouvaille plus sympathique et originale, un OVNI postal OP bien identifié

nirvana a écrit:

Bjr
nouvelle bouquinerie !

Bonjour,

Nouvelle briqueterie.

Bonjour,

l'adresse du destinataire est bien :

CIA - Centre d'Instruction d'Artillerie à Eu (et non EV)

A Paris existaient plusieurs ministères détachés, en dehors du Gouvernement exilé au Hâvre, et nous trouvons plusieurs types de marques, plus rarement circulaires, mais essentiellement linéaires sur plusieurs lignes, encadrées rectangulaires. Effectivement la marque présentée ici est peu courante ! Je recherche encore dans ma doc plus de détails (via les archives du musée de l'armée, pour les centres d'instruction ).

René - Autocanon

Bonjour et merci à tous pour ces informations et pistes déjà précieuses.

-La briqueterie de Laurent semble effectivement plus plausible. Je continuerai à chercher dans ce sens.

-Les informations de René lèvent une grande partie du voile. La ville d'Eu a une place Albert Ier, une rue des Belges, une rue de Liège et a également hébergé un hôpital militaire en son château (où Marie Curie installa un équipement RX de pointe pour l'époque).
Comme tu le précises si bien , René, les griffes linéaires, encadrées ou non étaient majoritaires avec parfois une autre marque mais celle-ci est une première pour moi.
Je suis curieux de ce que tu vas trouver au Musée de L'Armée et/ou dans ta doc.

Pour ma part, je vois demain soir une amie qui travaille aux Archives Nationales, je vais lui demander si elle a accès aux cartons concernant le mandat de cette "Mission d'Achat". Traitait-elle avec le Gouvernement français, les Magasins Généraux, le privé, ou....

A suivre...

Norbert.

PS- comme promis:
1) EU    
2) CIA   
3) Briqueterie   

Bonjour,

Les achats gérés par la mission belge concernaient les contrats (avec les entreprises française civiles) relatifs à l'habillement des soldats belges localisée dans les centres d'instruction belges du nord ouest de la France (type CIA), partie pour les armes, la subsistance, les véhicules, sous la houlète du Chevalier Antoine Sellier de Moranville, Commandant supérieur de l'IGA - Inspection Générale de l'Armée, dépendant directement du Roi Albert Ier. C'est Sellier de Moranville qui a mis en place toute la structure et l'organisation des multiples centres d'instruction belges en France dès fin 1914 et ce jusqu'au début 1919, suite à l'armistice.

René - Autocanon

Bonjour,

Pour en savoir plus sur le fonctionnement des centres belges en France, j'ai publié un ouvrage exhaustif sur :

Les Centres d'Instruction des militaires belges dans le Nord de la France 1914 - 1919,
primé grande-vermeil en classe littérature.

René - Autocanon

Bonsoir,

Norbert ne m'en voudra pas de taper l'incruste!

Les spécialistes peuvent-ils me dire si ces cartes sont courantes?





Merci par avance.
JC

Bonjour,

(réponse à Marcose)

Ce document, utilisé via le "Comité officiel...", permettait d'obtenir la liste civile des réfugiés belges en France, aux conditions suivantes :

1. N'étaient admises que les correspondances privées.
2. Pour être admises, les correspondances ne pouvaient contenir aucun propos concernant la politique ou sujets militaires. Elles devaient être présentées sous enveloppes ouvertes, non affranchies, portant clairement le nom et l'adresse du destinataire. Les plis ainsi conditionnés devaient être glissés dans une deuxième enveloppe et adressés au "Comité Officiel ....", dûment affranchi.
3. Le Comité Officiel Belge ne servait pas d'intermédiaire pour faire parvenir des réponses des destinataires.
4. Le Comité ne pouvait assumer aucune responsabilité quant a remise des correspondances.
5. Le Comité Officiel Belge prêtant ses offices à titre absolument gracieux, priait le public d'user de son intermédiaire avec mesure et discrétion.

Ce Comité avait été institué à Anvers à l'initiative de S.M. la Reine Elisabeth, pour venir en aide aux réfugiés (belges) et assurer leur placement en France et en Angleterre.

Sur ces documents pouvaient figurer les griffes du Ministère du Travail ou de la Chambre des Représentants, au travers de la Bourse belge du Travail dépendant du Comité.

René - Autocanon

Merci René pour cette réponse très détaillée!

JC

Bonjour à tous et à l'incrusté !

Un IMMENSE merci à René pour cette analyse très détaillée.
Reste-t-il des ouvrages disponibles?

-> JC
Pour ta griffe:

(merci Gallica)

N.

Bonjour,

(pour Nirvana)

Oui, il reste des ouvrages disponibles, me contacter sur ma messagerie ;

rene.von.felten@skynet.be

pour les détails et conditions opérationnelles.

René - Autocanon

Et merci Norbert!