A votre avis, elle est passée par où ?

Bonjour,
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cette lettre a eu le parcours suivant :

Bourges le 8.2.1916
Tokyo le ?
Vera Cruz le 18.4
Mexico le 20.4
Bourges le 22.5

A t'elle fait le tour du globe ou non ?

P.S. J'adore ce genre de plis avec des Semeuses et des jolies destinations +/- des retours si vous ne savez pas quen faire...

MERCI

Ma question n'était peut être pas assez claire : 
cette lettre à t'elle voyagé toujours de l'ouest à l'est, comme les navigateurs réalisant le tour du globe ?
ou bien est elle revenue sur ses pas pour repartir ?
Merci

Bonjour,

La question est donc celle du trajet de Tokyo à Vera Cruz, port situé sur la côte est (atlantique) du Mexique.

Ce trajet est nettement plus long par l'ouest que par le Pacifique. Ce dernier supposerait d'emprunter le tout jeune canal de Panama plutôt que d'atterrir à un port de la côte ouest (pacifique) du Mexique. On peut cependant penser que Vera Cruz est une destination commercialement plus intéressante pour un paquebot.

La lettre a du être à Tokyo vers le 1er mars. Cela lui donne 6 à 7 semaines pour arriver à Vera Cruz, ce qui semble bien long pour un trajet pratiquement sans escale par le Pacifique et Panama, mais qui est compatible avec un trajet vers l'ouest via Suez.

Bref, l'absence de tour du monde me semble plus probable. Sans plus (noter les conditionnels et les "je suppose"...)

Bruno

Merci !
J'imagine que personne ne prenait le risque du cap Horn ??

bonjour,

Y a t'il quelque chose au dos ?

Sinon, en considérant les tableaux de marche des paquebots français de l'époque, et en théorie absolue, une lettre partant de Bourges le 8 février peut-être au Japon vers le 17 mars suivant (37 jours aller), si elle fait demi-tour illico, elle est de retour en France le 26 avril (39 jours retour), de là si elle file rapido sur le Mexique elle arrive à Vera-Cruz le 14 mai.

Soit près d'un mois de plus que sur la lettre montrée.

Par contre, un mois pour traverser le Pacifique par une éventuelle relation postale nippoyanquie (dont je ne sais rien), ça pourrait coller pour être le 20 avril à Mexico.

Le temps de chercher le destinataire, de remettre la lettre au paquebot français de Vera-Cruz, plus trois semaines de mer, retour en France le 22 mai.

D.

MERCI encore !
Ahh ! l'affaire se corse, et les avis divergent !...
voici le dos
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sower13 a écrit:

J'imagine que personne ne prenait le risque du cap Horn ??

Il y a eu du courrier par le cap Horn, mais plutôt confié aux bâtiments militaires ou du commerce.

Pour les lignes postales régulières, la voie de Panama a été utilisée très tôt (première moitié du XIXème), en bonne logique.



D.

bonsoir,

dans la deuxième moitié du XIX°siecle, le canal se creusait lentement. La voie de panama ne pouvait être qu'une voie terrestre (il était de toute façon surement plus facile de passer de l'ouest à l'est à panama plutot qu'au mexique). il fallait reprendre ensuite une voie maritime.

a+

marcophilaisne a écrit:

dans la deuxième moitié du XIX°siecle, le canal se creusait lentement. La voie de panama ne pouvait être qu'une voie terrestre (il était de toute façon surement plus facile de passer de l'ouest à l'est à panama plutot qu'au mexique). il fallait reprendre ensuite une voie maritime.

Bonjour,
Avant 1914, la traversée de l'isthme de Panama, se faisait à pieds ou à dos de mulet.
Le canal de Panama a été inauguré le 15 août 1914. Il a alors, malgré le coût élevé du droit de passage, drainé une partie du trafic passant par le Cap Horn. Ont encore utilisé la voie du Cap Horn certains trois-mâts, certains quatre-mâts qui faisaient le nitrate. En règle générale, ils apportaient du charbon et repartaient avec du nitrate de soude du Chili. Ce commerce fut important pendant la guerre de 14-18 : le nitrate était utilisé pour la fabrication des poudres et explosifs. Mais ces voiliers français payèrent un fort tribut : environ 50 % des voiliers furent perdus par faits de guerre, et en particulier par des attaques de sous-marins allemands.
Lulu

Lulu a écrit:

Citation :

Avant 1914, la traversée de l'isthme de Panama, se faisait à pieds ou à dos de mulet.

bonjour,

les correspondances postales passaient surtout par le train, à partir de janvier 1855, en quatre heures et demie d'un port à l'autre.

L'ouverture du canal n'a pas amené grande d'amélioration à cette situation.

D.