Timbre espagnol oblitéré en arrivée à Marseille

Bonjour à toutes et tous,

un correspondant italien me soumet l'image du timbre suivant.



Il possède dans sa collection plusieurs timbres sardes et italiens (années 1860-70) frappés du losange de Marseille : ce sont ceux de lettres remises, à Gênes (souvent) ou quelque autre port italien, directement au départ d'un navire de commerce, et oblitérées à l'arrivée.

Il se demande si cette pratique est aussi courante au départ de l'Espagne. C'est la première fois qu'il a ce type de timbre entre les mains.
Je n'ai jamais bien regardé en ligne, ou dans les catalogues, la fréquence des timbres espagnols oblitérés à Marseille. Quelqu'un aurait quelques lumières ?

L.

bonjour,

oui, c'est relativement fréquent, lettres généralement remises à Barcelone pour Marseille sur les vapeurs réguliers espagnols (ci-dessous par les Messageries Impériales).





Probablement rarissime avec le PD et dateur en rouge (je veux dire, avec le PD oblitérant).

Dans l'autre sens, ce sont les fameux Admon de cambio (Administration d'échange), avec le "décime" (en monnaie locale) de mer.



J'en ai vu aussi avec le losange de Cette, mais considérant ma méthode (?) d'archivage des images, il va falloir attendre un peu avant que ça remonte à la surface.

D.

Merci pour ces éléments, Doudad  

J'en ai retrouvé une de Cette sur le forum de l'Agora.



ON peut se demander pourquoi de Barcelone à Port-Vendres on passe par le vapeur et Cette, mais c'est probablement (je n'ai plus la date exacte) à cause des Carlistes qui bloquaient le passage terrestre au nord de la Catalogne.

De la même façon, on trouve des marques d'entrée maritimes de Catalogne par Collioure dans les années 1835/39 (1ère guerre carliste).

Tout est dans tout (et inversement).

D.

bonjour,

pour élargir un peu le sujet, une lettre de Valencia (octobre 1863), remise à la boîte du vapeur des Messageries (vapor correo frances manuscrit sur l'adresse) sur la ligne Marseille-Valencia-Oran (Salles tome 1 p. 156), traitée à l'arrivée à Oran avec le losange GC 5051 et le dateur de boîte mobile MARSEILLE BATEAU A VAP. (Salles 496) La lettre est pesée pour 8 grammes, le timbre-poste espagnol à 12 cuartos ne suffit pas, la taxe devrait être établie à 120 centimes (tarif du double port dû d'Espagne en France) moins l'affranchissement espagnol (12 cuartos X 3,09 soit 37 centimes), soit 90 centimes, or elle l'est à 30 centimes avec une taxe creuse (réservée en principe aux ports dus et pas aux affranchissements insuffisants) qui me laisse dubitatif.



D.

PS : ceci n'est PAS un poisson d'avril.

Doudad a écrit:

De la même façon, on trouve des marques d'entrée maritimes de Catalogne par Collioure dans les années 1835/39 (1ère guerre carliste)

Bonjour à tous et bises aux dames (catalanes... ou pas!)

Dans son ouvrage "Marques d'entrée maritime du XVIIIème et et XIXème siècle" Jacques Bergier reproduit (page 85) la marque utilisée à cette époque:



A bientôt.
Michel qui remarque que la dénomination "Pays d'outremer" avait (d'après R. Salles Tome I - p.21) remplacée la mention "Colonies"

De Barcelone en janvier 1833 pour Paris, 10 grammes. Passage inhabituel par Collioure (normalement voie de terre par Le Perthus), double port 10 décimes X 2 plus le décime de mer. Le P.P. ne s'explique pas vraiment.

Désolé pour la mauvaise qualité de l'image, pdf trop compressé.

D.