Guerre civile

bonjour,

je cherche un peu de doc, je vous explique :

en juillet 1936, il y a deux gouvernements en Espagne, le républicain légitime reconu par la France, et l'insurgé franquiste qui ne le sera qu'en février 1939. Au début, le tarif de la lettre pour la France est le même au départ des deux zones (50 centimos), mais en avril 1937, le tarif républicain augmente et passe à 60 centimos, puis à 1,25 peseta l'année suivante. Du coup, l'affranchissement est différent selon que la lettre vient de la zone républicaine, ou de la zone fasciste, et les postiers français taxent les deuxièmes pour affranchissement insuffisant.



De Jerez-de-la-Frantera pour Saint-Jean-de-Luz, 28 février 1938, affranchissement 50, manque 10, au double 20, multiplié par tarif français/tarif républicain = 58,32 arrondis à 60 centimes.

Une âme charitable ayant l'accès aux documents de la poste (BM ou autre circulaire) pour la période printemps 37 / automne 38 pourrait-elle m'indiquer si il y a une quelconque instruction, directive, note de service, conseil amical ou allusion furtive, concernant le traitement de ces lettres facho-nationalistes par nos valeureux postiers C.G.T. ?

Merci mille fois et d'avance.
D.

Cette différence de tarif existait-elle également dans l'autre sens?

Cordialement,
Jean-Claude.

Hé bé, non, il n'y avait qu'une possibilité d'affranchir la lettre simple au départ de France, quelle que soit la destination. Dalladier* à bien succédé à Blum, mais il a attendu son tour, contrairement à Franco.

Par contre, comme il y a eu plusieurs changement de tarif côté républicain et coté français entre avril 37 et décembre 38, ça nous donne 4 possibilité de taxation différentes : 60/1,50 - 60/1,75 - 1,25/1,75 et 1,25/2,25 à partir de décembre 1938 que personnellement je n'ai encore jamais vu (fin des haricots rouges pour la République).

D.

* en arrivant au pouvoir, il a dit "Il faut remettre la France au travail", comme si les gens de gauche étaient forcément des glandeurs. Bon, dans mon cas, c'est assez vrai, mais il ne faut pas généraliser non plus.

Bonjour JF,

Je ne sais pas si cela peut répondre à ta question mais l'article du DP 176 sur les recommandés taxés, que j'ai cité dans un autre sujet, évoque les différences entre les tarifs postaux en zone nationale et en zone républicaine en 1937 et 1938.
Je t'adresse une copie de l'article en MP

Bonjour,
Le fait que la poste française taxe le courrier sous-affranchi en provenance de la zone contrôlée par les franquistes est tout à fait normal. Le seul gouvernement légal est celui de la République espagnole qui a défini les tarifs officiels… et la CGT n'a rien à voir là-dedans.
Lulu

Merci pour la doc.

J'y trouve au moins une tentative d'explication, pour des lettres nationalistes à 60 centimos, qui sont issues de villes qui étaient républicaines au moment du tarif à 60 centimos (avril 1937), et qui l'aurait conservé après leur passage aux nationalistes (alors que le tarif nationaliste était de 50 centimos). C'est vrai pour cette lettre de Mediano, passé aux nationalistes en avril 38, et qui applique le tarif républicain d'avril 37, et pas celui d'avril 38.



Celà dit, je connais plein de lettres de villes (Ceuta, Valladolid, San Sebastian) qui étaient nationalistes avant avril 38, et qui affranchissent à 60 centimos après. Je serais curieux de savoir pourquoi, et l'explication de R. Abensur ne me convaint qu'à moitié.

Ce qui me chagrine, c'est "qu'il y a peut-être eu une circulaire [...] mais qu'elle ne figure pas au bulletin officiel." Je suis cuit.

D.

bonsoir,

Lulu a écrit:

Le fait que la poste française taxe le courrier sous-affranchi en provenance de la zone contrôlée par les franquistes est tout à fait normal. Le seul gouvernement légal est celui de la République espagnole qui a défini les tarifs officiels… et la CGT n'a rien à voir là-dedans.

oui, je comprends bien le principe.

ce que je cherche, c'est à savoir si il existe un texte officiel indiquant aux postiers comment et pourquoi procéder, surtout dans le cas où la taxe n'est pas demandée par le bureau franquiste, comme sur la lettre de Mediano ci-dessus.

D.