Variante :
Un acteur de cinéma est en chômage depuis bientôt une année. Chaque semaine, il va à l'A.N.P.E., mais il n'y a rien, rien, pas le moindre rôle pour lui. Sa situation devient désespérée...
Un jour, il se promène sur les Champs-Élysées. Il est mal rasé, ses habits sont vieux et usés et il se sent malheureux comme un chien. Soudain, un metteur en scène célèbre s'approche de lui et lui dit :
— Monsieur, je suis en train de tourner un nouveau film, et vous êtes exactement le personnage qu'il me faudrait pour le rôle principal. Quel est votre métier ?
— Je suis acteur de cinéma.
— Mais c'est magnifique ! Quelle coïncidence ! Je vais en parler à mon producteur, mais je suis sûr qu'il sera d'accord. Si vous n'avez pas reçu de télégramme d'annulation ce soir à minuit, venez demain matin à nos studios pour signer votre contrat. Et après-demain nous partirons aux États-Unis pour commencer le tournage du film.
L'acteur rentre chez lui tout heureux et raconte à sa femme ce qui vient de lui arriver. Pourvu que tout aille bien ! Pourvu que le metteur en scène ne change pas d'avis, et pourvu que son producteur soit d'accord !
L'acteur et sa femme attendent. Cinq heures... Six heures... Le temps passe. Tout va bien — pas de télégramme. Huit heures... Dix heures... Toujours pas de télégramme. A onze heures et demie, ils n'en peuvent plus d'attendre.
Tout à coup, à minuit moins cinq, on sonne à la porte. L'acteur, désespéré, veut se jeter par la fenêtre mais sa femme l'en empêche. Elle va ouvrir la porte : c'est bien un télégraphiste qui apporte un télégramme ! La femme prend le télégramme et le tend à son mari :
— Tiens, ouvre-le !
Le malheureux ouvre le télégramme, le lit, et saute au cou de sa femme en disant :
— Chérie, c'est formidable ! Mon père est mort !