De l'usage des boitesà lettres privées en 1874

Bonjour,





Lettre d'une banque ardennaise, bien connue pour avoir fait usage d'inscriptions de contrôle au dos de ses timbres-poste, de Charleville à une banque de Niort, mai 1874, 3e échelon de poids, tarif 70c.

Ce qui me pose question :
- au recto, départ Charleville 5e levée le 28 mai, un jeudi;
- au verso, premier tàd d'arrivée à Niort 4e levée le 29 mai, le vendredi;
- au verso, second tàd Niort le 30 mai 1ère levée, le samedi;
- au verso, troisième et dernier tàd Niort le 31 mai 1ère levée, le dimanche.

Pourquoi pas de remise le vendredi 29 (4e levée trop tard à Niort ?) ni surtout le samedi 30 ?
Pourquoi in fine une remise le dimanche, apparemment ?

Et la banque du Crédit agricole à Niort ne disposait-elle pas d'une boite à lettres sur sa devanture ? En principe les bàl privées se généralisent en fin du XIXe, mais peut-être les agences bancaires  ont-elles tardé, trouvant le système peu sur sauf à se faire agencer une bàl "sécurisée"?

Bruno

Bonjour,
 
Ca ressemble plus à une distribution dans une boîte postale au bureau de plus qu'à une recherche de boîte à lettre privée à l'adresse du destinataire qui n'est pas indiquée, mais qui ne doit pas être inconnue, le bureau temponnant chaque matin (1ère levée) les lettres restant dans la boîte pour montrer que la poste a fait son boulot.

Bonjour,

marco, tu dois avoir raison. En tout cas, ta proposition est logique.

Bruno

Bonjour,
 
C'est en effet sans doute l'équivalent, à l'arrivée, de la double datation au départ, avant la mise en service du cachet "après le départ". Mais le cachet "après l'arrivée" n'a jamais été créé.

marco a écrit:

C'est en effet sans doute l'équivalent, à l'arrivée, de la double datation au départ, avant la mise en service du cachet "après le départ". Mais le cachet "après l'arrivée" n'a jamais été créé.

Dommage

Quoi qu'il en soit, voila une correspondance bancaire qui n'a été collectée ni le vendredi, ni le samedi, mais a priori le dimanche (il n'y a pas de tàd du lundi 1ère levée). C'est un peu le monde à l'envers. 20 à 50g d'effets d'argent ça fait des sous, ardennais ou poitevins !

Bruno

Bonsoir,
 
Personne n'ayant corrigé mes erreurs, je le fais moi même (Instruction générale de 1868) :
 
 
Il s'agit donc bien d'une distribution à domicile

marco a écrit:

Il s'agit donc bien d'une distribution à domicile

Bonjour,

marco, tu me vois perplexe. Tu dis, IG 1868 à l'appui, qu'une nouvelle frappe du tàd est spécifique de la remise en distribution ?

Ce n'est pas tout à fait ce qu'indique le texte que tu cites : s'il y a une remise en distribution, il y a nouveau tàd.
Cela n'implique pas la réciproque, qu'un nouveau tàd implique une remise en distribution.

Mais d'un autre côté, je suis assez d'accord qu'une fois le pli déposé dans une boite postale du bureau avec le tàd du jour, il est réputé avoir été distribué. Et que le non relevage de la dite BP n'est guère assimilable à une non distribution (et que le bureau de poste n'en a pas à s'en soucier)...

S'il s'agit de distributions infructueuses à la banque, peut-être que le directeur est décédé soudainement, ce qui a perturbé temporairement  le fonctionnement du CA Niort.

Je suis comme la girouette, je tourne avec le vent, mais c'est la faute du vent, c'est connu.

Bruno

bc92 a écrit:

Je suis comme la girouette, je tourne avec le vent, mais c'est la faute du vent, c'est connu.Bruno

Remarque de feu Edgar Faure   

François

bonjour,

bc92 a écrit:

marco a écrit:

Il s'agit donc bien d'une distribution à domicile

S'il s'agit de distributions infructueuses à la banque, peut-être que le directeur est décédé soudainement, ce qui a perturbé temporairement  le fonctionnement du CA Niort.

Les distributions infructueuses devraient être notées au dos, non ?


Jaccottey Traité p.619

D.

Bonsoir,
 
De l'intérêt de dater les textes cités :
 

Doudad a écrit:

Les distributions infructueuses devraient être notées au dos, non ?

Jaccottey Traité p.619

 
Jaccottey a publié son traité en 1891 et intègre donc les réglementations à cette date.
 
L'intruction générale de 1868, deuxième édition de 1876, en vigueur en mai 1874, date de la lettre, ne prévoit aucune annotation en cas de simple absence du destinataire :
 

Bonjour à tous,

La lettre de Bruno est une lettre mise en instance pendant une journée.
Pour avoir regardé plusieurs lettre de Niort, il ne semble pas qu'il y ait eu pour ce bureau plus de 4 levées. Donc à l'arrivée au bureau, le 29/05, il est trop tard pour qu'elle soit distribuée le jour même.
Le 30/05, la lettre est mise en distribution et préalablement frappée du TàD du bureau. A priori, la lettre n'a pas pu être remise au destinataire. Ce qui est curieux pour une banque et une lettre sans destinataire précis. La suscription porte juste "Crédit Agricole de Niort". Une banque fermée le samedi et ouverte le dimanche??...
Quoiqu'il en soit, le lendemain, nouvelle mise en distribution, avec succès cette fois.
A priori, à Niort, les lettres qui n'avait pas été distribuées lors de la première tournée, n'étaient pas représentées dans les suivantes, le même jour.
Emmanuel.

Un lien sur les lettre en instance (avant 1874): http://unionmarcophile.unblog.fr/files/2011/03/atelierrebutsdestinaires.pdf

[quote="vals59"] Une banque fermée le samedi et ouverte le dimanche??.../quote]

Etrange en effet.

Le débat n'est peut-être pas terminé, mais voyez-vous, je suis content d'avoir posé cette question.

Bruno