Une carte postale qui a bien voyagé...

Bonjour,




Cette carte postale de Paris 11e du 12.12.73 a été taxée pour insuffisance d'affranchissement (0.50FF vs 0.90FF) mais non perçue faute de destinataire...!

La carte postale est retournée le 04.01.74 à Compiègne (lieu du cachet commémoratif et de la carte!!) et non à Paris 11e avant d'être mise au rebut.

Qui a mentionné "Retour" et "Inconnu"? La Poste espagnole ou la Poste française?

Merci pour vos éclaircissements

Olivier

Bonjour Olivier,

La poste espagnole d'abord : il y a "desconocido" au stylo-bille.

L'insuffisance est de 0,10 (carte postale à 0,60) d'où la fraction 20/90.

Bruno

Merci Bruno pour la rapidité. Je n'avais réussi à déchiffrer le hiéroglyphe espagnol.
Les français ont donc mentionné deux fois "Retour", une fois manuscrite "retour" et une fois avec un tampon "Retour à l'envoyeur"? 
Dans la procédure interne, même personne ou pas?
Pour le 0.60FF on va dire erreur de frappe...

NB: Une carte postale de 73 avec un 0.50FF avec trois barres Pho à destination de l'Espagne ne courre pas les rues.

bonsoir,

il y a aussi une griffe bilingue espagnole DEVUELTO/RETOUR noire à l'envers sur l'adresse.



D.

Bonjour à tous,

Je suppose que cette carte a terminé dans les rebuts de la poste vu qu'il n'y a pas d'adresse d'expéditeur et qu'il était impossible de retrouver celui qui l'a envoyé (probablement un touriste ami ou de la famille du destinataire).

Au fait, comment ça se passe pour les rebuts une fois un délai de stockage atteint, poubelle ou revendu en lot ?

Je me pose un peu la même question pour tout ce qui documents d'archives de la poste, je n'ai jamais vu d'annonces ou eu vent de ventes d'archives, mais bon, il y a tout de même bien des vendeurs qui ont pu à un moment accéder à ces lots puisqu'on les retrouve en vente des années pus tard. Ou bien cela se déroule par copinage, l'ami d'un ami peut accéder aux lots destinés à la poubelle ?

Stéphane

Bonsoir,

Stéphane a écrit:

Au fait, comment ça se passe pour les rebuts une fois un délai de stockage atteint, poubelle ou revendu en lot ?

Les envois français en rebuts partent au centre national compétent en la matière (à Libourne depuis 1967) sauf les envois en nombre et les cartes postales, ces dernières étant conservées localement, notamment dans les centres locaux de tri, pour servir en formation professionnelle. De temps en temps, les stocks sont "vidés" (plusieurs milliers de cartes à chaque fois tout de même...) et il y a toujours des gens pour les récupérer dans les poubelles ou comme "vieux papiers". C'est pourquoi elles (les cartes, mais pas les lettres qui restent à Libourne avant destruction effective) finissent par se retrouver parfois* dans le milieu philatélique.

* j'écris "parfois" car, comme les ordres de réexpédition du courrier ou les bulletins d'expédition de colis postaux, par exemple, il en sort un pourcentage faible, par rapport au volume total qui est pilonné, mais suffisant pour alimenter des générations de philatélistes.

Bonjour,

Un bon vivier pour les cartophiles modernes c'était de se rapprocher de quelqu'un qui réceptionnait les cartes de réponses des jeux de radio ou de télé.
L'année dernière j'ai eu la surprise de voir en vente sur D* une carte de ma mère qui donnait une réponse à un jeu RTL en 1987.

J'espère que cette carte avait été au moins jusqu'au tirage.  

Thierry

Thierry a écrit:

J'espère que cette carte avait été au moins jusqu'au tirage

Pas certain si elle s'est retrouvée dans le milieu philatélique.

Un négociant m'a raconté il y a 15 ans comment cela se passait: un fourgon (parfois un camion plus gros) chargé de sacs postaux était garé près de chez l'huissier chargé du tirage. Un employé de la société de production se faisait ouvrir un des premiers sacs juste derrière les portes arrières du fourgon, sous les yeux d'un employé de l'huissier, prélevait quelques dizaines de cartes qu'il mettait dans une urne (ou un autre contenant transparent comme on pouvait voir dans les émissions télévisées de l'époque). L'objet était transporté sur le plateau du média où le tirage au sort avait lieu. Pendant ce temps, le fourgon livrait directement le reste du sac ouvert ainsi que tous les autres sacs postaux non ouverts chez un récupérateur de papier. Celui-ci les passait ensuite à des négociants qui triaient les cartes pour les variétés sur timbres-poste d'usage courant ou pour les oblitérations.
Lorsqu'il s'agissait d'enveloppes, celles-ci n'étaient même pas ouvertes et on pouvait en acheter avec le bulletin de participation encore à l'intérieur, voire autre chose (j'ai trouvé ainsi une demande de dédicace à JP Foucault).
Les négociants philatéliques redonnaient le reste au marchand de vieux papiers en se faisant payer la différence au poids.

Correction: ce sont bien sûr les négociants philatéliques qui payaient au récupérateur le poids de cartes qu'ils avaient conservées dans le but de leur revente.

C'est tout de même scandaleux de procéder ainsi. Tous ces milliers de personnes espérant se retrouver dans l'urne pour être tirés au sort, s'ils avaient su, ils n'auraient probablement pas essayé. Maintenant les sms profitent à tout le monde mais à l'époque n'y avait-il que la poste pour bénéficier du prix des envois ?

Thierry

Quand je vais dire çà à maman !

La Poste avait fait son travail: elle avait distribué les cartes à l'adresse indiquée (Paris-Concours par exemple).
Ce qui se passait après ne relevait pas de sa responsabilité.

Oui, bien sur, la poste a fait son boulot, et je comprends bien qu'une urne pouvant contenir autant de CP ne servirai à rien pour un seul gagnant.
Enfin, il faut un coupable, ce sera fabrice...

Thierry