Doudad Maitre en Gallica
Nombre de messages : 18450 Localisation : Terre du Milieu Date d'inscription : 12/12/2006
| Sujet: Décryptage Jeu 27 Avr 2017 - 11:34 | |
| bonjour, Un Champollion en culottes courtes saura t'il déchiffrer les inscriptions portées sur cette lettre de Bayonne pour Pampelune en février 1824 ? On peut supposer qu'elle est adressée à un fonctionnaire civil (ou faisant fonction de) attaché à l'armée d'Espagne. Expédition d'Espagne Elle porte une marque de port dû ( 64 BAYONNE) bien que le port devrait être payé jusqu'à la frontière de sortie (Saint-Jean-de-Luz). Le parcours espagnol semble franc (croix de St-André sur la suscription) pour une lettre aux armées (loi du 27 juin 1792), restant à prouver que cette lettre est adressée aux armées (je n'ai pas le dos, faut que je demande). Pour une lettre civile, ni le port dû, ni le port payé intégral ne sont possibles, le régime serait celui de l'affranchissement partiel obligatoire (ordonnance du 30 décembre 1814), il faudrait un port payé français au dos et au recto une marque de port espagnol payé à l'arrivée en réaux de billon (4 réaux au premier poids en 1824 pour Pampelune). Brèfle, pour le déchiffrement, j'en suis à : "Monsieur / Monsieur T. Pellegrin / chez M. Barbarin / Inspecteur des fermiers réunis / à Pampelune" pour l'adresse. Fermiers réunis, ça vous cause ? Peut-être les gens qui s'occupaient des subsistances militaires ? Au dessus figure un infâme gribouillis qui pourrait servir de contreseing (avec paraphe au-dessus de Pellegrin), mais là, je seiche un peu, comme disait un matador encorné ... Des zavis zéclairés ? D. _________________ dubito, ergo sum
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Sh
Nombre de messages : 1225 Age : 60 Localisation : Dinant (Belgique) Date d'inscription : 16/10/2008
| Sujet: Re: Décryptage Jeu 27 Avr 2017 - 11:46 | |
| Bonjour,
a tout hasard, ce ne serait pas "service(s)" au lieu de fermier ?
Stéphane |
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bc92
Nombre de messages : 8364 Localisation : 78 Date d'inscription : 24/09/2008
| Sujet: Re: Décryptage Jeu 27 Avr 2017 - 12:37 | |
| Bonjour,
Je soutiens Stéphane. Les services réunis s'occupaient de la subsistance au niveau divisionnaire. Ils étaient fort détestés des populations qu'ils dédommageaient peu ou pas, et de la troupe parce que la bouffe était dégueu et le logement minable.
Bruno |
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Doudad Maitre en Gallica
Nombre de messages : 18450 Localisation : Terre du Milieu Date d'inscription : 12/12/2006
| Sujet: Re: Décryptage Jeu 27 Avr 2017 - 12:57 | |
| Vous êtes GRANDS ! La ligne du haut ? D. EDIT : avec Barbarin services réunis, je trouve ça : - Citation :
- Pampelune le 27 août. Je n'essaierai point de retracer la turpitude des agens du munitionnaire général et les déprédations commises chaque jour, malgré toute la surveillance que nous apportions : il me suffira de dire que, pendant tout le temps qu'a duré le siége , nous n'avons pas été un seul instant dans la sécurité, particulièrement pour le service des fourrages. Les paysans étaient exaspérés par les manœuvres du sieur Barbarin et de ses complices , pour extorquer leurs denrées a vil prix et ne point les payer ; les marchés d'urgence étaient devenus presque impraticables. Les ménagemens dont il fallait user envers le pays rendaient impossible la voie des réquisitions ; un appel fait à la junte de Navarre qui siégeait à Puente la Reyna, avait produit peu d effet ; enfin les choses en sont venues à tel point, que les intendans ont été réduits à acheter eux-mêmes en payant comptant en espèces mises à leur disposition quelques sacs d'orge et charges de paille pour alimenter les magasins. Ces achats, bien que conclus à des prix plus élevés que ceux du pays, n'ont jamais porté la ration à plus d'un franc vingt-cinq centimes : il était accordé au munitionnaire général 3 francs 15 centimes.
Au moyen de ces mesures , le service n'a point manqué. Une seule fois , le 8 septembre , la distribution de la paille n'a point été faite aux chevaux de l'artillerie. Ce jour était fêté par les Espagnols , et les paysans se refusaient à amener leurs denrées, à quelque prix que ce fût. Voilà à quoi nous exposait le manque d'approvisionnemens : les ressources du pays s'épuisaient peu à peu; il était temps que Pampelune ouvrît ses portes. Le service du chauffage a aussi été très mal exécuté ; on a dû y pourvoir par des marchés d'urgence, toujours passés à des prix inférieurs à celui accordé au munitionnaire général. (Extrait du. rapport du sous-intendant militaire Dubois. — Commission d'enquête , t. IV, p. 213.) Mémoire pour Monsieur le maréchal duc de Bellune sur les marchés Ouvrard, CHEZ C. J. TROUVÉ, IMPRIMEUR-LIBRAIRE, RU£ NOTRE-DAME-DES-ViCTOIRES , A PARIS 1826. Y'aurait comme un cousinage. _________________ dubito, ergo sum
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bc92
Nombre de messages : 8364 Localisation : 78 Date d'inscription : 24/09/2008
| Sujet: Re: Décryptage Jeu 27 Avr 2017 - 13:35 | |
| Comme ça je dirais "R(ecommand)ée aux bontés de mes collègues" mais je ne miserais pas ma solde là-dessus.
Bruno |
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marco
Nombre de messages : 1132 Localisation : France Date d'inscription : 22/08/2010
| Sujet: Re: Décryptage Jeu 27 Avr 2017 - 13:36 | |
| Bonjour, La ligne du haut ? Peut être : Recommandé aux bontés de messieurs ...... et .....
Grillé par Bruno d'une minute ! |
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Doudad Maitre en Gallica
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| Sujet: Re: Décryptage Jeu 27 Avr 2017 - 13:43 | |
| Ouvrard a été chargé des marchés d'appros pour l'armée d'Espagne, depuis Bayonne, en relation avec le sieur Joinville. PV Commission dépenses Armée d'Espagne Ce ne serait pas le paraphe de ce Joinville, en haut ? " ?ée aux bontés de mes collègues" ??? j'en suis arrivé à peu près comme vous. D. EDIT : bon, affaire rondement menée. Merci à tous. J'essaierai de trouver plus difficile la prochaine fois, que ça nous tienne au moins une demi-journée. _________________ dubito, ergo sum
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