Pardon, désolé, je vais tenter de résumer (partant de l'hypothèse qu'il s'agit bien d'un timbre de boîte rurale supplémentaire).
En juin 1829, une loi sur le service de la poste rurale (dite aussi loi Sapey) instaure en France un service de distribution/ramasse du courrier dans tous les villages dépourvus de bureau de poste. A partir de leur bureau de poste d'attache, des facteurs ruraux se déplacent de village en village pour visiter des boîtes aux lettres, un jour sur deux, puis quotidiennement. Les boîtes aux lettres sont équipées d'une lettre-timbre alphabétique métallique vissée dans le haut de la porte, et le facteur est tenu de suivre sa tournée dans l'ordre alphabétique, de relever les boîtes, et de prendre l'empreinte de chaque boîte sur un document qu'il porte sur lui (pour prouver qu'il a effectué la visite), mais aussi de porter cette empreinte sur les lettres (pour en indiquer l'origine). Il est équipé d'un tampon encreur
ad hoc.
Merci à G. Douron pour l'iconographie, et aux Feuilles Marcophiles (339 supp) pour l'emprunt).
Lorsqu'un village est très étendu, ou fragmenté en plusieurs hameaux, il peut demander à l'administration l'installation (à ses propres frais) d'une boîte rurale supplémentaire, qui reçoit alors la lettre-timbre indicative du village principal, surmontant un chiffre-indice (à partir du chiffre 2) désignant le hameau ou l'écart. C'est une boîte bis, ou ter, en quelque sorte.
Le village de Trèbes (boîte Q) dépendant du bureau de Carcassonne héberge aussi une boîte supplémentaire installée dans un écart ou un hameau non identifié.
Cette pratique a cours jusqu'à la fin de 1911.
Circulaire du 7 décembre 1911, 1ère partie, IV, 7°, Bulletin mensuel des P&T supplémentaire n°19, décembre 1911.
Du coup, si c'est ça, l'intérêt sur une Briat détachée reste relatif.
D.
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dubito, ergo sum