bonjour,
le tarif est correct (tarif de la lettre de 20 gr. pour l'étranger, 1/05/1910).
Les femmes étaient très actives en 14/18, essayant de réparer ce que les hommes détruisaient.
"OFFICE DE RENSEIGNEMENTS POUR LES FAMILLES DISPERSÉES 6, rue de Hanovre.
L'Office de renseignements pour les familles dispersées étend sans cesse une activité qui, sous la direction méthodique de M. Caron, archiviste, s'adapte avec souplesse aux circonstances. C'est ainsi qu'à son objet primitif, la recherche des réfugiés, l'Office a organisé, depuis le retour des rapatriés, un service considérable qui fonctionne depuis plus d'un an; avec la reprise du territoire le service des récupérés est venu également s'y adjoindre.
Je ne vous donnerai pas les chiffres de chacun de ces services, ce serait fastidieux; je vous dirai seulement qu'à la date du 5 mai 1917 il avait été rédigé 1.578.593 fiches, effectué 662.237 recherches et obtenu 323.418 résultats. Le service des rapatriés avait reçu 9.704 visites et distribué 7.297 renseignements. Ce service possède avec les rapports des rapatriés sur la vie des régions envahies et l'état des lieux, une série de documents du plus haut intérêt qui trouveront après la guerre leur place aux Archives Nationales.
L'Office reçoit en ce moment la liste des malheureux déportés quel'ennemi, en préparant son repli, a évacués principalement sur le Hainaut; ces déportations, ces évacuations massives se continuent et, par contre-coup, la correspondance avec ces départements qui fonctionnait un peu mieux (puisque sur près de 800.000 messages envoyés, le quart avaient reçu leur réponse) souffre de ces déplacements.
L'Office reçoit aussi les fiches des enfants français envoyés en Hollande et qui doivent revenir en France par le Havre, lorsque la mer sera moins dangereuse; ces fiches, très complètes, comportent jusqu'à la photographie de l'enfant. Par Evian, nous avons reçu 382 enfants dont les parents étaient restés en France; ils nous sont revenus par l'intermédiaire du Bureau Féministe de Lausanne que préside avec dévouement Mme Girardet-Vieil. Un télégramme nous prévient de leur arrivée à Evian et nos dévouées collaboratrices vont les chercher à la gare de Lyon. Avec ces enfants d'autres arrivent, toujours en plus grand nombre, qui ne sont réclamés par personne; leurs parents, par crainte des déportations ou de la famine, les placent dans les convois et les confientà la charité publique; leur confiance n'a pas été trompée, puisqu'à Lyon, une femme généreuse et active, Mme Gillet, les recueille et les abrite."
L'Action féminine : bulletin officiel du Conseil national des femmes françaises / dir. Mme Avril de Sainte-Croix
Auteur : Conseil national des femmes francaises. Auteur du texte
Éditeur : Conseil national des femmes françaises (Paris)
Date d'édition : 1917-03
D.
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dubito, ergo sum