Y aurait-il un imprimeur sur le forum ?

Bonsoir à tous.

Cette carte lettre TSC 15 c Sage de l'Exposition de Lyon (voir ici : https://cjoint.com/c/HBlrkY7XneD) a un piquage parasite en plus du piquage normal.


Comment peut-on expliquer cela ?



Si des imprimeurs de formation fréquentent le forum, peut-être pourront-ils me donner une explication ?



Ce n'est pas fondamental mais j'aime bien comprendre...


Merci d'avance.


JF

Bonsoir,

Si les timbres sont perforés sur 3 côtés à la fois, rangée par rangée, il n'en est pas de même pour ces cartes lettres.

Le perforage est linéaire, fait en ligne côté après côté, c'est-à-dire sur les 3 côtés. Il existait encore à l'ITVF en 1970 une machine "Lhermite" qui perforait en ligne avec une sorte de roue avec des aiguilles venant s'enfoncer dans des trous de la contrepartie, pour un perforage de feuilles engagées à la main les unes après les autres.

On peut penser que l'opérateur a mis la carte lettre en biais une première fois et l'a repassée une deuxième fois et juste pour un seul côté.

Papy24

Merci Papy24. 24 pour la Dordogne ? Je comprends mieux. L'ITVF n'est pas loin et peut-être y as-tu travaillé. Nous sommes voisins (moi dans le Lot).

Pour revenir aux méthodes d'antan pour perforer ces cartes lettres, si je comprends bien ta réponse, les cartes pré-découpées étaient passées une à une et 3 fois dans la machine pour perforer les 3 lignes (en bas, à droite et à gauche). C'est bien ça ?

Mais c'est un travail de titan ! Heureusement que le tirage de cette carte lettre n'était pas très important (6 000 quand même) car ils devaient y passer un certain temps, comme dirait Fernand Raynaud ;-)

JF

Tout le monde sait sur ce forum que j'ai travaillé dans l'imprimerie des timbres-poste, mais pas en 1894, et les méthodes d'antan ont perduré un certain temps pour conserver en utilisation ces machines devenues d'un autre âge. Mais avec un peu d'expérience et de dextérité, je pense que les 6000 cartes ont été perforées probablement en moins d'une journée.

Un bonjour au Lot.

Papy24

Bonsoir,

Il faut (tenter de) distinguer les travaux de l'imprimerie officielle et ceux de l'industrie privée.

On sait que les cartes-lettres officielles ont présenté dans la période Sage trois sortes de piquages, dénommés A, B et C. Un dessin tiré de Storch et Françon :



Il semble établi, en consultant leur catalogue, que le piquage C apparaît en 1887 et perdure seul dès lors, pour les CL officielles.

(par parenthèse le piquage C doit être réalisé au peigne, contrairement à ses deux prédécesseurs réalisés linéairement. Chacun vérifiera sur ses cartes-lettres en regardant l'aspect des croisements ou coins du piquage.)

JF (colstc) nous présente une carte-lettre timbrée sur commande (TSC), réalisée pour l'expo de Lyon en 1894.
La poste proposait, en sus de l'impression de la vignette sur le support fourni par le client, diverses prestations facultatives, et certains TSC ont été piqués par ses soins.

Alors pour cette CL de 1894, bien après 1887, le piquage genre A a-t-il été réalisé par un imprimeur privé ou par l'imprimerie des T.P. ? Celle-ci réalisait-elle encore ce type de piquage, uniquement pour des commandes privées de TSC ?

Bruno

On avance ! On avance !

Papy24, tu as donc travaillé à l'ITVF. Je ne le savais pas ! Mais je me doutais, en voyant ton avatar, que ce métier, tu le connais.

BC92 apporte une précision intéressante concernant les périodes où les différents piquages ont été observés. Effectivement, si, à partir de 1887, seul le piquage C persiste, cette carte a pu ne pas être perforée par la poste mais par un imprimeur privé.

Au-delà de cela, que ce soit la poste ou l'imprimeur privé, ils ont dû utiliser une machine semblable. Donc, à priori, peu importe qui a fait le piquage.

Ce qui m'intéresse de savoir, c'est comment le piquage parasite a bien pu se produire. Papy24 apporte une solution au problème mais il ne m'a pas conforté dans ce que j'ai énoncé suite à son message à savoir : la perforation se faisait-elle en 3 temps sur une carte-lettre prédécoupée ? Pour le prédécoupage, c'est certain puisqu'il s'agit d'un TSC. Donc, le support est fourni par le client, prêt à être timbré.  Mais, pour répondre à BC92, peut-être était-il aussi déjà piqué, ce qui semblerait logique ? La faute aurait donc eu lieu chez l'imprimeur du client...

JF