Lyon les Terreaux, losanges de fin 1862

Bonjour,

Je m'amuse à rassembler les nombreuses combinaisons oblitération-timbre à date des bureaux de quartier lyonnais de 1849 à 1876.



Nous sommes en décembre 1862 (période précoce des GC avant la généralisation le 1er janvier 1863). Laissons de côté Guillotière, Croix-Rousse, Vaise, et Brotteaux (qui n'existe pas encore), et constatons que Les Terreaux utilise le losange GC depuis au moins le 20 décembre (la première date "nationale" connue est le 19 décembre, tous bureaux métropolitains confondus).

Mais de plus, si on voit deux GC 2145 A du 20 décembre, on a aussi un GC 2145 du 24 décembre, ces trois plis portant le tàd "A Lyon A" des Terreaux. Pour être complet, Souchon (Le Rhône, marques postales et oblitérations) signale aussi un pc 2145 du GC aux Terreaux le 20 décembre 1862, fort rare.

Je ne pense pas que le 2145 du 24 décembre soit une rectification au bureau central d'un oubli d'oblitération des Terreaux. D'abord parce que la même oblitération est connue en janvier 1863, ensuite parce que le verso ne porte pas de tàd de Lyon, mais un tàd d'ambulant (Les Terreaux devait être en relation avec le bureau central de Lyon et les ambulants touchant à Lyon).

Un intime de Lyon pourrait-il expliquer cette avalanche d'oblitérateurs anonymes fourmis aux Terreaux dès leur livraison (losange GC 2145 sans lettre indice, losange pc 2145 du GC). Pour les autres bureaux de quartier, on doit attendre quelques mois, jusqu'à la période des tàd portant le nom du bureau, pour les voir utiliser des GC 2145 sans lettre indice.

Bruno

bonsoir Bruno,

bc92 a écrit:

Un intime de Lyon

Je suis quasiment intime avec Les Terreaux, me rendant de temps à autre rue Pouteau, vers les escaliers, où mon fils réside.

Je ne sais pas répondre à ta question, mais je remarque que le bureau supplémentaire de Lyon A-Les Terreaux est "entré dans le droit commun" en juillet 1863 (BM95), étant géré par un directeur comptable et cautionné, tout comme les bureaux supplémentaires de Paris ; ce qui m'avait échappé jusqu'à présent.

Cela a t'il été anticipé par l'Administration ? Zatise ze couéchonne.

D.

Doudad a écrit:

Je suis quasiment intime avec Les Terreaux, me rendant de temps à autre rue Pouteau, vers les escaliers, où mon fils réside.

Très bien J.-F. !

Citation :

je remarque que le bureau supplémentaire de Lyon A-Les Terreaux est "entré dans le droit commun" en juillet 1863 (BM95), étant géré par un directeur comptable et cautionné, tout comme les bureaux supplémentaires de Paris ; ce qui m'avait échappé jusqu'à présent.

C'est également le cas pour les trois autres bureaux de quartier lyonnais de 1862 (Guillotière, Croix-Rousse, Vaise). Cependant, les Terreaux était certainement le plus important des quatre, ce fût le seul bureau composé en juillet 1863. A part les Terreaux, les trois autres attendront plusieurs mois avant d'utiliser aussi des losanges 2145 anonymes (les 2145 sans lettre indice sont inconnus avec les tàd Lyon B, C et D).

Il y a probablement eu un mauvais échange d'informations entre Paris et Lyon sur les besoins des Terreaux. Ou bien Paris s'est contenté du minimum syndical en losanges pour les bureaux de quartier, tout en fournissant un stock de losanges 2145 à Lyon central, à charge pour lui de les répartir selon les besoins immédiats et futurs.

Bruno

bonjour,

bc92 a écrit:

Ou bien Paris s'est contenté du minimum syndical en losanges pour les bureaux de quartier, tout en fournissant un stock de losanges 2145 à Lyon central, à charge pour lui de les répartir selon les besoins immédiats et futurs.

Il n'y avait pas forcément, dans l'esprit de l'Administration, une nécessité absolue à ce que l'oblitération indique l'origine du bureau. Dans la dotation du bureau de Paris-Bourse en septembre 1865, par exemple, on trouve neuf étoiles numérotées 1, certes, mais aussi deux étoiles évidées parfaitement anonymes et trois étoiles pleines identiques à celles du bureau central.

D.

Je ne puis qu'être d'accord avec toi, mais il reste un peu curieux de se casser le c** à créer 5 losanges là où il n'y en avait qu'un seul, pour qu'aussitôt ils soient mélangés entre plusieurs bureaux.

Donc l'administration attache de l'importance sans attacher trop d'importance, ou alors est mise devant le fait accompli et laisse perdurer (ce qui n'est pas trop son habitude à l'époque).

Personne n'a un vieux grimoire sur Lyon qui aborderait la question ?

Bruno

Bonjour,

Avant l'apparition des GC, le timbre oblitérant de LYON A était déjà anonyme, car le PC 1818 de ce bureau ne pouvait pas être différencié du PC 1818 de LYON central.
L'Administration a peut être, en première intention, intégré dans la dotation en matériel de LYON A le GC 2145 selon le même principe que le PC 1818 (en plus du GC 2145 A). Ce GC a servi probablement en renfort.

On pourra remarquer dans le BM 95 que l'Administration identifie les bureaux supplémentaires par des numéros alors que leur identification sur les TàD se fait par des lettres.

Emmanuel.

Bonjour Emmanuel,

vals59 a écrit:

On pourra remarquer dans le BM 95 que l'Administration identifie les bureaux supplémentaires par des numéros alors que leur identification sur les TàD se fait par des lettres.

Je crois que tu confonds les dates, à moins que je ne t'aie mal compris. En fait c'est comme à Paris (et à Lille ) :

Le BM 95 se traduit par le passage aux numéros et noms de quartier, opérationnel en septembre 1863.

Avant septembre 1863, donc fin 1862 pour ce que j'ai montré, les cachets sont à lettres A, B, C...

Bruno

Bonjour Bruno,

Effectivement, ma remarque n'a pas d'intérêt.

Tu indiques Septembre 1863 comme date de passage "opérationnel" des TàD avec indicatif sous forme de lettre aux TàD avec nom quartier ou de rue. J'imagine que tu t'appuies sur ce qui s'est passé à Paris avec les étoiles, mais a-t-on quelque part une source nous indiquant explicitement cette date de passage pour les départements?

Emmanuel.

Non, Emmanuel, je n'ai pas de source précise à ce sujet, je regarde Lyon en touriste intéressé sans plus...

Cependant, Chevalier (Cachets à date 11-12-13-14-15) indique comme première date pour les tàd avec nom du quartier 9/63 pour les Terreaux, la Croix-Rousse et Vaise, et 12/63 pour la Guillotière (vu le 15/11/63 personnellement).

Bruno