Classiques d'Italie et faussaires, plus ou moins habiles...

Bonjour à toutes et tous,



voici une des stars de la philatélie classique italienne, le 3 lire rame ("couleur cuivre", 3 lires de l'époque équivalent à 3 francs-or) émis en 1861. Les beaux exemplaires oblitérés sont rares.
C'est la plus haute valeur de la IV° émission* de Piémont-Sardaigne (mise en circulation à partir de 1855) qui compte par ailleurs les valeurs de 1, 2, 5, 10, 20, 40 et 80 centesimi. 

Lorsque les Italiens adoptent en 1863 une nouvelle émission originale, imprimée à Londres par De La Rue, l'administration postale démonétise ces timbres (sardes à leur naissance) et vendra dans les années suivantes les reliquats présents dans ses coffres.

D'où une cote plus élevée en oblitéré (3.000 €) qu'en neuf (500 €) pour cette haute valeur. Des timbres avec fausses oblitérations se rencontrent donc  et une expertise est vivement recommandée... Pour celui ci-dessous, le recours à un expert n'est pas utile (l'erreur n'est pas l'effigie en relief peu marquée, cela arrive) : "étonnant, non ?" **



Laurent.

* Ces timbres sont progressivement utilisés dans les anciens Etats italiens qui se joignent à Turin pour constituer le royaume d'Italie entre 1859 et 1861.
** Pierre Desproges, philosophe de la fin du XX° siècle. 

(à suivre)

Bien vu FRANCO n'est pas dans le bon sens !

En effet Candide... sans compter un petit détail dans le cartouche supérieur : 
au lieu d'écrire : " L  POSTE  3 " (L pour Lires)
il est écrit : " C  POSTE  3  " (C pour centimes) !


20 centesimi 

Décidément Alain Affl** et consorts ont de beaux  jours devant eux 

Laurent.

Faux pour tromper l'administration postale ou les collectionneurs

Faux pour tromper l'administration postale ou les collectionneurs

Cette émission n'a pas suscité de faux pour tromper la poste, ceux-là visent les collectionneurs. Dès la fin du XIX° s.
Une valeur au dessin plus simple et sans effigie en relief a, elle, été falsifiée lors de son émission en 1863.

L.

Par contre, ce type de timbre émis pour les Deux-Siciles (effigie en relief mais valeur en grana au lieu de centesimi) a été falsifiée lors de son émission pour frauder.

Bonjour à toutes et tous,

les 2° et 3° émissions de Sardaigne sont des timbres classiques coûteux, mais aussi "originaux" dans leur mode d'impression : 




impression en relief sur papier coloré pour la 2° (1853)





même impression en relief sur papier blanc avec cadre coloré (1854).

Ils ont fait l'objet, dès le XIX° siècle, de réimpressions pour certaines difficiles à détecter. Voilà de quoi tenter les faussaires : un faux cachet sur une réimpression et le tour est joué !

Exemplaire vendu dans la dernière VO Cérès : 



Où est l'erreur ? Il n'y a jamais de point entre les mentions de l'heure et de la demi-journée (7  S et non 7 . S, c'est à dire 19 h00) !

Laurent.

Bonjour à tous et bises aux dames,

Le 5c.vert et ses trois charnières, vendu chez Cérès, m'amène à la remarque suivante.
Il fut un temps ou les "grandes maisons" mettaient un point d'honneur (en même temps qu'elles offraient une "visibilité" totale du timbre pour l'acheteur) à ne proposer que des timbres débarrassés de toute(s) charnière(s).


Il est vrai que ces charnières cachent parfois des amincis redoutables. Certainement un hasard!
Les temps changent.

A bientôt.
Michel qui a pris le scan sur D* (objet: 381257781)

Bonsoir Michel,

il y a quelques années j'avais (volontairement) soumis ce (faux) timbre de la IV° émission de Sardaigne (pseudo centre renversé*) à une maison renommée. Voici la réponse, claire et honnête :





* Il s'agit d'une figurine tirée d'une feuille (authentique) d'essai d'impression du cadre, sur laquelle un faussaire a apposé une fausse effigie en relief.

Laurent

PS : aucune intention malveillante de ma part, juste un petit test au vu de ce que certaines ventes proposent parfois.

Un bon point pour la maison Behr, mais vu le nombre de classiques de tous pays qu'ils vendent, je suis étonné qu'ils n'aient pas de références là dessus! 

Laurent, ton expérience montre qu'il existe les "grandes maisons "... et les autres!
Même si, parfois, cela peut changer avec le temps, et les successeurs  

Pour ce qui concerne Behr, j'ai raconté sur le Forum la transaction que j'avais faite lors de la vente de ma collection du Sénégal (colonies générales). Un accueil remarquable avec la perception du regret d'être amené à vendre qui avait rendu cette nécessité moins pénible!

A bientôt.
Michel

tu as des scans de ta collection des colonies générales que tu as vendu ? Je ne me rappelle pas de cette histoire je suis preneur du fil

...
Pas de scans Guillaume!
En 1986 la photocopieuse n'existait même pas dans tous les bureaux... c'est dire! J'exagère... à peine!
La seule trace qui me reste est cette (photo) lettre avec la marque du gouverneur du Sénégal.
J'avais communiqué la lettre à Maurice Jamet qui s'en était servi pour reproduire la marque dans son catalogue.


Peu de temps après, une seconde lettre lui avait été communiquée (j'ignore par qui) améliorant la date. Je ne me souviens pas en avoir vu une autre.
En "marcophilie", toutes les marques connues à l'époque, exception faite la marque encadrée 50c. frappée à Gorée.
Parmi les "Aigles" figurait une paire du 80c obl. GOR avec des marges maximales. Également une paire du 10c. avec le losange de St-Louis.

A bientôt.
Michel

Merci de l'info ! Dommage pour les scans ! ;-)