Gare ! aux gares où on s'égare !

Gare ! aux gares où on s'égare !

Une petite entrée en matière pour indiquer que si le "départ" de certains courriers semble "facile" à déterminer…………. le cheminement nécessite rapidement une maitrise très diversifiée de la philatélie !

Essayant de mettre un peu d'ordre dans ma collection "gare de Montpellier", voila le sujet qui me préoccupe :

Courrier Montpellier – Gand du 13 Novembre 1868

1. Courrier parti de Montpellier affranchi lettre simple pour l'étranger 30 centimes ; timbre à date "gare de Montpellier 33 " 13 novembre 1868
   
2. il me semble que l'indication PD est apposée au départ (Port payé à Destination)
   
   
3. le courrier est pris en charge par l'ambulant de jour Cette à Tarascon  : oblitération sur timbre par la GRIFFE CT2° (Cette à Tarascon) cachet de l'ambulant au verso.
   
4. puis pris en charge par l'ambulant de jour Marseille à Paris
   
5. Ensuite je pense que le relais est pris par "?" France - Midi A qui doit réaliser l'acheminement jusqu'à Gand
   
6. Qu'indique alors le cachet "taxe?" 2 ; le port serait alors "port payé jusqu'à la frontière" puis "du" de la frontière à Gand "2" ? 
   
7. puis cachet d'arrivée Gand 15/11/68
   

Est-ce une interprétation correcte ? 

Si je possède un peu de littérature sur la partie "Française" de l'acheminement, quels ouvrages seraient intéressants sachant que je cherche à diversifier cette collection sur différents pays destinataires.

Merci.
Jean-Samuel

bonsoir,

Jean-Samuel a écrit:

Est-ce une interprétation correcte ?

en partie.

PD signifie "port payé jusqu'à destination", c'est à dire intégralement, puisque il existe une convention de poste entre la France et la Belgique, avec échanges comptables. Donc le port payé de 30 centimes et suffisant pour tout le parcours.

La lettre est remise en gare, à un entreposeur, qui est un "sous-agent" non habilité à traiter le courrier, il pose juste son dateur au départ, et il transmet à l'ambulant. Celui-ci vérifie que l'affranchissement est correct, et il oblitère.

Dans le détail, en l'absence de marque de Paris, il est possible que l'un des ambulants (Marseille à Paris) ait fait office de bureau d'échange, avec dépêche close à l'adresse de l'ambulant d'entrée belge MIDI (le midi des belges étant notre nord à nous).

Le 2 n'est pas une taxe, c'est probablement une marque belge qu'un collègue belge va nous expliquer.

Je crois.

D.

Merci pour ces précisions

Pourriez-vous me "traduire" la phrase ; 
office de bureau d'échange, avec dépêche close à l'adresse de l'ambulant d'entrée belge MIDI 

• si je comprends le terme "bureau d'échange" comme le fait que le courrier soit passé de l'ambulant (Marseille-Paris) à l'ambulant (belge)
  
• que signifie "dépêche close à l'adresse de l'ambulant"
  

Dans ce cas l'absence d'indication du trajet entre Paris et l'entrée en Belgique viendrait de ce terme "dépêche close" ? 

Question annexe : où trouver les conventions de poste entre les différents pays dans ces dates ?

Merci encore.
Jean-Samuel

En principe, dans ces années-là, il était courant qu'une lettre issue d'un bureau "normal" de Montpellier pour la Belgique aille d'abord jusqu'à Paris, bureau de l'étranger. Là, elle était vérifiée, frappée de toutes les marques nécessaires, et mise dans une enveloppe (ou un sac, selon le volume de courrier) appelé "dépêche", directement adressée à un "bureau d'entrée" belge (ici "FRANCE/MIDI"), ce qui signifie que la dépêche, quel que soit le nombre de bureaux intermédiaires, n'était ouverte que par le bureau correspondant.

En l'absence de marque de Paris, je suppose que c'est "Marseille à Paris" qui a fait office de bureau d'échange, a clos l'enveloppe, et l'a adressée à FRANCE/MIDI.

Un bon lien pour les conventions :

https://www.dasv-postgeschichte.de/pv/pv_show.asp

Entre "Belgique" dans la recherche (Suchbegriff), tu as la convention franco-belge du 12/10/1865.

D.

Merci beaucoup pour ces réponses bien constructives.

Jean-Samuel
Un novice qui essaie de prendre le train de la philatélie en marche ............................!

Doudad a écrit:

une lettre issue d'un bureau "normal" de Montpellier

Il n'y en avait qu'un, a priori, la recette principale.

D.