Avant Amazone

Bonjour - Un érudit pourrait-il me donner quelques explications sur ces étiquettes.
René
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Bonjour René,

C'est ce qu'on appelle un "colis familial colonial". Pendant la guerre, il a été permis d'expédier de France aux colonies et réciproquement des colis de marchandises gratuites, dans des conditions simplifiées (emballage, douane). Il fallait coller une étiquette spéciale sur le colis. Les colis non conformes étaient confisqués.
A la libération, cela a continué car le transport du fret n'a repris que progressivement.
Typiquement, les colonies avaient besoin de savon, de produits pharmaceutiques. La métropole recevait du café, du sucre, du thé...

Lecture utile (entre autre) : Timbres Magazine n° 30, décembre 2002.

Bruno

Merci Bruno, c'est clair et précis.
René

Bonjour,

Quelques compléments et corrections:
- il ne s'agit pas d'un colis mais d'un paquet contrairement à ce qui est imprimé sur les étiquettes (la différence n'est pas que sémantique, en matière postale elle est fondamentale à l'époque),
- en pratique, ce sont les colonies (celles qui le pouvaient) qui adressaient en Métropole des denrées, y compris du savon, et pas la réciproque,
- en plus du contingentement au départ, les paquets étaient contrôlés à l'arrivée et parfois taxés car non soumis à franchise systématiquement,
- cela a existé de fin 1940 à fin 1950.

L'article cité par Bruno manque beaucoup de sources consultables.
Il en existe beaucoup d'autres.
L'association COL.FRA a édité en 2008 un hors-série entier sur le sujet: le n° 24-3, qui est encore valable pour l'essentiel car peu de choses nouvelles ont été signalées depuis.

bonjour,

l'AGAOF n°1456 S.E du 16 mai 1945 est ici, pour les amateurs du style administratif colonial (il n'y a pas d'images).

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9776802w/f2.item.r=xxx

Les colis postaux étaient aussi concernés, semble t'il.

D.

Doudad a écrit:

Les colis postaux étaient aussi concernés, semble t'il.

Ils l'étaient également, mais ils sont rares (et n'intéressent pas les philatélistes car leurs emballages ne sont en général pas affranchis en figurines à cette période).

Bon, cela m'apprendra à vouloir résumer en trois lignes un article sans avoir la culture nécesssaire

Merci Laurent.

Bruno