Un curieux affranchissement ! Algérie 1962

 



 
 
 
 
 
 

Bonjour,

Je ne suis pas spécialiste mais je serais aussi partant pour un affranchissement à 0,95NF.

Sur des plis philatéliques, pour que le timbre important soit mis en valeur, le complément était souvent au verso, mais ce n'est pas le cas je pense puisque tu as vu le dos (timbre de la poste aux armées au verso du 25/7/1962).


La puce confirme pourtant que l'affranchissement a été vérifié; de toute façon, c'est systématique au guichet pour un recommandé.


Il y a toujours la possibilité que l'étiquette de recommandé ait été ajoutée a posteriori pour "enjoliver" le pli?

Bonjour à tous et bises aux dames,

N'ayant aucune documentation sous la main, je pose juste une question:
quel tarif pour une lettre du 2ème échelon de poids?

A bientôt.
Michel

Bonjour,
J'hésite à répondre tant j'ai peur de dire une énorme bêtise.
Tant pis je me lance.
La franchise s'applique au tarif de la lettre contrairement à ce que dit Jean-Samuel.
Dès lors on a :
- recommandation : 70 F (tarif du 1er février 1962)
- surtaxe aérienne : 30 F (gratuit jusqu'à 20 g en suite 10 F par 20 g en sus)
C'est sur ce dernier point que j'hésite.
On finira bien par parvenir à la réponse.
Jean

Merci pour ces pistes de réflexion : 

Je pense que le tarif aurait du être de 0,95 c !
Voici deux courriers (dans le sens Algérie - France) avant et après l'indépendance issus de militaires : 




On y trouve le tarif : 

• Pour les tarifs il faut aller au 3ième échelon (50 - 100 gr) en "intérieur" pour obtenir le tarif 0,65 (0,45 en 2ième) ce qui impliquerait une franchise sur la recommandation + l'ensemble des poids de la surtaxe aérienne ........................................................ je ne pense pas.
  
• Peut-être une piste dont je n'ai aucun élément pour en étayer l'hypothèse : Le nom de l'expéditeur et du destinataire étant semblable, y aurait-t-il un tarif "particulier" au courrier "familial" ?
  

À part la "bible" des tarifs postaux ....................................... je ne vois pas où chercher ?

(Question annexe à Marcose : La puce confirme pourtant que l'affranchissement a été vérifié;  qu'est-ce que "la puce" ?)

Encore une question associée : Le tarif pour l'Algérie est passé en "lettre extérieur" à partir du 5 Juillet 1962 pour les courriers civils issus de la métropole ; il ne semble pas que cela soit le cas pour les courriers "militaires" qui sont restés au tarif "intérieur"....................................... je suis en recherche de documentation sur ce sujet.

Merci
Jean-Samuel

Bonjour,

Jean-Samuel a écrit:

La puce confirme pourtant que l'affranchissement a été vérifié;  qu'est-ce que "la puce" ?

C'est ceci :



Signe que l'affranchissement a été vérifié pour le transport avion. Luc Guillard et Laurent Bonnefoy en ont traité dans trois numéros tout récents des FM (378-380).

Je vais dans le sens que Marcorse a déjà énoncé : l'étiquette de recommandation n'est pas à sa place sur cette lettre.

Et après l'indépendance algérienne, les tarifs France - Algérie sont demeurés tels qu'ils étaient avant... pendant un bout de temps.

On peut aussi se plonger dans la lecture de Jean Goanvic (chapitre 9 pour l'Algérie) :
https://www.histoire-et-philatelie.fr/

Bruno

Bonsoir, 

nous serions alors dans le cas d'un sur-affranchissement, la personne envoie une lettre au tarif de 0,25 NF affranchie à 0,65 ; ou bien une lettre de 2ième échelon (20 - 50 gr) [ici alors 20 - 40 gr pour une surtaxe aérienne supérieure à 20 gr dans la tranche [+ 20 gr] à 0,15 NF ] soit 0,45 + 0,15 = 0,60 affranchie à 0,65 NF (mais il me semble que dans ce cas une indication de poids aurait été indiquée) ; pour ensuite après avoir récupéré la lettre au retour du destinataire d'Algérie, se procurer une étiquette de recommandation au guichet et la rajouter sur le courrier pour faire joli.

Je trouve cela un peu compliqué mais pourquoi pas, je trouvais la proposition : une erreur "au départ" du préposé des Postes d'avoir confondu 0,65 avec 0,95 par l'inversion du 6 et du 9 et si le "contrôle affranchissement avion" n'a validé "que" la franchise "militaire" associée à la surtaxe par avion, l'erreur n'a pas été corrigée................................................ ; moins alambiquée.

Du coup cela peut renvoyer à une question plus générale sur les recommandés, ceux-ci étant effectués "au guichet", s'il y a erreur dans l'affranchissement, celui-ci ayant été validé et le timbre ayant été oblitéré par le préposé....................................... la Poste a-t-elle le droit de taxer le courrier ?   

Encore merci pour vos informations.
Jean-Samuel

Comme Bruno et JC, je pense que l'étiquette de recommandation n'est pas 'd'origine'.
Si on la maintient, il s'agit effectivement d'un sous-affranchissement qui aurait dû être 'forcé en recette' (pas de taxation en raison de la recommandation).
Si on la supprime, on voit une lettre du 2e échelon normalement affranchie avec la surtaxe* spécifique aux envois de ou pour les troupes stationnées en Algérie.

* au-delà de 20g, elle s'applique dès le premier gramme, donc intégralement.

En reprenant ce qu'a écrit Bonif 

Lettre du 2ème échelon de poids (jusqu'à 50 g) :  0.45
surtaxe aérienne spécifique pour les troupes engagées en Algérie  pour un pli allant jusqu'à 50 g : 0.10 x 3 tranches - la première tranche de 20 g gratuite soit 0.20
Le compte est bon.

Cependant à cette époque j'étais en Algérie comme "appelé du contingent" ( cela fait un bail ), j'adressais mes lettres à mes parents pour 0,00 (franchise totale). Mes parents me répondaient dans les  mêmes conditions  me semble-t-il. Cette franchise était réciproque. 

Qu'en était-t-il des correspondances destinées aux autres tiers ? je ne me souviens pas. Même question pour les correspondances destinées à ces mêmes soldats ?

Le personnel civil pouvait-il bénéficier des services de la Poste aux Armées, il me semble que oui. Sous quelles conditions ? et quel tarif ?

Que de questions !

La franchise ne s'appliquait qu'aux lettres du 1er échelon de poids et aux cartes postales.

Il n'y a pas de "première tranche gratuite": la surtaxe s'applique en totalité dès qu'une lettre dépasse le poids de 20 grammes. C'est pourquoi une lettre par avion de 20 g peut être en franchise totale et une autre pesant 1 g de plus affranchie à 0,65 F.

Merci JF pour ces précisions qui me permettent mieux comprendre ce régime particulier.
Et sauf erreur de ma part les autres lettres proposées par  Jean-Samuel n'ont pas été admises au bénéfice de la franchise parce qu'elles sont tout simplement recommandées ?

Oui, dès l'instant où une option est sollicitée, le bénéfice de la franchise ne peut être accordé (même si l'on peut rencontrer quelques cas de franchise partielle, ils résultent d'une mauvaise interprétation des règles).

Pour compléter ce qu'a écrit Bruno, la présence de la puce sur le premier pli montré par Jean-Samuel montre qu'il y a et contrôle de l'affranchissement. Une erreur aurait été relevée par une annotation faisant référence à un procès-verbal décerné à l'encontre du bureau expéditeur.

Enfin, le régime intérieur s'applique sans égard à l'indépendance de l'Algérie car l'acheminement est assuré par la poste militaire.

Laurent (JF n'y est pour rien, cette fois).

Merci pour ces précisions, 

C'était un courrier intéressant "au tarif" que le rajout de la vignette de recommandation vient un peu dénaturer inutilement.

Vérification de ma compréhension de ce qui a été dit :




Dans ce cas, du fait de la recommandation, l'expéditeur "perd" le bénéfice de la franchise aérienne........................................ donc cette lettre malgré l'enveloppe dédiée à un envoi "par avion" a été transportée "par bateau" ?


Question sur cette situation particulière : "Une erreur aurait été relevée par une annotation faisant référence à un procès-verbal décerné à l'encontre du bureau expéditeur." 
Je trouve cela très intéressant, quelqu'un peut-il montrer ce type de courrier ? 

Bonne journée.

Bonif a écrit:

JF n'y est pour rien, cette fois.

Je poste tellement que ça donne l'impression que c'est moi qui poste tout .

D.

Jean-Samuel a écrit:

Dans ce cas, du fait de la recommandation, l'expéditeur "perd" le bénéfice de la franchise aérienne........................................ donc cette lettre malgré l'enveloppe dédiée à un envoi "par avion" a été transportée "par bateau" ?

Pas du tout. La recommandation fait perdre le bénéfice de la franchise sur le port de base du courrier, l'avion est affaire d'affranchissement.

Le courrier montré doit donc le port de base (25 c) et la recommandation (70 c). Pour l'avion, il se trouve être gratuit de 0 à 20 grammes. Cette lettre a bien pris l'avion.

Bruno

merci, j'avais mal compris la formulation [dès l'instant où une option est sollicitée, le bénéfice de la franchise ne peut être accordé ]

Bonne journée.

Oui, une option peut être sollicitée, option au sens de service supplémentaire non lié au transport (recommandation, exprès, contre remboursement, valeur déclarée, etc. encore que toutes ne sont pas admises pour les militaires en opérations).

Citation :

Laurent (JF n'y est pour rien, cette fois).

Désolé, comme dit mon fils c'est l'âge ! ou la chaleur, ou mon désir trop rapide de participer à cette discussion.