Maradona...

Bonjour à tous et bises aux dames,

 "Dieu est mort" et tous les hinchas* d'Argentine, tous les footballeurs, tous ses anciens coéquipiers, adversaires, journalistes du football, tous les amoureux de ce sport sont tristes.
Le football sans Diego, c'est comme le tango sans Gardel.
Ce sera toujours le plus beau sport du monde, comme le tango est la plus belle des musiques, mais il manquera, pour toujours, quelque chose... d'indéfinissable: le génie de Diego.
Pour ceux qui n'auraient jamais vu LE but (considéré comme le plus beau de tous) regardez bien!


Il y en a eu d'autres, beaucoup, mais c'est celui qui reste dans la mémoire de tous ceux que j'ai évoqué plus haut. Avec, évidemment, la mano de dios!!!

A bientôt.
Michel mais qui   en regardant un autre argentin "reproduire" le même but...


Diego n'est pas tout à fait mort...


* Les hinchas sont les associations de supporters, pas toujours "soft" et même souvent très violents.
 La rivalité des deux clubs de Buenos-Ayres (River Plate et Boca Juniors, le club de Maradona) est légendaire... et pourtant, là, en cette circonstance, elle n'existe plus! Tous pleurent épaule contre épaule.

Il n'a quand même pas fait mieux que Monsieur "Edson Arantes do Nascimento", trois fois champions du monde.

bonsoir,

Labroquerie a écrit:

Ce sera toujours le plus beau sport du monde,

oui, c'est gentillet comme jeu. N'empêche, si un défenseur l'avait plaqué aux jambes au lieu de le regarder courir, El Pibe n'aurait probablement pas mis son but.

Pour en revenir au sport, je vous laisse admirer l'essai magnifique de Vincent Debaty, dit Le Belge, un pilier de mêlée du plus grand club de rugby du Monde (et alentours), j'ai nommé l'A.S. Montferrandaise.



D.

...

jlr a écrit:

Il n'a quand même pas fait mieux que Monsieur "Edson Arantes do Nascimento", trois fois champions du monde.

Loin de moi l'idée de minimiser l'extraordinaire joueur que fut Pelé, mais...

Trois fois champion du monde, c'est vrai.
En 1958, dans une équipe avec des joueurs d'exception (Didi, Garrincha, Vava, Zagalo, Nilton Santos...) qui, de l'avis de tous les journalistes sportifs de l'époque, étaient "au-dessus" de toutes les autres.
Je me souviens bien de Pelé contre la France et de ses 3 buts! J'étais devant le poste de télévision d'un voisin et Pelé avait 2 ans de plus que moi... qui jouait (n°10!) au Red Star Olympique Audonien...
En 1962, il se blesse dès le deuxième match et ne jouera plus de toute la compétition. Champion sans jouer... mais ça compte comme
pour Thauvin, ou Adil Rami en 2018.
En 1970, au milieu d'une équipe d'un niveau peu commun (Tostao, Gerson, Rivelino, Jaïrzinho -7 buts en 6 matchs- et Paulo Cesar, et Carlos Alberto...) qui a largement dominé tous les adversaires, et sera considérée comme l'une des plus grandes que le Brésil ait connue.
Pelé a joué à une époque ou les défenses étaient bien souvent... "légères", si l'on écarte le catenaccio italien (fils naturel du "verrrou suisse") qui sera porté à son apogée par Helenio Herrera. D'où la prolifération de buts, consécutive à un marquage individuel très faillible face à des dribbleurs, voire des artistes comme Pelé... et bien d'autres.
Ceci n'enlève rien à la carrière du "Roi Pelé"... mais un roi, si grand soit-il, n'est qu'un roi.

Maradona est un dieu.
Et qui y-a-t-il de plus grand qu'un dieu?
Un dieu fait des miracles, et c'est ce qui le distingue , ce qui le rend unique.
Diego a gagné le Mundial 86 quasiment à lui seul, accompagné de joueurs moyens (exceptions faites de Passarella et Burruchaga - "moyens-plus")
Diego a fait gagner le championnat d'Italie au club de Naples par deux fois (la première devant la Juventus de Platini) redonnant ainsi toute sa fierté à une ville "pestiférée" et considérée par les italiens du nord comme quantité négligeable...
Faire gagner des équipes moyennes est autrement plus difficile que de gagner avec des joueurs de très haut niveau...

Il n'est que de voir les réactions du peuple napolitain à l'annonce de sa disparition pour évaluer son importance!
Sans parler des dizaines de milliers d'argentins (certains parlent d'un million) venus lui rendre hommage au Palais présidentiel.

Parmi les multiples témoignages de journalistes sportifs, en voici un


La grave blessure évoquée par Didier Roustan est le résultat de ce tacle d'un joueur espagnol qui a reconnu plus tard qu'il avait volontairement commis cet acte pour faire mal...

Labroquerie a écrit:

...
Et bien, Diego Armando Maradona est et restera l'Unique.

Comme chacun à son époque.
Mais heureusement que tu ne parles pas de son après, qui est très loin d'être un exemple. Je préfère quand même un ange vert, cassé et re-re-cassé...

...

Citation :

Mais heureusement que tu ne parles pas de son après, qui est très loin d'être un exemple

Et pourquoi pas, Jean-Luc?
Je pourrais, heureusement, en parler, mais ce documentaire diffusé sur Arte le fait tellement mieux que ce dont je suis capable...
1h33... le temps d'un match, inclus la mi-temps.



Voilà pourquoi Maradona est grand.

A bientôt.
Michel qui aimait bien Rocheteau, mais pense que la comparaison ne peut même pas s'envisager   et ajoute que "l'exemplarité", si elle devait être le critère absolu d'évaluation, voire de rejet, nous amènerait à un nettoyage abyssal dans tous les domaines ( sport, art, cinéma, littérature...) jusques et y compris le domaine  privé...