jason2
Nombre de messages : 1580 Localisation : montauban Date d'inscription : 01/10/2016
| Sujet: lettre du 01/06/1790 Ven 9 Juil 2021 - 17:32 | |
| Une lettre écrite par un Mr Garrisson qui rappelle bièvement les évenements survenus à montauban le 10/05/1790. A cette époque le Tarn et Garonne n'existait toujours pas, et Montauban était la sous préfecture du Lot. J'ai pu trouver cette info sur le net : Émeutes du 10 mai 1790 à Montauban Les évènements Le coup de force royaliste du 10 mai à Montauban[Lorsque le 10 mai, la garde nationale commence à s'organiser, elle doit faire face à un coup de force des catholiques montalbanais, souvent des ouvriers ou des gens du peuple, encadrés par des prêtres et des aristocrates locaux. Des rumeurs font état d'un complot patriote orchestré par les protestants majoritaires au sein de la garde nationale dirigé par du Puy-Montbrun, un catholique. Le pasteur Jeanbon Saint-André, jacobin, est détesté par les royalistes et les catholiques. De plus, plusieurs éléments du régiment de Touraine-Infanterie et du Royal-Pologne-Cavalerie se distinguent en fraternisant avec les insurgés et en faisant preuve d'un comportement hostile à la Révolution et à la Constituante comme la municipalité élue en février 1790. Les catholiques montalbanais prennent alors d'assaut la mairie. Des heurts éclatent entre les deux camps, cinq gardes nationaux sont tués dont quatre protestants, et les patriotes, en infériorité numérique, sont refoulés. Cinquante-cinq patriotes (des protestants et des militaires) sont enfermés, et du Puy-Montbrun, commandant-général de la garde nationale, manque d'être tué.Les gardes nationaux de du Puy-Montbrun et les troupes du comte Jean d'Esparbès de Lussan et baron de La Mothe-Bardigues (gouverneur militaire du district de Montauban) accompagnés de nombreux protestants comme Jeanbon Saint-André craignant une nouvelle Saint-Barthélémy, fuient la ville et appellent à l'aide les gardes nationales des autres villes de la région. La contre-offensive patrioteAppelés en renfort, les gardes nationaux de Bordeaux se mettent en marche le 15 mai, après proclamation du maire de la ville, le vicomte de Noë. Au passage, ils se fédèrent aux gardes nationaux de Cahors, ainsi qu'avec quelques patriotes de la garde toulousaine. Ces 1500 gardes nationaux s'arrêtent à Moissac où ils reçoivent l'ordre de ne pas bouger tant que le médiateur envoyé par le gouvernement n'aurait pas fini de négocier. Le 29 mai 1790, le médiateur obtient la libération des prisonniers en toute illégalité. La Contre-Révolution du marquis de Cieurac échoue. Il est destitué de ses fonctions et arrêté par la Constituante.Dans les mois qui suivirent, le département du Lot fut secoué par des troubles : des paysans brûlèrent des châteaux, celui de Cieurac fut pillé ; la chapelle gothique détruite ; les royalistes restant s'organisèrent alors pour se défendre. D'Esparbès, ainsi que deux autres commissaires envoyés par l'Assemblée, tentèrent de rétablir le calme, mais, fustigés pour leur mollesse, ils furent convoqués par la Constituante. Les affrontements entre catholiques et protestants, et, par extension, entre royalistes et patriotes, continuèrent dans le Sud (à Perpignan, surtout à Nîmes, à Uzès...), sans toutefois prendre autant d’ampleur que les événements de Montauban. Il faudra attendre le soulèvement d'Arles, l'année suivante, pour voir reparaître une telle violence entre les royalistes et leurs opposants.cdt |
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Nombre de messages : 4865 Age : 71 Localisation : Aubagne Date d'inscription : 09/11/2009
| Sujet: Re: lettre du 01/06/1790 Ven 9 Juil 2021 - 21:16 | |
| Bonsoir,
Je ne connaissais pas ces événements et encore moins la présence de protestants aussi affirmée. Merci de nous faire partager ce petit moment d'histoire.
F. |
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