Marque Paye

Lors de la réunion de nore amicale philatélique, un de mes amis m'a posé une question sur une marque postale que je n'avais jamais vu.
Voici une  copie de cette lettre


Dans le livre Des marques postales des Bouches du Rhone Dde Honorat, combes et Brun ont parle d'un paye dans un ovale sous réserve .
Qu'en pensez vous?
De Marseille à Valdonne ?

bonjour,

on doit pouvoir dater ça entre 1789 (citoyen) et 1791 (pas de linéaire PP).

Il s'agit d'un courrier local, le maire prend acte de l'absence du destinataire à une réunion municipale pour cause de décès, ou autre raison.

Je ne trouve pas de Gamat (ou Jamat) parmi les maires de Marseille à cette période, et le fait qu'il n'y ait qu'un agent municipal signataire (Olivier) laisse supposer que la commune n'est pas bien importante. Je dirais donc pas Marseille.

On ne trouve pas de Valdonne dans le dictionnaire de Lescouturier (1802). Ce serait donc un lieu-dit.

Valbonne, pas de Gamat comme maire non plus. Pas de résultat "Gamat/maire" dans Gallica.

Bref, pour l'instant    ...

D.

Bonjour bonjour
Je vérais bien un pli destiné au citoyen Gérin Ricard à Valdonne signé Fremat...

Lettre du citoyen (maire) Fremat au citoyen lieutenant général Lazare (Joseph) de Gerin Ricard fils de Lazare de Ricard décédé le 26 juin 1794...

Bonjour à tous et bises aux dames,

Il existe un hameau appelé Valdonne rattaché à la commune de Peypin (Bouches-du-Rhône).
Aujourd'hui c'est le lieu d'une zone industrielle.
pris par le temps, je reprendrai le train un peu plus tard...

À bientôt.
Michel qui ne pense pas à une marque "postale"

Voici ce que dit Lenain concernant la marque ovale évoquée par Tino

Labroquerie a écrit:

Il existe un hameau appelé Valdonne rattaché à la commune de Peypin (Bouches-du-Rhône).

Oui, c'est sans aucun doute de celui-ci qu'on cause, la famille Gérin se fera appeller "de la Valdonne" au XIXème. Il y avaient un "château", ou ce qui en tenait lieu. Le nôtre est possiblement Lazare, notable appartenant à une assemblée de représentants locaux, reste à trouver la commune.

S'il y a une marque de taxe au dos, c'est postal, a priori. Port local, normalement.

D.

...

La Valdonne était le lieu d'exploitation d'un gisement minier de très grande importance. Qualifié de plus important que ceux de Gardanne et Trets.
C'est ce qu'en dit Monsieur Henri de Gérin-Ricard dans une publication de l'Académie des Sciences... d'Aix-en-Provence (en 1908) entre les pages 119 et 145.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k98156457/f123.item.r=roquevaire

JF a écrit:

reste à trouver la commune.

Sans le moindre doute, je réponds: Peypin.

A bientôt.
Michel   qui a envoyé un courriel à la mairie de Peypin pour connaître le nom du (des) maire(s) entre 1790 et 1800...

...

Pour en revenir à la marque "postale", une remarque:
avec celle mentionnée par Lenain (reprise par Combes & consorts) cela ferait 2 "port payé" (?) inconnus des marcophiles jusqu'à ce jour... dont 1 provenant (?) d'une commune dont la première manifestation postale est une boite rurale rattachée à Roquevaire*, à partir de 1838 ("Les Boîtes Rurales des Bouches-du-Rhône" Association Marcophile du Val de Durance - 2006)
Cela me parait peu probable...

À bientôt.
Michel

* Roquevaire frappe le "port-dû" depuis 1785 et le "port-payé" (P.12 P./ROQUEVAIRE depuis 1793-selon Combes)

L'événement funeste de la lettre peut-être le décés du père, soit juin 1794.

A cette époque, Peypin n'a pas de service postal propre, il s'en faut de 108 ans. Peypin-BDR dépend de Roquevaire jusqu'au moins à 1837 (Division territoriale de la France) et sans doute après.



Ce serait alors non postal, courrier distribué par un piéton municipal rétribué. Les messagers-piétons chargés d'assurer la communication des communes avec les bureaux de poste ne seront cependant créées que le 4 nivôse an V, soit deux ans plus tard, si on pose 1794 comme probable.

D.

...

Citation :

Ce serait alors non postal, courrier distribué par un piéton municipal rétribué

Nous sommes d'accord JF.
1 - Ce n'est pas postal.
2 - L'indication manuscrite Olivier agent m(n?)al atteste la réalité d'un "piéton" dont la rétribution est attestée (par le tampon) comme faite par la municipalité. Évitant ainsi la "demande" au destinataire d'un sou, voire deux .

À bientôt.
Michel

Bonjour

Marque identique a celle ci :

2 marques identiques sur 2 lettres différentes.
Ce n'est plus une coïncidence.....

...

Peut-on connaître le point de départ de cette lettre?

À bientôt.
Michel

...

Je réponds à ma question.
La lettre est au départ de Nogent-sur-Seine dans l'Aube.
https://www.delcampe.net/fr/collections/timbres/france-marcophilie-lettres/1701-1800-precurseurs-xviii/marque-manuscrite-nogent-sur-seine-aube-sur-lac-de-1786-marque-a-sec-doulevant-a-larrivee-512383903.html

Comment expliquer que la même marque soit utilisée dans deux villes distantes d'environ 750km?
Comment expliquer que cette marque apparaisse en deux exemplaires quasi-simultanément?

Pour moi, jusqu'à preuve du contraire, il s'agit, au mieux, d'une fantaisie.

À bientôt.
Michel qui ne croit pas beaucoup aux coïncidences

bonjour,

il semble en effet que ce soit le même outil qui ait servi aux deux, les détails de gravure sont identiques (barre inférieure de la boucle du P oblique, A plus haut, YE liés, petite barre du E, forme du "nuage", position des points)



Ceci ressemble fort au cas des fausses marques de la Poste Maritime de Bordeaux du ci-devant Louis-Marie-Jean de Villepreux, pour une marque somme toute sans utilité (marque de port payé sur un port dû, dans le deuxième cas).

http://jef.estel.pagesperso-orange.fr/villepreux.html

D.

Merci pour ces réponses.
Je pense suite à vos réponses qu' il est fort possible que cette oblitérration soit de complaisance ou encore pour tromper.
Pour moi, elle fait partie des "oblitérrations étonnantes" avec maintenant de gros défauts (une absence de date et de la ville de départ).

Bonsoir. 
Les marques postales de l'Aube, société philatélique de l'est. 2004
Pas de marque similaire indiquées
Pour les ports payé sont indiqués :

Nogent sur seine ° Franc en 1788
Le PP linéaire en 1810

Bonne soirée

...

Tino a écrit:

il est fort possible que cette oblitération soit de complaisance...

Je pense que l'on ne peut pas parler de complaisance.
La complaisance implique l'existence réelle d'un cachet authentique (marque ou tàd). Sinon c'est, au mieux, une fantaisie et, au pire, un faux pour tromper le collectionneur... comme tu le dis, Tino.
Ici, on a affaire à la seconde catégorie.

Les informations données par Jfl corroborent la "fabrication".

À bientôt.
Michel  

...

Un echange avec un érudit local me permet de confirmer l'origine "peypinoise" du message porté.

En 1794, J.Samat était maire de Peipin (orthographe de l'époque), comme inscrit sur le document provenant des Archives des Bouches-du-Rhône:

avec cet extrait, c'est plus facile à vérifier!

 
À noter que le citoyen Olivier deviendra maire à son tour en l'an XI.

La Mairie de Peypin a répondu, de son côté, en se référant à un ouvrage d'Elie Garro "noueste vilàgi dins lou tèms"