Une bien jolie carte!

Bonsoir,

Je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager ma dernière trouvaille:




Depuis 30 ans, j'espérais en dénicher une semblable dans les boîtes de vendeurs de cartes postales... et c'est après avoir renoncé à collectionner que je la trouve! J'en suis néanmoins très heureux.
et c'est l'occasion d'un message sur mon blog qui était sacrément au ralenti:

https://marcorse.blogspot.com/2022/11/service-postal-aerien-continent-corse.html

Bonsoir,

Merci pour ces infos... et félicitations pour la trouvaille en effet !

L.

bonjour JC,

superbe, belle recherche.

D.

Voilà une histoire passionnante. Merci de nous l'avoir racontée.
François

bravo JC
une belle histoire documentée et expliquée façon "professorale"

je n'ai qu"un regret pour lequel tu ne peux rien

les Nissarts auraient pu passer ces courriers sous le bras de la machine!!!!!

pescator

Bonjour J-C,

Superbe document et article .
Je t'enverrai un mot sur la messagerie concernant ce sujet .

François

Bonsoir,

Merci pour vos retours.

Deux choses qui m'étonnent:

- Les infos données par Pierre Saulgrain.

- Les infos sur la quantité de courrier transportée.

Je vais essayer de trouver d'autres renseignements sur Gallica...

Bonjour,

Citation :

Deux choses qui m'étonnent:

- Les infos données par Pierre Saulgrain.

Il n'est pas le seul à croire à un aller le 15 avec retour le 16:



(Revue ICARE)

bonjour JC,

une chose dont on doit, à mon avis, tenir compte, c'est que les courriers qui n'ont pas pu être envoyés le jour même par avion ont probablement été remis dans le service ordinaire et convoyés par voie de mer dans la foulée. Si les hydros ont coulé au bout de trois quarts-d'heures de navigation pénible à 200 mètres du rivage en début de matinée du 15 (Coll. de TP octobre 18), ça a laissé le temps aux postiers de se retourner.

Ce qui fait qu'on peut avoir des plis ayant circulé dûment estampillés avion, mais qui sont en trompe l'oeil.

Pour ce qui me concerne, je ferais plutôt confiance au Rappel du 17/9. Le voyage du 15 a été un flop. Celui du 16 a fonctionné - péniblement.



D.

Salut JF,

Tu es dur!

Citation :

Si les hydros ont coulé au bout de trois quarts-d'heures de navigation pénible à 200 mètres du rivage

Celui qui transportait le courrier aurait amerri à une quarantaine de kilomètres de Nice puis y aurait été remorqué.

Par contre, je me posais la question de savoir si le courrier embarqué le 15 était le même qui avait fait le vol du 16.
Déjà, quels étaient les critères pour être élu puisqu'il n'y avait pas de surtaxe? L'étiquette rouge "par avion" bien sûr, ou semble-t-il une mention manuscrite équivalente comme sur ma carte. Mais peut-on envisager que du courrier "ordinaire" ait pu en bénéficier dans la mesure où le transport le plus rapide était privilégié?

 

Citation :

ça a laissé le temps aux postiers de se retourner.

oui, mais aux usagés? ça expliquerait bien sûr qu'il y ait eu peu de courrier... Mais je pense qu'au moins une partie a été gardée pour le vol du lendemain. D'autant qu'en cette fin de guerre, les liaisons maritimes Continent-Corse n'étaient certainement pas au mieux de leur forme! Je n'ai pas encore trouvé les départs maritimes de septembre 1918.

La carte de la revue ICARE n'a pas dû beaucoup voyager, à moins qu'un timbre à date au dos ne prouve le contraire.

Pour ce qui est de ma paroisse carte, j'aurais vraiment tendance à penser qu'elle a bien fait les deux voyages (et quart) en avion vu les cachets à date (et la qualité du destinataire).

marcorse a écrit:

je me posais la question de savoir si le courrier embarqué le 15 était le même qui avait fait le vol du 16.

ce que je veux dire, c'est que le courrier embarqué le 15 sur les hydro est peut-être bien revenu à la poste pour être acheminé par voie ordinaire, le même jour, en dépit de son étiquette avion. Donc on aurait pu avoir du courrier estampillé avion, timbré du 15, et parvenu en Corse par bateau.

D.

Bonjour J-C. et J-F.,

Je suis attentivement vos échanges et me pose la même question pour un essai Italien de 1917.
J'ai trouvé une photo de l'hydravion qui ressemble plutôt  à  "canoë volant" et m'interroge sur le nombre de lettres qui disponibles sur le net.
L'hypothèse :

Doudad a écrit:

que les courriers qui n'ont pas pu être envoyés le jour même par avion ont probablement été remis dans le service ordinaire et convoyés par voie de mer dans la foulée

me semble intéressante.

F.

bonjour François,

c'est ce qui c'est passé pour le fameur "premier essai de poste aérienne française" du 28 juillet 1912.




Les correspondances ont voyagé par le train, pour cause de mauvaises conditions athmosphériques.

D.

Re,

Citation :

c'est que le courrier embarqué le 15 sur les hydro est peut-être bien revenu à la poste pour être acheminé par voie ordinaire, le même jour, en dépit de son étiquette avion.

Oui, je suis totalement d'accord... ou presque. C'est conforme aux pratiques habituelles de la poste dont tu nous as souvent fait la démonstration,mais là, il faut voir peut-être le contexte particulier: je présume, à tort peut-être, que la (très) grande majorité des usagers ayant demandé l'envoi par avion étaient des collectionneurs voulant un souvenir (puisque l'habitude de la poste aérienne vers la Corse était de fait inexistante). C'est pourquoi je pense que la poste n'a sans doute pas voulu décevoir ces "bons clients".
Par contre, il y avait peut-être dans les 200 kg prévus pour le 15 du courrier ordinaire à qui l'ont faisait néanmoins la faveur de ce transport rapide, mais qui, suite à l'échec de la tentative, s'est retrouvé dans un bateau...


Pour info:
 
- Le lieutenant Devaluez avait déjà réussi cette traversée le 17 mai 1918 mais je crois sans courrier.

- La première liaison aérienne "Continent - Corse" eut lieu le 9 octobre 1912 entre Pise et Bastia, par Nino Cagliani, sur monoplan.

Citation :

c'est ce qui c'est passé pour le fameur "premier essai de poste aérienne française" du 28 juillet 1912.

Argument de poids, c'est sûr!

marcorse a écrit:

Oui, je suis totalement d'accord... ou presque.

j'ai écrit "peut-être" (les précautions sont obligatoires ).

C'est simplement qu'il ne faut pas forcément se fier à l'aspect des lettres qu'on a dans les mains, c'est une indication, pas nécessairement une preuve.

D.

Je ne trouve rien de précis sur les mouvements des ports du moment.

Tout ce que j'ai trouvé, c'est dans le Sémaphore de Marseille du 15 septembre 1918:
la capture d'écran est aussi floue que les indications données:



Les départs devaient être assez rares à cause de la guerre.

L'épouse du capitaine X était la fameuse Zézette.

D.

frame a écrit:

Bonjour J-C. et J-F.,

Je suis attentivement vos échanges et me pose la même question pour un essai Italien de 1917.
J'ai trouvé une photo de l'hydravion qui ressemble plutôt  à  "canoë volant" et m'interroge sur le nombre de lettres qui disponibles sur le net.
L'hypothèse :

Doudad a écrit:

que les courriers qui n'ont pas pu être envoyés le jour même par avion ont probablement été remis dans le service ordinaire et convoyés par voie de mer dans la foulée

me semble intéressante.

F.

Bonjour François,

il y a deux expérimentations en Italie en 1917 : 

- Turin / Rome / Turin en mai avec acheminement d'une soixantaine de kg de courrier dans chaque sens, effectivement transporté par l'avion

- Naples / Palerme / Naples : la masse de courrier pour la première liaison a entrainé un acheminement ferroviaire vers Palerme pour les correspondances arrivées les premières à Naples. Seules celles portant les dates les plus proches du départ du vol ont effectivement été transportées par l'hydravion.

Les correspondances sont très majoritairement philatéliques.



Deux synthèses fiables et très illustrées de Flavio Riccitelli :
Turin - Rome
Naples - Palerme


L.

Bonjour Laurent,

Un très grand merci   pour cet article de très belle facture.  à son auteur.
Il confirme que vu la masse de courrier proposé pour ce vol une bonne partie de celui-ci a été acheminé par chemin de fer / bateau / chemin de fer.

François

Un article dans "L'Aviette postale" N°7 du 15 juin 1926 qui n'apporte rien de plus, si ce n'est que l'info sur "la cinquantaine" de plis transportés vient sans doute de là: