bonjour,
je dirais qu'il s'agit d'avril 1923, et je vais tenter de démontrer pourquoi.
La loi du 30 juin 1922 introduit un tarif particulier dit "
des cartes postales illustrées", applicable le 14 juillet 1922. Pour un affranchissement de 10 centimes, le public n'est autorisé à écrire sur les cartes illustrées que dans le cadre au recto réservé à la correspondance, sous peine d'une taxe-amende de 1 franc en cas de dépassement, plus la taxe ordinaire pour insuffisance dans le tarif de la CP ordinaire.
Sur l'exemple montré par François, le dépassement est évident, et pourtant la carte n'a pas été taxée. Pourquoi ? Parce que le public a protesté de façon véhémente contre ce qu'il a considéré comme un abus, et que l'Administration a fait profil bas, incitant ses employés, dès septembre 1922, à être "
largement bienveillant" et à ne pas appliquer la taxe aux cartes postales illustrées. Un arrêté du 9 février 1923 rapportera ces dispositions taxatoires et vexatoires, puis le tarif passera à 15 centimes en mars 1924.
Ce qui ne nous laisse, pour un mois d'avril à 10 centimes jaune non taxé, que 1923, sauf erreur.
Ci-dessous une carte de 1922 avec dépassement de la correspondance au verso. Ces cartes étaient systématiquement refusées pour la taxe par le destinataire, et ne pouvaient pas êtres renvoyées à l'expéditeur pour perception, d'où grogne des usagers et manque à gagner pour l'Administration. Erreur de calcul politique.
D.
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dubito, ergo sum