Rivières du Sud

Bon soir,

Voici une carte énigmatique. La marque c'est des Rivières du Sud, aujourd'hui Guinée.

L'inscription est en anglais, mais bien plus cassée que mon français. Ce qui est evident du texte, c'est que la  carte n'est pas du navire. Peut etre c'est la carte de reponse d'un entier postale. C'est permis par l'UPU en 1892?

Norman Metz ecrit a son fils en Munich. Peut etre il a resté a Boulbinet, pres du Conakry, parce qu'il a fait parti du tentative coloniale des allemands dans la region.

Quelqu'un ici a aucun idée de ce qui ce passe avec cette carte?

bonjour,

une possibilité pourrait être que Norman Metz ait été passager à bord d'un navire (allemand ?) faisant escale à Boulbinet le 21 juin 1892.

Il aurait remis sa carte au commandant de ce navire non postal, lequel aurait déposé son courrier à la poste de Conakry.

L'article 11-3 de la convention UPU de Vienne et l'article VI-3 de son règlement détaillent cette disposition, même si la date d'application n'en est qu'au 1er juillet 1892. On peut supposer que Conakry ne dispose pas de la marque PAQUEBOT à cette époque.

Ce n'est qu'une hypothèse.

D.

Bon soir,


L’hypothèse de Doudad est peut-être le plus probable. Mais voici les raisons pour mon impression que Norman Metz était résident au Rivieres du Sud:
 
1) Pourquoi Boulbinet? Je n’ai trouvé aucune indication qu’il était un port pour les paquebots. Les pêcheurs indigènes, peut etre. Il etait l’autre village sur l’ile Tombo avec Conakry originale. Il y’en avait une cimetière pour les colonistes.
 
2) Dans le texte de la carte, Norman Metz promet à son petit frère une réponse plus longue par le prochain navire. Pas par le prochain port.


Selon les règlements d'UPU, peut-on utiliser une carte de reponse en quelconque pays?



John

Bonjour,

A propos des cartes postales réponse payée :

introduites à partir de 1879 (convention de Paris), et admises dans l'ensemble de l'UPU à partir de 1886 (convention de Lisbonne), elles se caractérisent en particulier par :

1) le volet retour ne peut être dirigé que vers le pays qui a émis la carte. Ici la carte est allemande, mais dirigée vers l'Autriche.

2) le volet retour porte la mention "carte postale réponse" (conv. de Lisbonne). Ce n'est pas le cas ici.

3) les deux volets sont attenants lors du trajet aller, et le volet réponse est séparé de l'autre avant envoi de la réponse. Ici aucune marque de séparation.

Je pense qu'on peut dès lors écarter l'idée d'une carte postale réponse payée (volet réponse).

Bruno

Greaden a écrit:

Pourquoi Boulbinet? Je n’ai trouvé aucune indication qu’il était un port pour les paquebots.

Il n'y a pas de port pour les paquebots en 1892, ils mouillent au large de l'île de Tombo, où était alors situé Boulbinet (et qui est depuis devenue une presqu'île par construction d'une chaussée), j'imagine que des chaloupes servent alors au transbordement jusqu'à terre.

Placer en en-tête d'une carte écrite à bord d'un navire le nom du patelin qui se trouve juste en face ne me paraît pas forcément incongru (mais je concède qu'il aurait pu écrire par exemple "A bord du Schweinehund").

Wiki = "Le 24 décembre 1885, les Allemands renoncent à s'établir sur l'île de Tombo et à obtenir un territoire à la frontière entre le Togo et le Dahomey. L'île est devenue un territoire français après son acquisition le 8 juin 1889."

Lorsqu'on se trouve face à une impossibilité règlementaire, je pense que les hypothèses alternatives sont envisageables, mais ça reste évidemment des hypothèses sur lesquelles ne peut en aucun cas se reposer l'Histoire postale.

D.