LEVÉE EXCEPTIONNELLE ?

Bonjour,

J'ai cette enveloppe de la société Dormeuil frères avec un TP perforé correspondant (DF) pour laquelle j'ai une incertitude quant au tarif.

Elle est affranchie à 90c le 23 juillet 1937 selon le nouveau tarif intérieur du 12; or, ce montant peut correspondre à une lettre 2e échelon de poids (20-50g) ou à une du 1er en levée exceptionnelle (65c+25c).
Au vu de la petite dimension de la lettre, du faible contenu supposé (mise en accordéon durant le service par un machine à oblitérer facétieuse) et de l'oblitération de Paris RP / Départ, levée de 19h30, je pencherais plutôt pour la seconde hypothèse qui rendrait cette petite lettre fort sympathique !

À votre avis ? 

bonjour,

je pense que la levée exceptionnelle est très peu probable, dans la mesure où l'amélioration progressive du service du relevage, du tri et du transbordement, à Paris, a permis aux usagers de disposer d'un délai supplémentaire de quarante-cinq minutes au minimum, entraînant la suppression des levées avec surtaxe pour l'intérieur au plus tard au printemps 1937. Voir les Documents parlementaires, Chambre des Députés du 22 avril 1937.

D.

Doudad a écrit:

au plus tard au printemps 1937.

On peut avancer la date au début de 1937.



Avec une bonne volée de plomb dans l'aile courant 1936, on peut penser. Par contre, on en trouve encore mention dans les tarifs publiés dans des revues de 1936 à destination du public. Donc clôture fin 36/début 37, sauf pour ce qui concerne certaines destinations étrangères (au départ des trains).

D.

OK, clôture fin 36/début 37 pour Paris (sauf St Lazare paquebot), j’ignorais totalement cette disposition qui explique en pratique l’arrêt des LE.
Mais en Province ? Je suppose que cela a dû suivre dans les mois qui ont suivi.
Merci pour ces précieux éclaircissements

Les possibilités de LE provinciales d'après-guerre ne sont pas légion. Une note datée de 1926 (A.N.) donne Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Pau comme réactivées à partir de 1921, et on connaît en plus Lorient (Nouvelliste du Morbihan du 3 mai 1921).

Or Bordeaux, Pau, Lyon, Nantes sont situées sur le réseau Air Bleu qui bénéficie de la suppression de la surtaxe aérienne en juillet 1937, de quoi y plomber définitivement la levée exceptionnelle ferroviaire.

Et quoi qu'il en soit, il paraît sage de garder en tête l'avis du Dr Goubin (A. P.) qui estime (à juste titre, je pense) qu'il est impossible de discerner avec une certitude absolue une LE d'un 2ème port, le cas échéant, la levée tardive étant par ailleurs sans signification au XXème siècle, compte-tenu de la multiplication des levées.

D.

« 'il est impossible de discerner avec une certitude absolue une LE d'un 2ème port, le cas échéant, la levée tardive »
Entièrement d’accord. On a déjà eu un post à ce sujet avec une lettre avec oblitération hexagonale de Paris 80