Bonjour à tous et bises aux dames,
Abilene (Texas) est connue des cinéphiles et/ou amateurs de western.
Elle est aussi connue des sociologues et autres formateurs en entreprise pour son célèbre paradoxe qui professe que dans certaines conditions un groupe de personnes peut décider d'une action qu'aucune d’entre-elles ne soutenait à l'origine, et aurait refusé au cours d'un vote "secret".
Abilene, et c'est beaucoup moins connu (en tout cas, ici) fait partie des villes ayant abrité un des 700 camps de prisonniers de guerre allemands (WWII).
Ouvert en février 1944, il abrita au maximum 840 détenus (mars 1945).
Ce lieu se dénommait "Camp Berkeley".
Édifié en 1941, et destiné, à l'origine, au cantonnement de la 45ème division d'infanterie, il abrita également les 11 et 12èmes divisions blindées.
La 11ème division dont l'insigne porte l'inscription
"J'avance" (
en français !) participa, entre autres, à la bataille des Ardennes et, plus tard, à la libération du camp de concentration de Mauthausen.
Quant à la 12ème,
elle participa à la libération de Colmar puis à celle du camp de Landsberg/Dachau.
Tout cela, pour en arriver à ceci:
Ceci, ce sont deux exemplaires d'un petit timbre US (Yvert n°27 P.A.), sans grande valeur (+/-25centimes).
Le 1er avec de superbes vagues... sans intérêt.
Le 2nd, avec un tàd qui change tout ! C'est grâce à lui, et à quelques recherches, que j'ai pu écrire tout ce qui précède.
"Camp Barkeley / Texas"
Un petit timbre de rien du tout, qui si l'on s'en donne
la peine le plaisir nous en raconte beaucoup !
Le Camp Berkeley fut fermé en septembre 1945, les bâtiments démantelés et les terrains (qui étaient loués par le gouvernement américain) rendus à leurs propriétaires.
Pour l'anecdote, le camp Barkeley n'aurait jamais du s'appeler ainsi, mais plutôt camp Barkley.
Les autorités avaient décidées d'honorer un simple soldat mort en France le 9 novembre 1918, au cours d'une mission de reconnaissance, en traversant la rivière Meuse. Ce soldat se nommait Barkley, mais une erreur de transcription fit que...
À bientôt.
Michel
qui aurait souhaité vous en dire plus sur l'expéditeur de la lettre qui... mais à l'impossible, nul n'est tenu