Boîte mobile varoise

Bonjour,

Cette carte semble partie de Lorgues ("adresse Lorgues Var", "nous sommes à Lorgues depuis le 1er août"):



Je me suis donc dit qu'elle avait été mise à la boîte d'un courrier d'entreprise reliant Lorgues à une gare de la ligne de chemin de fer reliant Draguignan à Barjols.

Sauf que, après vérification, Lorgues EST une gare de cette ligne:




Alors comment expliquer la chose?

Postée d'un écart de la commune au passage du courrier d'entreprise? Peut-être quelque part sur la route reliant Lorgues au Thoronet comme pourrait le laisser à penser l'illustration?



Voyez-vous une autre explication? 

bonjour,

logiquement (?) une boîte mobile de gare (Lorgues), levée par le convoyeur. La question de savoir si les convoyeurs disposaient d'un timbre BM a été posée par Lissarrague et Tanter, sans réponse définitive me semble t'il.

Sinon, application à Barjols (ou au premier bureau metteur en dépêche pour Igé).

D.

Bonsoir,

L'auteur de la carte réside à Lorgues (pour l'été ou une partie de l'été, sans doute).

Rien ne l'empêche de se balader et de poster ses CP en cours de balade, dans la boite d'un courrier d'entreprise.

Bruno

marcorse a écrit:

Postée d'un écart de la commune au passage du courrier d'entreprise? Peut-être quelque part sur la route reliant Lorgues au Thoronet comme pourrait le laisser à penser l'illustration?

En 1893, un courrier est demandé entre Le Thoronet et Lorgues (CG Var), ce qui signifierait d'une part qu'il n'y avait pas de courrier d'entreprise à cette époque, et d'autre part qu'il pourrait y avoir un courrier des postes après.

Sans certitudes ...

D.

Citation :

logiquement (?) une boîte mobile de gare (Lorgues), levée par le convoyeur. La question de savoir si les convoyeurs disposaient d'un timbre BM a été posée par Lissarrague et Tanter, sans réponse définitive me semble t'il.

Sinon, application à Barjols (ou au premier bureau metteur en dépêche pour Igé).

Je pensais que les plis levés dans une boîte de gare par un convoyeur ne comportaient que l'oblitération du convoyeur, sans le timbre BM.
(L'application plus tard, à Barjols ou après, m'étonne un peu.)

Courrier d'entreprise très possible effectivement.

Dans les deux cas de figure, la boîte est portée au convoyeur qui ne sort pas de son train, c'est bien ça?

J'ai un exemple antérieur (1875), carte commerciale écrite à Châteauneuf-s-Charente, levée à la boîte par le CS en gare de Châteauneuf, BM et timbre oblitérant d'Angoulême (terminus).

Pas d'oblitération par le CS à l'époque.

D.

Bonjour,

je vais certainement dire une bêtise, mais il me semble possible que la BM provienne des environs d'Igé...
Modification de l'adresse par le premier destinataire et pas par le service postal !

P.

bonjour,

les lettres portant le timbre BM ont été mises, en principe, à découvert dans les boîtes mobiles. Or, à partir du moment où une lettre passe par un bureau de poste, elle circule sous dépêche, toujours en principe. Ce qui fait que les marques BM ne se trouvent pas, encore en principe, entre deux bureaux. Il existe des exceptions, bien sûr.

Sinon, une solution intermédiaire entre le courrier d'entreprise et la boîte de gare, c'est la boîte mobile municipale, installée sur un support fixe, en ville, et ramassée (la boîte entière fermée) par un entrepreneur.



Il y a aussi la possibilité du courrier urbain, piéton porteur des dépêches pour la gare, muni d'une sacoche-boîte.



Bref, choisissez la solution qui vous plaît, fautes de certitudes.

D.

Doudad a écrit:

Ce qui fait que les marques BM ne se trouvent pas, encore en principe, entre deux bureaux.

effectivement.... mais dans le cas présent je vois bien une réception sur Igé et un premier destinataire qui redépose le courrier dans une boite après modification de l'adresse. ( la marque BM est alors apposée comme le serait une marque "trouvé à la boite" )

P.

Dans ce cas, il y aurait nécessité de réaffranchissement. Un courrier sorti du service postal (distribution acceptée) ne peux pas être remis à la boîte avec son affranchissement initial sans être taxé, sauf erreur.

D.

Doudad a écrit:

Un courrier sorti du service postal (distribution acceptée) ne peux pas être remis à la boîte avec son affranchissement initial sans être taxé, sauf erreur.

D.

c'est exact... mais dans le cas présent pas impossible quelle soit passé à coté de la taxe et c'est l'explication qui me parait la plus simple pour le BM

P.

129 a écrit:

dans le cas présent pas impossible quelle soit passé à coté de la taxe et c'est l'explication qui me parait la plus simple pour le BM

Sérieux ?

D.

Patrice, ça ne tient pas je pense. Que la taxe n'ait pas été perçue pour une raison ou une autre à l'arrivée, ce serait possible.

Mais si 

Citation :

 la marque BM est alors apposée comme le serait une marque "trouvé à la boite" 

alors elle aurait été, comme la marque "Trouvé à la boîte", associée au timbre T.

Je mise plutôt sur une des BM (au départ) évoquées par JF et Bruno.

Tout me semble possible.... même un BM mis à la va vite en relevant la boite

pour ce qui est des marques BM vers LE THORONET, j'ai en stock celle ci qui me parait-être une marque de fortune :


je pense en 1905 ou 1906 datable uniquement avec les dates de manœuvres



P.

Il ne peut pas y avoir de boite mobile de courrier d'entreprise circulant entre Igé et Azé en 1905, en raison de l'ouverture d'une voie de chemin de fer, Mâcon à Fleurville le 4 avril 1902 (au plus tard) et desservant ces deux stations (Igé/Azé).

Le courrier des postes était transporté sur cette ligne, certainement en dépêches closes (cf. témoignage sur Wiki). Il n'est pas fait état de convoyeur, c'était probablement un agent non postal (employé du train) qui échangeait les dépêches closes en gares avec des agents ou sous-agents des postes.

Une boîte aux lettres a été installée en 1902 ou après, accrochée aux départs et décrochées aux arrivées par un agent non postal, et présentée par lui aux bureaux de poste des terminus (le même qui échangeait les dépêches en gares, probablement). Il y avait trois trains par jour dans chaque sens, tôt le matin, milieu de journée, soir (CGHS).



Une correspondance mise à la boîte à découvert au départ ou sur la ligne est donc menée jusqu'au terminus, sans levée/distribution en cours de route. Si elle est destinée à un bureau de la ligne, elle revient sous dépêche par le train de retour.

Je supposerait donc que notre carte a été confiée sous dépêche au train du matin à Mâcon, traitée à 7 heures par Igé, présentée à son adresse, l'adresse rectifiée, ramenée au bureau d'Igé par le facteur urbain, mise sous dépêche pour Azé, dépêche mise au train de 13 heures, ouverte à Azé à 15h45, mise en distribution (le matin suivant par le facteur rural).

Pas de place pour un timbrage BM, en toute logique.

D.