Ne pas livrer le dimanche

Bonjour à tous
Pouvez vous me renseigner sur le petit plus de ce timbre belge ou il est écrit sur la bandelette *Ne pas livrer le dimanche*.
Sur wikipédia : Les émissions de 1893 à 1900 comprennent une bandelette se-tenant « NE PAS LIVRER LE DIMANCHE ». Enlevée, elle signifie que l'expéditeur souhaitait une livraison, y compris ce jour férié.

Cela voudrait dire que les postiers belges et peut être français à cette époque distribuaient le courrier le dimanche, étonnant ?
Ce service avait-il un tarif spécial ?
Merci d’avance pour vos explications.
Japy

Bonjour,

A mon avis, les postiers français travaillaient le dimanche et les jours fériés à cette époque.

Les postiers belges aussi, jusqu' à l'invention de cette étiquette qui, laissée adjacente au timbre sur la lettre, permettait de verser la lettre dans une pile d'attente pour le lundi suivant et de réduire l'effectif des "postiers du dimanche", dans un esprit de progrès social certainement.

En France, de mémoire, la première grande grève des postiers a lieu en 1909, mais ce n'était pas à propos du travail du dimanche, plutôt à cause des conditions de travail en général (il y a eu aussi une grève sur les salaires à Paris en 1899.)

Source : Le patrimoine de la Poste, éd. Flohic, 1996.

Cordialement,
Bruno

Au temps de mon enfance .( début années 50 ) ..!!!..... il y avait , sur Paris 3 (trois) distributions de courrier par jour , mais pas le dimanche ...
A+

Andres

Merci Bruno pour ces explications mais une question me travaille :
Si le tarif était-il le même le dimanche quel intérêt avait-on de retirer cette étiquette, à par le coté social de l'époque!
J’ai des cartes du même mois, de la année (1904) envoyé par la même personne avec l'étiquette du timbre retirée et toujours le même affranchissement, et sans taxe à l'arrivée du courrier en France ou Belgique.

Peut être une question sans réponse mais on ne sait jamais !

Merci d'avance
Japy

japy a écrit:

Merci Bruno pour ces explications mais une question me travaille :
Si le tarif était-il le même le dimanche quel intérêt avait-on de retirer cette étiquette, à par le coté social de l'époque!
J’ai des cartes du même mois, de la année (1904) envoyé par la même personne avec l'étiquette du timbre retirée et toujours le même affranchissement, et sans taxe à l'arrivée du courrier en France ou Belgique.

Peut être une question sans réponse mais on ne sait jamais !

Japy, je ne suis vraiment pas connaisseur des usages belges, mais à mon avis c'était une simple option pour l'expéditeur, un peu comme s'il choisissait entre le courrier prioritaire et le non prioritaire avec le même tarif, en pesant son désir de livraison rapide et son désir de ne pas faire inutilement travailler les postiers le dimanche.

Il faudrait voir les textes officiels qui ont instauré ce dispositif (amis belges ?)

Cordialement,
Bruno

naguito a écrit:

Au temps de mon enfance .( début années 50 ) ..!!!..... il y avait , sur Paris 3 (trois) distributions de courrier par jour , mais pas le dimanche ...

Oui Nag mais 1950 c'est une autre époque...que celle de la question initiale.

B.

Bonjour sous le ciel gris qui a bien du mal à s'éclaircir.

Un petit "copié-collé" d'une explication que j'ai déjà donnée à plusieurs reprises, ici ou ailleurs.
Ces petites vignettes sont toujours sujettes à interrogation de la part de nombreux collectionneurs qui les découvrent pour la première fois.

""
En 1893, n'existaient pas encore le repos hebdomadaire, ni les congés payés, donc on travaillait 7 jours sur 7, et les facteurs aussi. Souvent d'ailleurs, peu de gens écrivant le dimanche, le facteur envoyait ses enfants porter le courrier (chut !! faut pas le répéter !!).
Donc de 1893 à 1910 sont parus des timbres avec une bandelette détachable. Si le courrier n'était pas urgent et qu'on voulait laisser le facteur au repos, il suffisait de coller le timbre en entier. Si le courrier devait être distribué le dimanche, on enlevait la bandelette.
Après la guerre de 14-18, le système fut abandonné.
Il ne faut pas oublier qu'à l'époque, notamment grâce aux chemins de fer, le courrier national était souvent acheminé dans la même journée de l'expéditeur vers le desinataire.""

Cordial salut, Michel et bon vikende, avec l'espoir d'unn peu de soleil