bonjour,
avant 1840, Montrouge est une commune ordinaire, en un seul morceau.
En 1840, Monsieur Thiers (Foutriquet, pour les intimes) entoure Paris d'une ceinture de fortifications. Padbol, le mur passe au milieu du patelin (au niveau du périph), créant une séparation physique entre Grand-Montrouge et Petit-Montrouge (genre Berlin, mais en plus petit).
Vingt ans plus tard, la réorganisation de Paris par Napoléon le Petit (Badinguet, pour les dames) englobe le Petit-Montrouge dans le nouveau XIVème arrondissement, et laisse le Grand-Montrouge à sa condition de commune de banlieue. Chaque entité aura son bureau de poste,
PARIS/MONTROUGE (2147Bis/2523) pour le Petit,
MONTROUGE (60) (2147/2522) pour le Grand.
A cette époque, le tarif entre bureaux de Paris
intra-muros est de 10 centimes la simple, alors que le tarif entre bureaux de recette quelconques est de 20 centimes.
L'expéditeur de cette lettre a mal calculé son coup. Entre Les Ternes et Le-Grand-Montrouge, il faut sauter le mur, et le tarif n'est, par le fait, plus de 10 centimes, mais bel et bien de 20 centimes port payé, ou 30 centimes port dû.
La taxe est calculée d'après le port dû (30 centimes), moins le prix du timbre (10 centimes), soit une taxe de 2 décimes. Notons que les Ternes (3333 PC) utilise encore son type 15
LES TERNES (60), il aura ensuite un
PARIS/LES TERNES avec le GC 3921.
D.
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dubito, ergo sum