Son de Montferrand

bonsoir,

Bruno m'a fait passer il y a quelque temps une liste des bureaux de Clermont-Fd, avec ce commentaire :

"CLERMONT-FD Son de MONTFERRAND est une recette en mars 81, n° blanc 7067. Ni Mathieu ni Lavarack ne disent si Son veut dire Station, Section, Subdivision ..."

J'ai trouvé ça (BM11A 1883)



donc Section de Montferrand, recette municipale en 1881 (?), puis recette simple de 4ème classe (ex-distribution) en octobre 1883. On retrouve le n° blanc comme n° d'ordre (logique). Dommage, il n'y a pas l'adresse ...

D.

Doudad a écrit:

donc Section de Montferrand, recette municipale en 1881 (?), puis recette simple de 4ème classe (ex-distribution) en octobre 1883. On retrouve le n° blanc comme n° d'ordre (logique). Dommage, il n'y a pas l'adresse ...

Hé ben dis donc... On avance.

"recette municipale" m'intrigue, en 1881 ou 1883. Pas encore l'époque des bureaux auxiliaires et RAU. Tu peux m'éclairer ?

Idem, recette de 4e classe : utilisait un tàd type 18 ?

Bruno

Salut Bruno e tutti,

bc92 a écrit:

"recette municipale" m'intrigue, en 1881 ou 1883. Pas encore l'époque des bureaux auxiliaires et RAU. Tu peux m'éclairer ?
Idem, recette de 4e classe : utilisait un tàd type 18 ?

Rappel rapide des épisodes précédents :
- fin du XVIIIème, bureaux de poste (directions qui deviendront recettes), et distributions y adjointes
- 1823 à Paris et 1850 en province, facteurs-boîtiers (distributeur non sédentaire, puisque également facteur)
- 1/1/1874, les distributions (avec distributeur sédentaire non-facteur) deviennent des recettes de 4ème classe (la petite dernière), et les facteurs-boîtiers restent les derniers postiers secondaires (dépendant d'un autre bureau). Ils deviennent facteurs-receveurs en 1893.

Jusque là (1877), tous ces gens sont des fonctionnaires dont tous les frais sont payés par l'Etat. Mais, idée originale, l'Etat trouve que celà coûte cher, et qu'il faudrait trouver un moyen de ne plus en payer autant, mais tout en rendant le même service à la population (le beurre et l'argent du beurre, ce n'est pas aujourd'hui que l'on procèderait comme ça ).

En mars 1877 est lancé le principe du facteur-boîtier municipal (peut-être aussi de la recette, je n'ai pas retrouvé le texte), dont les frais de fonctionnement seront supportés par les communes. Au début, les créations de FBM sont limitées en nombre.

En mars 1879, le système est généralisé, et en juin 1879 paraît un "Arrêté concernant la concession de recettes simples des postes aux communes qui s'engageront à subvenir temporairement à la dépense", signé par Cochery Ministre des P&T.

Ejaculation précoce, désolé (ce sont les meilleurs qui partent les premiers)

je reprends :

cet arrêté stipule que des recettes pourront être concédées aux communes qui en feront la demande, charge à elles de fournir le local et le logement (et pas un magasin comme pour les RAU), de subvenir aux dépenses (fluides, loyer, transport des dépêches) et de payer au Trésor le salaire du receveur, des facteurs et les frais de matériel, à défaut de quoi la concession sera retirée.

Est joint un imprimé type de convention avec la commune pour une recette de plein exercice des postes et télégraphes, le transport des dépêches est prévu par un entrepreneur agréé (quelques BM en perspective ) et fixant le montant de la subvention annuelle, à payer d'avance par semestre par la commune (dont 185 francs forfaitaires de frais de matériel). Suit le cahier des charges pour le local, boîte, mobilier, accès et j'en passe.

Le type 18, pourquoi pas, l'extrait de Pothion/Lavarak que tu m'as passé parle de type 18 et type A 1884.

L'arrêté concernant les facteurs-boîtiers municipaux parle des communes "non situées sur le passage des courriers ou n'ayant pas une gare". Les patelins perdus, autrement dit.

D.

Bonjour,

JF, on ne fait jamais appel en vain a ta science / à ta mémoire / à tes fiches / à ton bon coeur.
Rayer les mentions inutiles, s'il y en a. En rajouter en cas d'omission - involontaire.

Je viens aussi de réaliser en te lisant qu'à partir de 1874 les cachets 24, 25 et 1884 dit "facteur-boitier" concernent tous et exclusivement les facteurs-boitiers justement.

Bruno

bonsoir,

bc92 a écrit:

JF, on ne fait jamais appel en vain à ta mémoire

ça, c'est super risqué, tout de même

Citation :

Je viens aussi de réaliser en te lisant qu'à partir de 1874 les cachets 24, 25 et 1884 dit "facteur-boitier" concernent tous et exclusivement les facteurs-boitiers justement.

L'explication en est élémentaire, mon cher Watson.

D.

Doudad a écrit:

Citation :

Je viens aussi de réaliser en te lisant qu'à partir de 1874 les cachets 24, 25 et 1884 dit "facteur-boitier" concernent tous et exclusivement les facteurs-boitiers justement.

L'explication en est élémentaire, mon cher Watson.

En effet. Non seulement l'administration renouvelait les tàd via deux sous-traitants principaux, Parsimoni et Abonessian (*), mais de plus elle faisait rectifier les cachets existants.

(*) c'est juste une référence à une blague éculée, rien contre les corses ni les arméniens, évidemment.

Bruno

Excusez moi , le duo ,de m'immiscer dans la cour des grands ! , cela me rappelle une conversation du club philatélique dernièrement .

Un certain se plaignait de l'ignorance crasse des employés d'un bureau de quartier de Schoelcher ( petite commune qui possède par ailleurs un bureau principal ).

Le président du club , cadre de la poste également , a expliqué qu'il s'agissait de personnel communal ou nommé par la commune ....pour ce bureau de quartier ...

Comme j'étais en train de boire du Crémant d'Alsace ...hum ...je n'ai pas relevé mais je me promet de lui poser la question dès qu'il reviendra de vacances ( c'est un fonctionnaire pour quelque temps encore ...).

A+

Andres

Bonjour,

Pour ce qui est des raisons de la création des recettes municipales en 1879, elles partent d'un bon sentiment de la part de l'Administration (que j'ai un peu injustement accusé de ne voir que ses économies - mais c'est quand même un peu vrai).

Une circulaire (15/6/1879) adressée aux préfets par le ministre Cochery indique qu'en raison du dévellopement des correspondances depuis la réduction des taxes de mai 1878 (comme quoi il faut baisser les prix pour relancer la consommation), et de la difficulté d'augmenter le budget de l'Etat, la file d'attente et le délai pour qu'une commune obtienne une recette s'allonge considérablement.
Il considère que les sommes investies par les communes qui demanderont la concession d'une recette municipale ne le seront qu'à titre temporaire, et que la constatation, par l'Administration, des produits réalisés par ces recettes ne pourra qu'accelérer l'installation d'une recette d'Etat. "le sacrifice momentané ne sera donc pas perdu", dit le ministre.

"La mesure nouvelle sera utilement appliquée aux villes qui désireraient augmenter le nombre des bureaux de poste qui les desservent et auxquelles les nécessités budgétaires imposeraient une trop longue attente ..." Ceci est le cas de Clermont-Ferrand, qui a attendu deux ans avec la Son de Montferrand.

D.

naguito a écrit:

dès qu'il reviendra de vacances ( c'est un fonctionnaire pour quelque temps encore ...).

Tu vois, j'ai toujours le même problème de lecture. Je lis, je relis, et j'ai une incertitude : avais-tu une intention particulière en juxtaposant "vacances" et "fonctionnaire" ? Je ne suis pas capable de décider

De toute façon, je ne crois guère que JF soit fonctionnaire. Je crois qu'il est pilier dans l'équipe de rugby de Clermont Auvergne, mais il ne l'avouera qu'en cas de victoire finale (pour l'instant, si j'ai tout compris, ils ne sont que troisièmes au Top 14.)

Bruno

bc92 a écrit:

pilier dans l'équipe de rugby de Clermont Auvergne

pffff, pilier j'ai pas le gabarit, ailier j'ai plus les cannes .

J'ai joué quand j'étais minot, à Perpignan (ça fait un bail )

D.