Roulant

bonjour,

à l'attention de mes petits camarades qui aiment les roulettes.



Allez, roulez !
D.

Bonjour,

Je ne connais pas l'explication du passage de 600 à 500 et de 1200 à 1000. on peut penser à une légère simplification de la comptabilité (j'en doute un peu), ou à une simplification de la fabrication lors de l'opération de refendage et de massicotage par 500, 600, etc. des bobines rotatives, opération tout à fait indépendante de l'impression, et dont je ne sais pas comment elle fonctionnait en terme de comptage pour le massicotage (visuel, mécanique ?) AUjourd'hui, on a des capteurs optiques, évidemment.

Quant au supplément de 50c pour vente en roulette complète, l'explication avancée était de faire payer le surcoût de fabrication par rapport aux feuilles. Je veux y croire, mais la même idée avait prévalu pour les premiers carnets français, 25 ans auparavant, et avait été rapidement abandonnée vu le rejet par les usagers. Dans les années 1929, l'administration estime encore que l'avantage d'une roulette de 500 pour les entreprises l'autorise à rechercher un petit dédommagement de 0,5% à 0,07% (!) sur une roulette complète, si j'ai bien calculé. Que c'était mesquin (et compliqué du coup pour la comptabiité...). Il fallut quelques temps pour abandonner ce supplément (quand ?)

Merci pour le scan et pour me donner l'occasion de me (vous) poser ces questions !

Bonjour,

bc92 a écrit:

Bonjour,

Je ne connais pas l'explication du passage de 600 à 500 et de 1200 à 1000. on peut penser à une légère simplification de la comptabilité (j'en doute un peu), ou à une simplification de la fabrication lors de l'opération de refendage et de massicotage par 500, 600, etc. des bobines rotatives, opération tout à fait indépendante de l'impression, et dont je ne sais pas comment elle fonctionnait en terme de comptage pour le massicotage (visuel, mécanique ?) AUjourd'hui, on a des capteurs optiques, évidemment.

Le contrôle était purement visuel.
Il était fabriqué 11 bobines, 10 avec les timbres-poste et la onzième avec la marge de gauche qui comme on le sait comportait les indications de service (date et numéro en alternance).
L'opératrice relevait le numéro au début de la bobine, faisait son petit calcul (c'est plus facile d'additionner 1000 ou 500 que 1200 ou 600) et attendait d'arriver au nombre désiré pour couper la bande et passer à la bobine suivante.
Elle empaquetait les 11 bobines et les transférait au service de contrôle et vérification.

Source :
Les Annales des PTT d'avril 1925, Pg338 à 354, par M. L. DEMOULIN, Sous directeur des Postes et télégraphes, Chef de l'atelier de fabrication des timbres-poste.

bc92 a écrit:

Quant au supplément de 50c pour vente en roulette complète, l'explication avancée était de faire payer le surcoût de fabrication par rapport aux feuilles. Je veux y croire, mais la même idée avait prévalu pour les premiers carnets français, 25 ans auparavant, et avait été rapidement abandonnée vu le rejet par les usagers. Dans les années 1929, l'administration estime encore que l'avantage d'une roulette de 500 pour les entreprises l'autorise à rechercher un petit dédommagement de 0,5% à 0,07% (!) sur une roulette complète, si j'ai bien calculé. Que c'était mesquin (et compliqué du coup pour la comptabiité...). Il fallut quelques temps pour abandonner ce supplément (quand ?)

Merci pour le scan et pour me donner l'occasion de me (vous) poser ces questions !

Les carnets était plus destinés aux particuliers, alors que les roulettes été très très majoritairement pour les professionnels et les distributeurs automatique, donc un petit supplément n'était pas bien grave si ils voulaient continuer à utiliser leurs machines à affranchir.

Quelques dates :
Le supplément est passé à 2fr par décision du 12/11/1938 avec application au 17/11/1938.
Puis lors du retour des roulettes avec la Marianne de Gandon il est passé à 200Fr, décret n° 55842 du 25 juin 1955.
Mais comme ça avait l'air de bien fonctionner il est passé à 500Fr en 1959 (l’instruction du 31 décembre 1958, Arrêté du 2 janvier 1959 publié au JO du 4 janvier 1959 page 277, fixé au 6 janvier 1959 BO des PTT 1958 Page 179)
Et enfin le supplément de 5Fr a été abrogé en 1974.

Re,

jlr a écrit:

Puis lors du retour des roulettes avec la Marianne de Gandon il est passé à 200Fr, décret n° 55-842 du 25 juin 1955.

J'ai ressortie le BO des PTT de 1955 et à la fin de ce Décret après les signatures, il y a une petite remarque :

• "La taxe fixée par le décret susvisé est prise en charge et donne lieu éventuellement à dégrèvement dans les conditions indiquées à l'article 4 du fascicule III de l'instruction général."

Quelles sont ces conditions qui figurent dans article 4 ?
Un petit scan serai le bien venu.

jlr a écrit:

Bonjour,

bc92 a écrit:

Bonjour,

Je ne connais pas l'explication du passage de 600 à 500 et de 1200 à 1000. on peut penser à une légère simplification de la comptabilité (j'en doute un peu), ou à une simplification de la fabrication lors de l'opération de refendage et de massicotage par 500, 600, etc. des bobines rotatives, opération tout à fait indépendante de l'impression, et dont je ne sais pas comment elle fonctionnait en terme de comptage pour le massicotage (visuel, mécanique ?) AUjourd'hui, on a des capteurs optiques, évidemment.

Le contrôle était purement visuel.
Il était fabriqué 11 bobines, 10 avec les timbres-poste et la onzième avec la marge de gauche qui comme on le sait comportait les indications de service (date et numéro en alternance).
L'opératrice relevait le numéro au début de la bobine, faisait son petit calcul (c'est plus facile d'additionner 1000 ou 500 que 1200 ou 600) et attendait d'arriver au nombre désiré pour couper la bande et passer à la bobine suivante.
Elle empaquetait les 11 bobines et les transférait au service de contrôle et vérification.

Source :
Les Annales des PTT d'avril 1925, Pg338 à 354, par M. L. DEMOULIN, Sous directeur des Postes et télégraphes, Chef de l'atelier de fabrication des timbres-poste.

Bonsoir,

Chouette, j'avais bien fait d'imaginer cette possibilité. Merci, et aussi pour les autres renseignements bien entendu.

Connaît-on des exemples de la onzième bobine, celle des inscriptions de service ?

Bruno

Re,

bc92 a écrit:

Connaît-on des exemples de la onzième bobine, celle des inscriptions de service ?

Bruno

Pas a ma connaissance.

Je ne connais que des chutes sur la "Liberté" et la "Briat", mais c'est une autre époque.