Papiers d'affaires

bonjour,



un joli tarif de 1871 (Instr. 39 BM 29 art.7) des papiers d'affaires sous bande mobile, de Sancerre le 29 août 1872, 30 centimes jusqu'à 50 grammes.

C'est un tarif assez court, le précédent était de 50 centimes, le suivant (1er janvier 1876) est réduit à 5 centimes seulement par 50 grammes (instruction 176 BM79 2è sup. art.6).

Oblitération timbre à date au lieu du losange, règlementaire pour les OPR.

On note que le cachet, à droite, présente un petit blanc, ce qui est tout à fait normal à Sancerre .

D.

Bonjour,

Votre remarque est pertinente: un cachet ne Suze que si l'on Sancerre!

Doudad a écrit:

Oblitération timbre à date au lieu du losange, règlementaire pour les OPR.

Bonjour et désolé pour le Sancerre, mais je suis encore au
Doudad svp: OPR ?
Cela m'aidera à comprendre pourquoi les petites valeurs sont oblitérées avec un cad et pas un losange.

Bonne journée très
François

bonjour,

ah, désolé, je jargonne comme un vieux pro .

OPR = Objets à Prix Réduit. En gros, pour la poste, tout ce qui ne rentre pas dans le tarif de la lettre et de la carte postale ordinaire.

Une lettre de 45 grammes paierait 70 centimes en 1872 (3ème échelon de poids), alors que notre bande de papiers d'affaire ne paye que 30 centimes pour le même poids (1er échelon). A condition, oeuf corse, de respecter rigoureusement les prescriptions du règlement (bande mobile, pas de correspondance perso, etc ...), sinon, c'est la taxe impitoyable dans le tarif de la lettre.

D.

Doudad, ne te pas pour le jargon, j'en ai aussi (professionnellement) abusé !
Ok pour la classification des tarifs, mais pourquoi comme pour ton papier administratif et celui-ci
[img][/img]
un cachet à date sur le timbre et non un losange.

François

Si je lis bien le texte ("qui aura lieu le vendredi 26 mai 1866 à 11 heures ... tribunal ... salle ordinaire des assemblées ... sous la présidence de M. le Juge-Commissaire pour ouir le rapport que le Syndic ... faillite ... délibèrera ... concordat." etc ...), il doit s'agir d'une convocation type au tribunal pour une affaire de faillite, ou quelque chose comme ça.

Vu d'ici, il me semble que ce texte est imprimé en style manuscrit, et que les blancs (date et heure) sont rédigés à la main, ce qui est autorisé par la loi de juin 1856, et ce qui, de Mulhouse pour Mulhouse, doit être affranchi au tarif local de l'imprimé sous forme de lettre, soit 5 centimes, et oblitéré avec le timbre à date .

Sauf erreur ...

D.

Doudad a écrit:

Si je lis bien le texte ("qui aura lieu le vendredi 26 mai 1866 à 11 heures ... tribunal ... salle ordinaire des assemblées ... sous la présidence de M. le Juge-Commissaire pour ouir le rapport que le Syndic ... faillite ... délibèrera ... concordat." etc ...), il doit s'agir d'une convocation type au tribunal pour une affaire de faillite, ou quelque chose comme ça.

Vu d'ici, il me semble que ce texte est imprimé en style manuscrit, et que les blancs (date et heure) sont rédigés à la main, ce qui est autorisé par la loi de juin 1856, et ce qui, de Mulhouse pour Mulhouse, doit être affranchi au tarif local de l'imprimé sous forme de lettre, soit 5 centimes, et oblitéré avec le timbre à date .

Sauf erreur ...

Je concurre, cependant je crois discerner la trace circulaire d'un scellement du pli. Or les imprimés circulent ouverts.
Serait-il possible de voir l'autre côté (et ou l'intérieur) ?

Bruno

Re,

vos désirs sont des ordres!
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Effectivement, le pli était cacheté; ce n'est pas de la cire, mais une "gommette" avant l'heure?
Pour le texte, peu vous avait échappé et malheureusement ces circulaires existent toujours. Sauf que les concordats deviennent l'exception. François

Merci !
Alors je ne sais pas. Ce machin bleu est bien mis pour fermer le pli (je n'ai jamais compris exactement comment fonctionnait ce genre de cachet.)

Un précurseur des "clos par nécessité", "nécessité de fermer", etc ?

Bruno

bc92 a écrit:

Merci !
Alors je ne sais pas. Ce machin bleu est bien mis pour fermer le pli (je n'ai jamais compris exactement comment fonctionnait ce genre de cachet.)

Un précurseur des "clos par nécessité", "nécessité de fermer", etc ?

Bruno

Bonjour à tous,

Comme on glisse un peu des "Papiers d'Affaires" vers le port local des imprimés, j'interviens en vous montrant une mienne pièce. Elles est similaire à celle de François, mais d'un caractère moins judiciaire.

Il s'agit d'un avis de présence à un banquet d'ancien élève. Celui-ci est imprimée et signé (c'était autorisé par la poste et néanmoins considéré comme imprimé). Il comporte 2 traces de cire à cacheter. L'avis , comme la convocation de François, était donc considérée comme Imprimé.
En fait, tant que l'imprimé était ouvert ou clos sur un côté seulement, il restait "Imprimé" et ne passait pas dans la classe des "lettres ordinaires".
Je n'ai pas l'instruction qui précise ce fait, mais plutôt un BMP d'octobre 1856 qui nous montre que certains imprimés sont taxés abusivement parceque clos d'une seul côté et donc considérés à tort comme "lettre".


Emmanuel.

Ah , le bon temps où la poste prenait en considération les intérêts et humeurs des usagers !!!!

Andres

Et oui, à l'époque, le Service Public était entre les mains des fonctionnaires, et pas entre celles des actionnaires ...

D.

frame01 a écrit:

Doudad, ne te pas pour le jargon, j'en ai aussi (professionnellement) abusé !
Ok pour la classification des tarifs, mais pourquoi comme pour ton papier administratif et celui-ci

un cachet à date sur le timbre et non un losange.

François

Pour répondre complétement à ta question François.
Vu que ton document est un imprimé (clos sur un côté) et qu'il est daté de 1864, les TP doivent être annulés par le timbre à date du bureau d'origine.
Cette régle est en vigueur dans tous les bureaux de France depuis le 1er novembre 1860.
Voir BMP n°62 de 1860 ci-joint.

CQFD
Emmanuel.

vals59 a écrit:

En fait, tant que l'imprimé était ouvert ou clos sur un côté seulement, il restait "Imprimé" et ne passait pas dans la classe des "lettres ordinaires".
Je n'ai pas l'instruction qui précise ce fait, mais plutôt un BMP d'octobre 1856 qui nous montre que certains imprimés sont taxés abusivement parceque clos d'une seul côté et donc considérés à tort comme "lettre".

Emmanuel.

Bonjour, et fort bien, mais cette notion d'imprimé clos d'un seul côté censé circuler à découvert reste un peu mystérieuse pour moi.

Pour le pli montré en tête de fil, le cachet de fermeture semble très central... Il est vrai qu'on n'en voit pas la contrepartie à un autre endroit de la lettre.

Bruno

bc92 a écrit:

Pour le pli montré en tête de fil, le cachet de fermeture semble très central... Il est vrai qu'on n'en voit pas la contrepartie à un autre endroit de la lettre.

Bruno

Oui, c'est vrai.
Cependant, les postiers de Mulhouse n'ont pas considéré ce document comme une lettre car il n'était que partiellement clos même si le point de cire à cacheter a été placé au milieu.
Ils pouvaient quand même vérifier à tous moments si c'était bien un "Imprimé". Il suffisait de regarder à l'intérieur du pli.

Emmanuel.

Bonjour zatous et merci pour vos contributions,

La belle bande mobile de Doudad, avec cad deSancerre m'avait amené à poser la question de l'annulation du timbre avec un cachet à date au lieu du losange. Je ne pensais pas au port local des imprimés.
Donc Emmanuel, pour le règlement de 1860, je t'offre une tournée virtuelle de local, un Cassis par exemple, c'est de saison! A moins que tu ne fasses un détour dans la région.
L'instruction de 1856 est aussi un plaisir à lire - le respect du client était une vertu qui c'est dissout dans le consumérisme, menfoutisme et autres attitudes réputées modernes.
Pour clore ces plis imprimés, j'ai effectivement d'autres "machins" bleus, auxquels je n'avais jamais fait attention. Il serait intéressant de trouver comment ce moyen de fermeture fonctionnait . . .

Bonne journée,
François

frame01 a écrit:

Donc Emmanuel, pour le règlement de 1860, je t'offre une tournée virtuelle de local, un Cassis par exemple, c'est de saison! A moins que tu ne fasses un détour dans la région.

Merci pour la tournée virtuelle, c'est toujours ça de pris.

frame01 a écrit:

L'instruction de 1856 est aussi un plaisir à lire - le respect du client était une vertu qui c'est dissout dans le consumérisme, menfoutisme et autres attitudes réputées modernes.


Bonne journée,
François

C'est un débat sans fin. Autres temps autres moeurs!...
A l'époque, la Poste n'avait pas de "clients", elle avait des "usagers".
A cette époque, on arrivait à livrer du courrier de Perpignan à Dunkerque en J+1 en utilisant le cheval et le train (pas à grand vitesse). Il y avait plusieurs levées et distributions de courrier par jour (dans les villes) et le courrier était distribué le jour même de Noël. Il y avait moins de courrier, mais aussi moins de postiers.
Le prix du timbre n'augmentait pas tous les ans.....
Les temps changent ma bonne Dame!....

Emmanuel.