OPR ou pas, recommandé, 1907

Bonjour,




9 octobre 1907. Recommandée d'un bureau parisien (Paris 3, 6 Bd Malesherbes). Affranchie 65 c. Mention de la main de l'expéditeur "papier d'affaires". Fermée par 5 cachets de cire intacts, ouverte par le bord supérieur.

J'ai déjà questionné sur cette lettre il y a un peu plus d'un an, mais finalement je reste sur ma faim.

a) Malgré la mention manuscrite, il ne s'agit sans doute pas d'un tarif "papiers d'affaires", à 5c les 50g + 10c de reco OPR, ça paraît beaucoup trop lourd pour cette enveloppe qui ne semble pas avoir contenu des documents très épaix. On note aussi l'absence d'étiquette de reco OPR, existant depuis 1900 - les étiquettes de reco pour les lettres n'apparaissent qu'en 1909.

b) Reste le 4e échelon de poids de la lettre recommandée (4x10c + 25c, plus de 45g). Mais alors, la lettre ayant été présentée au guichet de poste, et probablement les timbres apposés au guichet (voir leur disposition), pourquoi la mention "papier d'affaires" n'est-elle pas biffée ? Gilap (Gilles L.) avait suggéré la présentation d'une lettre déjà affranchie à 15c , comme OPR recommandé de moins de 50g, et déjà close, d'où rajout de 50c au guichet pour passer de l'OPR à la lettre; cependant la disposition des timbres me dit que non.

En passant, je voudrais bien vérifier qu'un OPR recommandé doit être présenté ouvert ou lisible au guichet avant d'être éventuellement clos ? Ou bien la notion d'OPR exclut-elle toute fermeture ?

Bruno

bonjour,

bc92 a écrit:

En passant, je voudrais bien vérifier qu'un OPR recommandé doit être présenté ouvert ou lisible au guichet avant d'être éventuellement clos ? Ou bien la notion d'OPR exclut-elle toute fermeture ?

extrait du règlement d'exécution de la C.P.U. de Rome, BP10&11 août 1907, définition des O.P.R.



... conditionné de manière à être facilement vérifié. Le règlement intérieur franco-français ne doit pas beaucoup différer, je pense.

D.

salut les pros,

Question du neuneu en marco : quelle est la traduction d'OPR ?

Merci d'avance

semeuse22 a écrit:

salut les pros,

Question du neuneu en marco : quelle est la traduction d'OPR ?

Merci d'avance

J'oubliai : le cachet avec 3 entouré ??

Pour l'intérieur, j'ai trouvé un arrêté de novembre 1893 (BM11sup) qui fait état de l'application de la loi de 1875, reprise dans le BM 84 de mars 1876



Les O.P.R. pourront être présentés au guichet pour recommandation à tarif réduit, si tant est qu'ils en respectent le mode de conditionnement (art 39 arr. 25/11/1893).

D.

Bonjour,

--> Arnaud : OPR = Objet à prix réduit, c'est à dire ni lettre ni CP. Et le 3 dans un cercle: le n° du bureau parisien expéditeur (Paris 3).

--> JF : tes citations sont bonnes à prendre, toutefois le point précis qui m'intéresse est : Si l'on recommande un papier d'affaires, on peut souhaiter le faire voyager fermé, une fois sa nature OPR validée au guichet, pour éviter perte ou vol en route. Possible ou pas ? Zat is ze questcheun (très existentielle)

Bruno

bc92 a écrit:

Bonjour, Arnaud : OPR = Objet à prix réduit, c'est à dire ni lettre ni CP. Et le 3 dans un cercle: le n° du bureau parisien expéditeur (Paris 3).

Thank you sir Bruno pour la traduction. D'après ce que vous avez indiqué par ailleurs j'en déduit que le courrier doit être de type "dactylographié" (papier affaire, pub.. mais pas de facture manuscrite ?), ouvrable facilement et sans correspondance personnalisée.

Pour le 3 : pourquoi se fatiguer à prendre un autre tampon que le tampon à date déjà utiliser pour les timbres ?
Gaspillage d'énergie donc pas très Dev. Durable ... à moins qu'un article du BM ne l'impose.

Merci d'avance

Salut Bruno,

Voici la circulaire n° 162 du BM n° 54 (fév. 1860) qui peut donner quelques infos sur certains papiers d'affaires que l'on trouve fermés.
Les papiers d'affaires doivent bien être présentés ouverts au guichet. Cependant, il a été constaté que les emballages ne tenait pas bien le choc des manipulations dans le service.
Il a donc été demandé au public de consolider les emballages (qui pouvaient par ailleurs être fermés sur un côté). De plus si l'usager ne pouvait consolider lui même, c'est l'agent qui devait le faire avant de mettre l'objet dans le service.
Il est probable que consolidation ait rimé quelques fois avec fermeture. De plus, la recommandation n'aurait pu se faire sans clôture de l'enveloppe.



Enfin je me demande si le tarif que tu sites est encore bon en octobre 1907, c'est à dire 5 c/50 g. Ne serait-ce pas le tarif du 1er février 1907 qu'il faut utiliser c'est à dire 10 c/100 g pour les imprimés non périodiques circulant sous enveloppe ouverte?
Evidemment, peut importe le tarif, ça ne solutionne pas ton problème.

Emmanuel.

vals59 a écrit:

Enfin je me demande si le tarif que tu sites est encore bon en octobre 1907, c'est à dire 5 c/50 g. Ne serait-ce pas le tarif du 1er février 1907 qu'il faut utiliser c'est à dire 10 c/100 g pour les imprimés non périodiques circulant sous enveloppe ouverte?
Evidemment, peut importe le tarif, ça ne solutionne pas ton problème

Emmanuel,

Le tarif des papiers d'affaires està nouveau mentionné en avril 1910 (tarif du 1/4, décret du 14/3) et surtout en mai 1910, loi du 8/4, (tarif du 1/5, décrets des 13/4 et 22/4), lorsque les papiers d'affaires et de commerce demandent 10c pour 20g, 15c pour 50g...

Il me semble bien distinct de celui des imprimés.

Bruno

Bonjour,

Bon, le plus simple semble être que l'expéditeur a préparé sa lettre, inscrit dessus "papier d'affaires", mais l'a fermée à la cire avant de la présenter non revêtue de timbres au bureau de poste. Là on lui a fait remarquer que cette lettre close devait payer le tarif de la lettre, ce qui fut fait, mais la mention "papier d'affaires" est restée intacte, ce qui ne nuisait guère à la suite des opérations.

J'ai fait sans doute du bruit pour pas grand chose...

Bruno