- Les lots retournés devront toujours être dans leur état d'origine, Aucun remboursement ne sera possible si le lot a subit une altération quelconque et principalement:
Nettoyage, enlèvement de charnières ou de fragment de papier, décollage, traitement chimique...Bonjour à tous,
Les lignes précédentes, extraites des conditions de vente d'un négociant parisien ayant pignon sur rue, m'amènent à quelques réflexions...
Il me parait normal qu'un négociant veuille se protéger de retours injustifiés, surtout si les timbres ont été endommagés par l'acheteur. Il m'est arrivé, un jour, de "découper" un timbre acheté dans une VO, en le faisant passer à la guillotine... je veux dire en le plaçant dans un classeur, la bande du-dit classeur faisant office de... Tant pis pour moi!
Il me parait beaucoup moins normal qu'un timbre soit mis en vente avec des morceaux de charnière (même un seul!), ou des fragments de papier collés au verso (je parle là, bien entendu, pour les timbres oblitérés... quoiqu'il y aurait également à dire en ce qui concerne les "neufs"). Si je peux, encore, admettre ce fait pour des timbres de faible valeur (5, 10, 15 cents... que l'on ne trouve jamais dans les ventes!), il me semble abusif que des timbres dont les prix de départ sont très souvent de 15/20 euros pour les moins chers, ne soient pas, comme le disait mon maître, "passés à la toilette".
Comment être
certain, qu'une charnière ne "cache" pas un aminci ou une réparation?
Il m'arrive d'acheter sur "le" site belge bien connu des timbres qui ont tous un point commun: l'intérêt de leur oblitération. La plupart du temps il s'agit de pièces de modeste valeur, heureusement, car il arrive aussi que la description (quand elle existe) étant très succincte ("obl." pour un timbre qui l'est effectivement, est une information d'un intérêt sans égal - vous en conviendrez!), rien ne permette de juger du verso... Le risque pris, le timbre acquit, arrive entre mes mains et, assez souvent, je découvre un, deux, voire trois morceaux de charnières... L'intéressé est donc illico dirigé vers la salle de bains, comme je le fais systématiquement avec les timbres qui me passent sous la pince. L'opération faite dans les règles, se traduit généralement par la mise en place dans un classeur, en attendant la page d'album. Malheureusement il arrive aussi que la sortie du bain soit moins agréable: aminci plus ou moins important qui n'était pas décelable au premier examen (et pour cause), fente (consolidée par la charnière ou le célèbre fragment de papier), voire trou d'épingle lui aussi dissimulé de la même manière.
Pour la petite histoire, j'adresse un message au vendeur pour l'informer de la "catastrophe". Neuf fois sur dix la réponse est aimable, assortie d'une proposition de remboursement, ou d'avoir... que je n'utilise jamais!
Mais, pour en revenir à mes moutons, comment faire dans le cas d'une vente, où l'on ne voit pas le dos du timbre vierge
de tous ajouts?
Il m'est arrivé un autre jour (je suis en veine de confidences...) de trouver, chez un négociant, un timbre de Lombardie revêtu d'une oblitération maritime assez rare:
Le problème (double) était, d'une part, que le timbre était collé sur un "mauvais" fragment de papier et, d'autre part, que l'examen "de visu" du recto me laissait présager une amorce de fente dans une marge. Ajouté au fait que le prix demandé était, il y a une quinzaine d'années, de l'ordre de 250 FF , j'ai demandé au vendeur de procéder au nettoyage du timbre, que je m'engageais à acheter si tout était "normal". Trois jours plus tard, le verdict tombait, sans appel: il y avait bien fente... mais sur plus de la moitié du timbre avec, en prime une petite déchirure sur 3 mm que ni lui, ni moi, n'avions soupçonnée. Résultat: direction poubelle après que le vendeur eut "achevé" la pièce...
Que se passerait-il, aujourd'hui, avec des conditions de vente qui "interdisent" de procéder au nettoyage d'un timbre sous peine de perdre toute garantie?
Bien évidemment tous les négociants n'ont pas ce type de comportement, et, la majorité d'entre eux (je veux le croire), mettent en vente des timbres nettoyés, mais si "des professionnels de la profession" ne s'inscrivent pas dans cette démarche déontologique, alors où va t-on?
A bientôt.
Michel
PS: comme il n'y a rien de nouveau sous le soleil, et que, depuis 3000 ans, tout a été écrit, voici un des conseils donnés aux collectionneurs par l'un des grands philatélistes belges: Fernand Serrane. C'était en 1919, et je pourrai également citer Alfred Montader, vers 1900/1905, qui dans Le Postillon disait déjà la même chose: