Mandement savoyard

Bonjour,

Roumet propose cette lettre de Lyon pour le bureau de Pont de Beauvoisin, poste restante, datée de 1852, affranchie 25c Cérès, taxée 5.



A force de lire JF nous seriner "entrée par le bureau d'échange français de Pont-de-Beauvoisin", je me suis gratté la tête un certain temps, puisqu'une lettre franco-française n'aurait aucune raison d'acquitter une taxe totale de 75c. Mais je pus vérifier que Dullin (lieu d'exercice du destinataire) était en Savoie et non en Isère, et qu'il y a un Pont-de-Beauvoisin savoyard en face du Pont-de-Beauvoisin en Isère, France.

Donc, sauf erreur la lettre est taxée 5 décimes comme lettre non affranchie pour les Etats de Savoie, le timbre insuffisant présent comptant pour zéro. Si c'est exact, ce sont les Français qui ont taxé en décimes, ce que pourrait corroborer la mention "timbre insuffisant" en français ?

Je comprend que l'expéditeur écrit à un savoyard, il l'indique clairement, mais adresse le pli en poste restante au bureau français de Pont-de-Beauvoisin, Isère, il l'écrit clairement aussi. Etait-ce taxable ?

Au passage j'ai découvert le mot "mandement" que je ne connaissais pas (le "mandement du Pont-de-Beauvoisin") et dont je n'ai pas encore pris le temps de trouver la signification exacte dans les Etats de Savoie. Une circonscription administrative, en gros.

Bruno

bonjour,

bc92 a écrit:

A force de lire JF nous seriner "entrée par le bureau d'échange français de Pont-de-Beauvoisin"

serinons, serinons, il en restera bien quelque chose ...



Convention franco-sarde de 1838.

La taxe est sarde, en décimes de lire, probablement. Le traitement des affranchissement insuffisants n'apparaît qu'un peu plus tard dans les conventions de poste (peut-être dans la convention franco-anglaise de 1856), après la généralisation de la prime à l'affranchissement.

Le français se parlait en Savoie, même sarde.

D.

Bonjour,

Doudad a écrit:

serinons, serinons, il en restera bien quelque chose ...

Avec moi, tu le sais, ça perfuse lentement. Merci pour cette réponse.

Citation :

Convention franco-sarde de 1838.

La taxe est sarde, en décimes de lire, probablement. Le traitement des affranchissement insuffisants n'apparaît qu'un peu plus tard dans les conventions de poste (peut-être dans la convention franco-anglaise de 1856), après la généralisation de la prime à l'affranchissement.

J'accepte volontiers que la taxe soit sarde, de 50 centesimi = 5 décimes sardes. Puis-je présumer que dans cette convention 1 lire = 1 franc ?

Reste une de mes questions : pourquoi n'a-t'on pas considéré que l'adresse était le bureau français de Pont-de-Beauvoisin (Isère), poste restante ? L'expéditeur semble avoir eu cette intention, à la fois par le libellé de l'adresse et par le montant de l'affranchissement.

Bruno

bc92 a écrit:

J'accepte volontiers que la taxe soit sarde, de 50 centesimi = 5 décimes sardes. Puis-je présumer que dans cette convention 1 lire = 1 franc ?

Présume, mon bon, présume. Le franc et la lire sont à parité depuis que la seconde est devenue décimale (1816). L'article 42 de la convention, qui fixe les modalités du règlement des comptes (à OK Corral) n'évoque pas ce détail, tellement ça doit leur paraître évident.

Citation :

Reste une de mes questions : pourquoi n'a-t'on pas considéré que l'adresse était le bureau français de Pont-de-Beauvoisin (Isère), poste restante ? L'expéditeur semble avoir eu cette intention, à la fois par le libellé de l'adresse et par le montant de l'affranchissement.

ça, c'est la bonne question. Techniquement, la lettre est adressé en France, et affranchie pour ça. Par quelle opération (le Saint-Esprit ?) c'est elle retrouvée en Savoie, et taxée en conséquence, that's the question. Il doit y avoir un timbre à date sarde au dos, tu nous le dira quand tu aura acheté la lettre .

D.

Bonsoir,

Citation :

ça, c'est la bonne question. Techniquement, la lettre est adressé en France, et affranchie pour ça. Par quelle opération (le Saint-Esprit ?) c'est elle retrouvée en Savoie, et taxée en conséquence, that's the question. Il doit y avoir un timbre à date sarde au dos, tu nous le dira quand tu aura acheté la lettre .

Reconnaissez Messieurs que cette suscription est particulièrement alambiquée.
Il est normal que cette se soit pris les pieds dans le tapis postal.

Concernant la parité des devises, en numérisant l'IG de 1868, je suis tombé sur cet article:
Tout cela bien avant l'euro!

1028.— Les billets de banque et les monnaies d’or, d'argent ou de bronze ayant cours légal en France(1) sont seuls admis dans les caisses des receveurs des postes.
La monnaie de bronze ne peut être admise ou employée que comme appoint de la pièce de 5 francs, en cas d’accumulation excédant les besoins du service, elle doit être convertie en billets de banque ou en monnaie d’or ou d’argent aux frais du receveur (Décret du 18 août 1810).
Il est interdit aux receveurs de prêter leur concours, même désintéressé, à un trafic de change sur les monnaies versées à leur caisse.

(1) Les monnaies ayant cours légal en France sont, indépendamment des monnaies françaises, les monnaies d’or et les pièces d’argent de 5 francs, 2 francs, 1 franc, 50 centimes et 20 centimes de Belgique, d'Italie et de Suisse. La monnaie d'appoint de ces pays ne peut être reçue dans les caisses publiques que jusqu’à concurrence de 100 francs.



Emmanuel.

Doudad a écrit:

ça, c'est la bonne question. Techniquement, la lettre est adressé en France, et affranchie pour ça. Par quelle opération (le Saint-Esprit ?) c'est elle retrouvée en Savoie, et taxée en conséquence, that's the question.

Le destinataire a sans doute fait la navette entre les deux bureaux de poste en traversant la rivière (le Guiers).

Citation :

Il doit y avoir un timbre à date sarde au dos, tu nous le dira quand tu aura acheté la lettre

Je passe mon tour !
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D.[/quote]

bc92 a écrit:

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Désolé :

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Bruno