Parlez-vous les puces ?

Bonjour,

(trouvé dans le magazine TGV de juin 2011)

Varlo = badaud qui n'achète rien
Pucier = brocanteur
Pêcheur de lune : nom poétique donné au biffin
Biffin = chiffonnier
Dérouiller = faire la première vente de la journée
Château = pièce unique de qualité et de prix élevé
Cervalobélophile = collectionneur de sous-bocks
Grande musique = objet de qualité exceptionnelle
Came = camelote, pacotille
Brut de chine = fraîchement arrivé
Ouvre-boîte = nom donné par les "vrais" bouquinistes aux "faux" bouquinistes

Bonjour Danielle,

Poète la SNCF ?
Pincez moi, je rêve

Bonne journée

François

Salux

Je n'en connaissais que 4 !!!!

Sur 11 , celà est peu !

Et dire qu'il fut un temps , je rêvais d'être Broc . .....

J'en ai encore quelques regrêts !

Andres

PS : Avez vous déjà fait les poubelles ? Moi si , à Marseille , un livre ancien sur le sport trouvé sur le dessus d'une poubelle , je l'ai vidée .....

Salut Nagui

Non, je n'ai pas fait les poubelles, mais les décharges dans l'Yonne quand les Parisiens étaient repartis le dimanche de leur maison de week-end...

J'ai aussi en fait ramassé PRES des poubelles des livres et des jouets d'enfants... du temps où je travaillais dans le 16 ème. Il n'était pas rare certains jours de trouver quelques objets, jeux ou livres en très bon état, juste avant le passage des éboueurs...

La dernière fois, il y a quelques mois, j'ai ramassé trois assiettes de porcelaine blanche à Vanves sur un boulevard... Cela m'a valu des remontrances de mon compagnon... mais ne m'a pas empêché de les remporter à la maison !

Si on avait 20 ans de moins , on aurait pu envisager une association , toi et moi !!!!

Récemment encore , ici même , "trouvé" deux livres sur une poubelle de mon lotissement .
deux " Icare" anciens ( livres sur l'aviation que les amateurs connaissent bien ) .
Revendus quelques mois après 10 euros pièce ....

Ben oui , quoi !!!!!!!!!!!!!!!

Bonjour à tous,
Si cela se fait, Naguito et Ombellule, l'histoire se terminera immanquablement par un mariage.

Je veux être invitée !!!


Christine

Arrangez-vous pour avoir des timbres Disney dans votre "boutique" !!

Bonsoir Clochette,

ok pour mettre des mickeys dans "notre" boutique



carte CPSM des Puces de Saint-Ouen, éditeur D.C.

en expression de broc' je connaissait aussi "jus de grenier" ou "jus de grange"=objet vendu tel quel, sans aucun nettoyage ou bidouillage

Fée clochette a écrit:

Bonjour à tous,
Si cela se fait, Naguito et Ombellule, l'histoire se terminera immanquablement par un mariage.

Je veux être invitée !!!


Christine

Arrangez-vous pour avoir des timbres Disney dans votre "boutique" !!

La Fée est dérangée !
Qu'est ce que je lis ! invitée ! un champignon parasite a un repas ! tu veux gazer tout le monde

En effet, tu seras le premier !! et puis hop: au four à 200°C

Bonne journée quand même!
Christine

Pompéï fume... chut !

Bonjour !

Elle est bien gentille notre Clochette du moment qu'elle nous fera déguster Minou Ier

Mais un photographe est passé devant chez lui et m'a envoyé la photo du portail d'entrée


Je ne sais pas si le coup de fourchette vaut le détour ...

Bonne journée quand même

Dudu le chevrier qui n'a pas de chèvres psychanalysées mais qui vous souhaite beaucoup de

Bonjour DUDU, je suis contente de te retrouver parmi nous, tu faisais partie des
bons chasseurs de chat borgne, tu étais une aide précieuse à la chasse de ce félin qui
se la ramène sans cesse !!

De plus c'est récurrent chez lui, son outillage laisse à désirer

Nous allons bientôt célébrer notre festin, je sais où il se terre!!

Christine

Fée clochette a écrit:

Bonjour DUDU, je suis contente de te retrouver parmi nous, tu faisais partie des
bons chasseurs de chat borgne, tu étais une aide précieuse à la chasse de ce félin qui
se la ramène sans cesse !!

De plus c'est récurrent chez lui, son outillage laisse à désirer

Nous allons bientôt célébrer notre festin, je sais où il se terre!!

Christine

Pas du tout ! ce domicile est celui d'une de mes maitresses !

Fée clochette a écrit:

Bonjour DUDU, je suis contente de te retrouver parmi nous, tu faisais partie des
bons chasseurs de chat borgne, tu étais une aide précieuse à la chasse de ce félin qui
se la ramène sans cesse !!

De plus c'est récurrent chez lui, son outillage laisse à désirer

Nous allons bientôt célébrer notre festin, je sais où il se terre!!

Christine

Quand a Dudu, n'en parlons plus ! sa femme ne le laisse plus sortir ! il sait plus revenir !

Quand les marchés de brocs' se tirait la bourre :

(Quotidien Le Temps, du 06-10-1925).
Source : Gallica.bnf.fr.

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Les « marchés aux puces » de Saint-Ouen et de Saint-Denis

On a inauguré hier, par des cortèges et des cavalcades, deux de ces marchés à la ferraille permanents qu'on nomme pittoresquement « marchés aux puces ».

Le premier de ces marchés se tenait depuis longtemps à Saint-Ouen, sur le territoire de la zone, ce territoire cessant d'être disponible, les brocanteurs ont obtenu de la municipalité de Saint-Ouen de nouveaux emplacements, d'ailleurs plus confortables. Mais, répondant à l'invitation de la municipalité communiste de Saint-Denis, qui a voulu faire pièce à celle de Saint-Ouen, un certain nombre de brocanteurs ont installé leurs éventaires à Saint-Denis, avenue du Président- Wilson.

Il existe donc désormais deux marchés au lieu d'un.
Il s'agissait de les inaugurer, hier, avec le plus de fracas possible. Dans les deux camps on avait organisé des fêtes populaires. A Saint-Ouen, une cavalcade, des chars pavoisés ont parcouru l'avnue Michelet jusqu'à la rue du Landy qui constitue la frontière des deux cités rivales.

A Saint-Denis, les chiffonniers avaient élu une reine. Un cortège, égayé par de nombreuses musiques, a défilé dans les rues. Un avion laissait tomber sur la foule des proclamations. A l'hôtel de ville, le maire de Saint-Denis a salué la cavalcade. La foule qui assistait à ces curieuses fêtes locales était grande, à Saint-Denis surtout.
Les deux marchés ont été très fréquentés.

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Un article très intéressant : www.cairn.info/revue-archives-juives-2006-2-page-21.htm de Céline Leglaive-Perani « Vendre sur les marchés dans les années trente à Paris : Les marchands juifs du textile, du cuir et autres accessoires du marché des Puces de Saint-Ouen », Archives Juives 2/2006 (Vol. 39), p. 21-31.

Bonsoir Pierre
J'ignorais cette "concurrence" de St Denis... Merci pour ce texte.
Aujourd'hui, c'est Vanves et Bagnolet les deux autres marchés à fréquenter...

Ombellule a écrit:

Bonsoir Pierre
J'ignorais cette "concurrence" de St Denis... Merci pour ce texte.

Bonjour, Ombellule,

Idem pour moi. Je suis tombé sur cet article par hasard.
Se peut-il qu'il ait perduré longtemps ? Cela m'étonnerait quand même...

* Un autre article sur ce même sujet, du quotidien communiste "L'humanité", daté du 05-10-1925.

Parlons maintenant de la cavalcade des chiffonniers. Elle eût lieu, avons- nous dit, au milieu du grand enthousiasme et de la liesse populaire. Partie à 14 h. 30 de la porte de la Chapelle, on lui fit sur tout son parcours, jusqu'à la mairie, et retour, un accueil indescriptible. Les fenêtres, les cafés, les moindres bistrot étaient noirs de monde. Une double rangée de curieux se pressait au passage. Combien étaient-ils ? On ne saurait certes évaluer. La plus franche gaîté ne cessait de régner parmi les participants. On riait, on s'interpellait diversement. Très remarqués dans le cortège, le char des Puces, le char de la Reine des chiffonniers, le char du l'Alimentation, le char de la Reine des commerçants, la voiture-syndicat, les conseillers de Saint-Denis et de Stains, etc.

Tout le long du trajet, les diverses sociétés musicales citons, pour mémoire, l'Etendard de Saint-Denis, la Fanfare de Clichy, l'Orphéon rouge de Bagnolet, l'Harmonie de la ville se firent entendre dans des aubades variées et des morceaux de choix. Sur le perron de l'hôtel de ville, entouré des adjoints et des conseillers municipaux, notre camarade Laporte, maire, dont l'activité trouve partout à s'employer, salua la cavalcade et souhaita la bienvenue aux biffins, nouveaux hôtes de Saint-Denis. Des vivats répétés acclamant la municipalité lui répondirent.

Le Marché aux Puces

Cependant, aux portes de Paris, dans l'avenue du Président-Wilson, le Marché aux-Puces, proprement dit obtenait un succès complet. Jamais à la Plaine, sauf à de très rares occasions, me dit quelqu'un, on n'avait- vu pareille affluence. Des deux côtés de la grande voie qui sert d'entrée à l'ancienne cité des rois de France, les marchands, biffins, chiffonniers et forains avaient établi leurs étalages en plein vent.

Rien de plus curieux, de plus sympathique, de plus divers que cette foire, essentiellement, populaire. Il fallait entendre, ces petits et modestes commerçants «faire l'article» (qu'ils disent). C'était, chaque fois, un véritable discours. Quel bagout ! Et quelle intelligence de leur métier. On ne pouvait que leur souhaiter, à ces braves gens, de bonnes et fructueuses affaires. D'ailleurs, la chose prit bientôt l'allure d'une grande et véritable fête. Dans tous les bouis-bouis des orchestres restreints, accordéons et banjos, déversaient des « flots d'harmonie » (expression consacrée). Le long de l'avenue, entouré du cercle habituel des mélomanes, des chanteurs de rue rythmaient les refrains à la mode, La Coccinelle, le Soldat de bois, etc. Et sur la fin de la soirée des bals publiques s'organisèrent.

En résumé, une immense réussite que, même dans ses beaux jours, le Marché aux Puces ne connut jamais à Saint-Ouen. De ce succès, il convient surtout de féliciter la municipalité communiste de Saint-Denis, qui en est pourrait-on dire, la première responsable. C'est aussi de la part de nos camarades de la bonne et utile propagande.

Et à Saint-Ouen ? Eh bien à Saint-Ouen, sans faire aucunement insulte à la vérité, nous devons dire que le fiasco fut presque complet. Certes, le vieux marché subsistait. Mais l'emplacement qui devait servir de prolongement était presque désert. Quant aux grandes fêtes organisées par la mairie résistante, nous n'en parlerons même, pas. Il serait, en effet, cruel d'insister. Nous le regrettons pour les commerçants de la ville mais ils n'auront qu'a s'en prendre à leur élu qui, par ses manoeuvres a éloigné les chiffonniers de Saint-Ouen. Le renégat Cordon* comprit tellement son erreur qu'il semblait se cacher.
Ce n'est pas nous qui le plaindrons.


* Corton Émile était maire de Saint-Ouen, sous l'étiquette socialiste. Saint-Denis avait un maire communiste. Bisbille entre Ps-Pc, donc.

Une affiche (malheureusement floue) au sujet des Puces de Saint-Denis/Saint-Ouen :
http://www.curiositel.tm.fr/les-puces-flea-market/puces-catalogue-p10.htm

Cette affiche est extraite du livre de Jean Bedel "les Puces ont cent ans", éditions Gabel, 1985. 143 pages.