ESP ESPAG ?

Hello everybody,

j'ai un doute avec un (rare) timbre d'entrée d'Espagne par Saint-Jean-Pied-de-Port .



Celui de gauche figure dans le Noël sous le n°761, il est décrit comme ESPAG. ST. JEAN-PIED-DE-PORT de 1860, rouge, très rare. No problemo. En dessous, une petite note : (a) deux types. Sans précisions sur les dits-deux types, c'est sympa, merci Noël.

Il existe au moins deux lettres (1870 et 1880) avec un timbre alternatif très mal frappé, que j'ai reproduit tant bien que mal à droite, je ne vois pas s'il y a ou non une fraction de levée.

Il me semble que Van Der Linden (pas l'ancien troisième ligne aile de Brive, un autre) a publié un catalogue sur les marques d'entrée. Ce timbre mystère y figurerait-il, pas un heureux hasard ? Ou bien ailleurs, je ne suis pas sectaire.

Merci d'avance.
D.

Bonjour JF,

Van der Linden ne répertorie que le premier (en 1860).

Par contre, Rupp recense les deux en 1860 en leur donnant les n° 761 et 761B (il reprend la numérotation Noël à qui il rend hommage). Il donnait une cote de 6000 F au second, contre 5000 au premier (ouvrage publié en 1993).

bonsoir Laurent,

merci, toujours aussi rapide et efficace.

ESP. et pas de fraction de levée pour le second, donc.

Il est très étonnant de constater qu'un bureau de 4ème catégorie oublié de Dieu et des hommes au fin fond du Pays Basque, qui devait voir passer trois pèlerins et deux ânes par an ait pu avoir deux timbres différents pour lui tout seul (liaison espagnole uniquement avec Valcarlos). Et le comble, c'est qu'on connaît des lettres sur lesquelles ne figure ni un timbre d'échange, ni l'autre, mais le dateur ordinaire du bureau - de plus, le receveur avait tendance à le frapper au dos une fois sur deux.

Bureau atypique, on va dire ...

D.

Doudad a écrit:

Celui de gauche figure dans le Noël sous le n°761, il est décrit comme ESPAG. ST. JEAN-PIED-DE-PORT de 1860, rouge, très rare. No problemo. En dessous, une petite note : (a) deux types. Sans précisions sur les dits-deux types, c'est sympa, merci Noël.

Bonjour aux amis du pied de cochon,

Tu as eu ta réponse grâce à Laurent le Magnifique.

Je signale simplement que la note (a) de Noël se rapporte au cachet d'entrée 739 (ESPAG. 2 PERPIGNAN 2) de Marseille, tellement courant qu'il ne lui a peut-être pas paru utile de décrire les deux types.
Noël ne connaissait donc qu'un type pour St-Jean-Pied-de Port...

Bruno

Hello JFbody,
Je suppose que tu connais l'article de J. LISSARRAGUE dans les DP 115.
La lettre de décembre 1880 comporte le cachet ESP. dont le diametre est manifestement trop faible pour accueillir une levée

bonsoir, chers camarades,

Bruno, exact, j'ai mal lu mon Noël.

Marco, exact, c'est de là que vient ma référence à la lettre ESP de 1880.

L'autre petite merveille est la propriété du bienheureux collègue ultramontin Jordi.



De la carteria (petit bureau rural local) de Burguete, 12 cuartos tarif de 1860, passée par Valcarlos Navarra, Saint-Jean-Pied-de-Port (ESP. rouge au dos) et tutti quanti.

Rare, très rare.

D.

PS : ultramontain. Je sais, en principe c'est un italien, mais celui-ci est espagnol.

ça change des ultra-mondains!

(On l'aura compris, c'est juste pour participer...)

JC

bonjour,

voici la troisième solution, tàd ordinaire du bureau frappé au dos.



De Estella (qui est le féminin d'Estel, comme chacun sait) Navarra pour San Juan Pie del Puerto Francia, par Balcarlos (Valcarlos, bureau d'échange espagnol), février 1864.

Tarif à 12 cuartos, P.D. de Valcarlos, apposition règlementaire de la marque du droit de factage à Saint-Jean-Pied-de-Port, mais pas de timbre d'entrée français au recto.

D.

Salut JF,

Pourrait-on imaginer "algunos segundos" que le Receveur de SJPdP soit peu soigneux de son matos parceque justement il s'en sert peu et qu'il ait perdu ou casser son TàD de bureau d'échange pour un long moment? Et qu'il ait soit tarder à en demander un autre ou que soit l'Administration ait tarder à en lui donner un autre.
Dans ce cas, il aurait été contrait d'apposer le TàD de son bureau à la place du TàD d'échange. D'où la substancielle rareté des 2 types.
Et si il se servait peu du TàD d'échange on pourrait sans sourciller affirmer que la voie d'Espagne par SJPdP est des moins communes et que même avec un TàD du bureau au verso, une lettre ayant emprunté cette voie est "bastante rara". No?
Manuel.

Hola Emmanuel,

mon plan (qui rejoint le tien), c'était que le ESPAG. ait été en dotation en février 1860, apllication de la convention de 1859, que le receveur de SJPDP, gros bordelique, ait cassé ou perdu ce timbre au début des années 60, qu'il ait utilisé le tàd normal en attendant, et qu'on lui ait fourni le ESP. fin des années 60.

Mais, car il y a un mais, le tàd normal est connu après 1870 (date de la lettre ci-dessus avec le ESP.) et Rupp date les deux de 1860 (ce qui n'est pas une preuve, les éditeurs de catalogues pouvant avoir la tentation de la simplification).

Mais ça fiche tout de même ma belle théorie en l'air. Chez Noël, la fourchette des dates d'utilisation des en-têtes ESPAGNE, ESPAG. ou ESP. n'est pas vraiment tranchée.

Quoi qu'il en soit, cette voie est hyper rare (elle est prévue dans la convention de 1859, article 1er, 2°, échange périodique entre SJPDP et Valcarlos) parce qu'elle ne concerne que les lettres d'Espagne pour SJPDP (et pas au delà), ou les lettres de Valcarlos (et pas en deça) pour la France. Les autres liaisons passent par Irun et Saint-Jean-de-Luz.

D.