Lettre de Michel

Bonsoir,

Sur un précédent fil, Michel nous a montré 2 lettres avec 2 timbre taxe façon manuscrite en nous disant, je site:
"et pourquoi ces deux lettres, pourtant avec le même tampon 2, ne présenteraient-elles pas pas le même intérêt?"
en oubliant (le bougre!) de nous donner l'explication.
Sur le coup j'ai zappé la 2ème lettre, mais il me semble qu'elle est très intéressante, ou bien.
Je la remets ici:

Vu qu'une lettre pour les soldats de l'armée d'orient coûtait 20 c affranchie et 30 c en port dû. Vu que cette lettre porte le TàD du bureau E sur la suscription(donc au départ) et qu'elle est destinée à un capitaine devant Sébastopole.
Comment doit-on considérer cette lettre?
Emmanuel.

Je ne suis pas rancunier!

Dans l'Introduction à l'histoire postale de 1848 à 1878, on voit, page 694, une lettre de ce type avec comme légende:
"... Taxe tampon 2 décimes, tarif entre deux bureaux de la même armée, application de l'Instruction sur le Service des Postes aux Armées de 1854."

Superbe lettre, Michel!

JC

Re,
C'est tout à fait cela.
Assimilé au port territorial entre 2 bureaux. L'IG de 1856, art 216 poursuit les prescriptions de l'IG sur le service des postes aux armées de 1854.
Belle pièce!
Emmanuel.

bonjour,

réaction tardive , ci-joint le tarif militaire entre 1809 et 1870, PhilFlash n°23.
Déjà vu ce tarif pour les lettres de l'Armée d'Espagne (Guerre d'Indépendance de 1808, Expédition de 1823), mais c'est un peu le boxon dans ma doc, si je retrouve je poste.



On n'évoque pas le cas d'une correspondance entre deux armées différentes. L'Armée ne serait-elle qu'une seule et indivisible entité ?

D.

Salut JF,
Bonne question....sans réponse en ce qui me concerne.
L'article 216 de l'IG de 1856 est on ne peut plus clair: 2 bureaux d'une même armée et non 2 bureaux de l'armée.
J'imagine que la notion d'Armée regroupait la notion d'expédition. En effet, ce port devait s'appliquer, sauf erreur, entre les troupes devant Sébastopole et les marins de l'escadre de la Baltique faisant partie de la même expédition contre la Russie et pourtant éloignés de presque 2000 Km.
Par contre les lettres de soldats entre 2 expéditions( Corps Exp. de Rome et Armée d'orient, par exemple) outre le fait qu'elles devraient être intéressantes à étudier, ne doivent pas se trouver pas dans le premier trou d'obus venu.
Emmanuel.

bonjour,

probablement, en effet.

De plus, les lettres entre militaires concernant la plupart du temps des correspondances de service, on en trouve un max sans affranchissement. Voyageaient-elles par la poste, où par des moyens extra-postaux ? (Bernard va encore trouver que je me fais des plans "plis confiés")



De Cartagène pour Barcelone, 19 juin 1824. Aucune marque de port, ni français, ni espagnol.

On remarque le flou artistique concernant "une" brigade commandée par le Gal Cte d'Arbaud. Il doit s'agir de la brigade d'infanterie du 2ème corps de l'Armée des Pyrénées, Gal Molitor, comme le métro, qui c'est baladée entre Murcie et la Catalogne - mais pas en métro.

D.

Doudad a écrit:

bonjour,

(Bernard va encore trouver que je me fais des plans "plis confiés")

Si tu fais référence à une estafette, il devrait comprendre..... Mais dans ce cas aurait-on une marque postale?

Doudad a écrit:

On remarque le flou artistique concernant "une" brigade commandée par le Gal Cte d'Arbaud. Il doit s'agir de la brigade d'infanterie du 2ème corps de l'Armée des Pyrénées, Gal Molitor, comme le métro, qui c'est baladée entre Murcie et la Catalogne - mais pas en métro.

Flou...pas forcément puisqu'au 19ème siècle, on avait coutûme de nommer les unités militaires du nom de leur commandant en chef et pas avec un n° comme après.
Ainsi le IIème Corps d'Armée Molitor était composé entre autres de la division Pamphile-Lacroix composée elle-même des Brigades St Chamons, Pelleport et D'Arbaud-Jouques de Mison.
Emmanuel.

Bonjour,

Vals59 a écrit:

Si tu fais référence à une estafette, il devrait comprendre..... Mais dans ce cas aurait-on une marque postale?

La poste a aussi utilisé des estafettes à plusieurs époques avec marques postales :


ou sans marque postale :

Exact Bernard,

Mais pour la poste civile.
Le service d'estafette ordinaire ou extraordinaire visait soit à accéler le service pour certaines correspondances récurentes(ordinaires) soit à palier un incident dans le cours l'acheminement ou bien à accéler de manière exceptionnelle le service (extraordinaires).
Dans certains cas, l'expéditeur n'avait d'autre choix que l'estafette commen notamment sur du courrier provenant d'angleterre moyennant un surcoût évidemment.
Un peu de lecture http://www.spr.asso.fr/cariboost_files/LE_20SERVICE_20D-ESTAFETTE_20ENTRE_20CALAIS_20ET_20BOULOGNE_20SUR_20MER_20SPR.pdf pour ce qui n'ont pas le l'IHP T1 pages 110-112

marco a écrit:

ou sans marque postale :

.....


Emmanuel.

bonjour,

Citation :

Un peu de lecture http://www.spr.asso.fr/cariboost_files/LE_20SERVICE_20D-ESTAFETTE_20ENTRE_20CALAIS_20ET_20BOULOGNE_20SUR_20MER_20SPR.pdf pour ce qui n'ont pas le l'IHP T1 pages 110-112

Il me semble qu'il y a une imprécision dans le commentaire de la lettre de Séville du 5 novembre 1832. Si la taxe était comptée depuis la frontière française (voie de terre), elle porterait une marque d'entrée de Saint-Jean-de-Luz, et une marque de taxe frontalière de deux décimes par lettre simple, pour une taxe totale de 29 décimes (12 + 2 + 3 + 2 X 1,5). Et de toutes manières, on ne voit pas bien qui aurait payé le PP depuis la frontière.



Elle a plus probablement été acheminée par la voie du commerce jusqu'à Bordeaux (une sorte de pli confié, quoi !).
Depuis Bordeaux, 10 + 3 + 2 X 1,5 = 23 décimes, port payé par l'achemineur. Le décime de mer a peut-être bien été étouffé au passage, du coup.

La maison Huth est source d'une très grosse archive.

Juste histoire de pinailler.
D.