papier et perforations sur Semeuse de 1906

[url=http://www.zimage.fr]Zimage[/url

Bonjour à tous et à toutes

Dans un lot de Semeuses un de mes correspondant a trouvé quelques timbres ainsi avec une perforation très grossière, il me demande ce qu'il faut en penser.
Je suis perplexe et j'aimerai avoir un avis ( même plusieurs) éclairé sur la question.

Patrick

Salut Patrick,

La perforation est de piètre qualité ! Défaut dans "l'affutage" des outils, défaut de pression exercée sur ces même outils ou papier encore humide donc perforation "rustiques" ?

@+

Bonjour à vous 2... et aux autres bien sûr.

Je crois avoir lu quelque part qu'il arrivait que les ouvriers imprimeurs, le dimanche, se confectionnaient quelques planches pour leurs besoins personnels, et que la dentelure était à peu près similaire à ces scans.
Je rechercherai la source.
Thierry

Bonjour,

Je crois avoir lu quelque part qu'il arrivait que les ouvriers imprimeurs, le dimanche, se confectionnaient quelques planches pour leurs besoins personnels, et que la dentelure était à peu près similaire à ces scans.

Et dire que quand j'y étais, je n'y ai même pas pensé. Si j'avais su ...

Je pense plutôt à une usure des aiguilles de la machine à "pointiller" utilisée à cette période avant les rotatives.

Papy24

Après relecture il ne s'agit pas du dimanche mais du tirage dit du "samedi soir" ( utilisation du matériel officiel à des fins personnelles).
Voir Storch et Françon tome I page 94. Une photo de la 5c verte illustre ce type de dentelure.

Thierry

Bonjour à toutes et à tous

Je pensais aussi à ces fameux tirages du Samedi soir ou du dimanche (çà change suivant les sources) mais je n'en ai jamais vu, soit sur ventes sur offres ou soit dans des bouquins et encore moins en vrai. Tout ce que je sais et encore cela me parait tellement énorme que je ne peux vraiment y croire, c'est qu'on utilisait un clou pour perforer et le papier ne provenait pas de l'Atelier, mais attendons pour avoir plus de précisions. Il se peut aussi comme le dit Papy à une usure des aiguilles.
A propos Papy pouvez vous nous expliquer en termes simples comment faisait-t-on pour changer ces aiguilles et si elles s'usaient rapidement, j'ai toujours été avide de ces petits renseignements qui nous permettent bien souvent d'avoir un autre regard sur la fabrication de nos timbres.
Merci
Patrick

Re bonjour

Je viens de regarder dans le Storch et Françon et ce timbre est dentelé 11 tandis que le notre est dentelé 13.
Je vais prendre un jocker. Heuh... demander à Jojo s'il a déjà vu passer ce genre de timbre.

Patrick

Je ne vois pas comment les imprimeurs ont pu utiliser le matériel à des fins personnelles, pour faire des timbres le samedi soir.

Pour répondre à Patrick, je n'ai pas connu les machines à perforer avant le rotatif, mais dans les années 70 et suivantes, il était utilisé un outil de perforage, le "jeu" composé d'autant de trous que nécessaire pour une rangée de timbres, et à chaque trou correspondait une aiguille qui s'enfonçait dans le trou, faisant emporte-pièce. Les aiguilles, un peu comme une pointe tête homme, étaient fixées dans une plaque percée, maintenues par une autre plaque pour empêcher les aiguilles de sortir. L'ensemble des aiguilles était usiné, tous les bouts des aiguilles à la même hauteur. La contre plaque avec les trous d'évacuation était usinée à la meule sur le dessus. Chaque aiguille, dont le bout n'est pas pointu mais plat, s'enfonce dans son trou à peine d'un ou deux dixième de millimètre. Mais après 30 ou 40 000 feuilles, (je ne sais plus combien) avec l'abrasion du papier, l'usure oblige à enfoncer davantage l'aiguille, (avec un système de cales fines) jusqu'à un moment où on ne le peut plus et l'obligation de changer de "jeu". Le jeu repart en mécanique pour un nouveau meulage des aiguilles et de la contre plaque. Si une aiguille est cassée, elle est changée facilement après démontage du "jeu".

Papy24, qui espère avoir été assez clair pour votre compréhension.

Merci Papy pour ces précieux renseignements, je comprends mieux cet outillage.

J'attends une réponse de Jojo, il possède et connait tellement de choses sur les semeuses, si d'autres philatélistes du forum ont déjà vu ce genre de dentelure sur les timbres imprimés par l'Atelier au début du 20° siècle qu'ils le disent je les remercie d'avance.
Personnellement je crois plus à une usure des aiguilles (explications de Papy) plutôt qu'aux timbres imprimés sous le manteau, il y a peut-être eu quelques ouvriers indélicats qui ont fait ce genre de choses, mais je ne crois pas que cela a été courant, risquer une place de conducteur de machine pour imprimer quelques feuilles je ne crois pas que le jeu en valait la chandelle.

Patrick

Patrick 30 a écrit:

Merci Papy pour ces précieux renseignements, je comprends mieux cet outillage.
Personnellement je crois plus à une usure des aiguilles (explications de Papy) plutôt qu'aux timbres imprimés sous le manteau ...

D'autant plus que je ne vois pas pourquoi les perforations seraient bonnes le vendredi et le lundi pour la production officielle mais mauvaise le samedi ou le dimanche alors qu'il s'agissait des même machines ? ! La seule chose plausible c'est que des feuilles ND étaient récupérées et perforées de manière artisanale à la maison avec un emporte pièce de fortune mal affuté

@+