Tàd d'entrée banalisés

Bonjour,

Extrait de l'ouvrage de JP Alexandre ("Dictionnaire historique des timbres et griffes standard de l'administration française des postes 1792-1914"):


Un expert galliquesque saurait-il quand l'utilisation de ces timbres à date "normaux" a pu cesser sur les plis provenant de l'étranger? Une note est-elle parue au BM en ce sens?

Merci d'avance.

bonjour Laurent,

rien vu sur Gallica ...

L'article VI - Application des timbres du règlement UPU de 1878 n'indique rien de particulier : apposition d'un timbre au départ (l'exécution de l'article 833 de l'IG par le bureau d'entrée étant automatique, je suppose).
Le même article en 1891 précise que le bureau de destination applique son timbre à date au verso, toujours sans évoquer l'intervention d'un quelconque bureau d'entrée.

Ce qui doit signifier qu'en 1891, il n'y a plus apposition au recto du timbre ordinaire du bureau d'entrée. Mais depuis quand ...? L'article additionnel de 1885 ne modifie pas le règlement de 1878, semble t'il.

Je ne fais pas trop avancer le truc .

D.

Merci JF,

C'est un peu ce qui m'inquiète: on ne trouve rien de véritablement explicite là-dessus.
Si bien que même au 20e siècle, on voit encore ces timbres ordinaires:



Ce sont les dates les plus tardives pour Maîche et Pontarlier mais c'est évcidemment plus fréquent avant 1900.
Une autre question sur un sujet très voisin dans un fil à venir.

Bonjour,

Fin 1899, l'apposition de ce tàd était encore exigée:


(article 1021 de l'IG approuvée le 1/6/1899 et exécutoire le 1/10/1899 dans un chapitre sur les bureaux ambulants)

Je n'ai pas le fascicule V de l'édition de 1905 qui ne contient peut-être plus ces prescriptions emais cela expliquerait que les bureaux du Doubs n'apposent plus leur tàd à cette époque.

C'est intéressant. Il est possible que ce soit appliqué au gré de l'agent traiteur. J'ai vu l'exemple d'une lettre de Madrid à Millau en 1891 avec juste le tàd de Millau au verso.

D.

Bonsoir,

Je vais encore dire une grosse bêtise !!!

Je rentre bredouille d’une recherche sur ce sujet dans les BM, et comme l’a déjà signalé Doudad, jusque dans les conventions, il n’y à rien qui caractérise cette obligation...

Convention postale universelle Washington 15 juin 1897
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58130145/f9.image.r=%22application%20des%20timbres%22.langFR


la seule chose trouvée dans les BM qui peut éventuellement prêter à confusion, c’est cette recommandation parue en 1881
BM 1881 / 10 Vol4 N42

Elle est là la bêtise : C’est d’une part pour les CP, d’autre part ca semble être pour la circulation intérieure (même si l’article 588 traite aussi des imprimés en provenance d’autres pays) et surtout ca concerne les bureaux de passes pas spécifiquement les bureaux d’entrées....

P.

Bonsoir,

Le passage de l'instruction générale que j'ai montré s'applique aux bureaux d'échange, donc à ceux qui traitent les correspondances de et pour l'étranger, ce qui n'est pas la même chose que les bureaux de passe.
D'autre part, le président de l'Académie de philatélie vient de me confirmer que les éditions ultérieures de 1904, de 1918 et même de 1937 (article 57 du fascicule V) comportaient encore cette exigence, mais pas celle de 1958.
Cela a donc, théoriquement, encore été réglementaire jusqu'à la seconde guerre mondiale au moins!
Bien sûr, en pratique, cela a été abandonné plus ou moins vite selon les bureaux.

Bonsoir à tous,

est-ce que ce TAD de Bastia entre dans cette catégorie?



JC

Citation :

est-ce que ce TAD de Bastia entre dans cette catégorie?

Oui.

bonjour,

Laurent Bonnefoy a écrit:

Bien sûr, en pratique, cela a été abandonné plus ou moins vite selon les bureaux.

... et ça ne doit concerner, en priorité, que les destinations régionalo-frontalières (les anciens échelons d'entrée n°1, voire n°2). La plus grande partie devait passer sous le timbrage générique de PARIS-ETRANGER ou équivalent.

D.