Le souci, c'est que le calcul de la taxe repose à la fois sur la distance et sur le poids.
Le calcul précis de la distance est hypothétique, les postiers allemands possédant des tableaux préétablis portant une taxe donnée pour une relation donnée. Ici, retrouver la taxe entre le bureau allemand d'entrée de (?) et la ville d'Elbing en Prusse Orientale est un peu illusoire. L'unité de distance est le mille allemand, valant entre 7,2 et 7,5 km selon les sources (!), et je ne sait pas trop comment les allemands calculaient les distances (ligne droite ou routes des postes). Le tarif intérieur prussien a été changé en 1822, à cause de la modification de la division du thaler en 30 gros au lieu de 24. La taxe intérieure était alors de 1 gros d'argent pour une lettre de 3/8 d'once sur une distance de 2 milles, augmentant par tranches de distance jusqu'à 19 gros pour la plus grande distance. Le tarif a rechangé en 1847.
Ensuite, il faut aussi savoir de quelle once on parle, et quel était son rapport avec le gramme.
Au tarif intérieur allemand, il faut rajouter le tarif français, fixé par la convention de 1817 à 15 décimes par trente grammes de dépêches pour le deuxième rayon français de distance par rapport à la frontière (CF2R, correspondance française du 2ème rayon). Il ne suffit pas forcément de faire une règle de trois genre 15/30 X 8, le tarif étant fixé en gros d'argent par les allemands, et le remboursement se faisant après balance des comptes en fin d'exercice. L'indication rouge 7 1/2 pourrait être le remboursement aux français.
Au taux de 1 gros d'argent pour 15 centimes, ça nous donnerait 11 décimes, ça me paraît un peu beaucoup par rapport à la convention, à moins que ce soit exprimé en décimes (5 gros).
La taxe allemande serait alors de 15 gros (ou 17,5), soit une distance de près de mille kilomètres (130 milles allemands), ou un peu plus.
Et la taxe totale 22,5 gros soit près de 34 décimes.
Mais ce n'est que du calcul théorique sans aucune prétention d'exactitude. Et de toutes façons, le ridicule ne tue pas ...
D.
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dubito, ergo sum