Le part, mais à part ça ?

Bonsoir,

Le part est la feuille de route du facteur. A partir de 1830, le facteur rural y appose au cours de sa tournée la lettre-timbre des boites relevées, et complète ce formulaire (n° 688) par diverses informations sur la tournée, avant de le remettre au bureau à son retour.

Ma question, purement linguistique, est la suivante : quels sont, dans ce contexte, le sens précis du mot part, son origine ou son étymologie  ?

Je crois comprendre que les postillons de la poste aux chevaux portaient déjà une lettre de part qui était visée par chaque maître de relais le long de leur parcours.

Je relève aussi sur les anciens formulaires 688, quelques lignes après le titre "Part des facteurs ruraux", la mention :
"Part, le sieur (ou le nommé), xxx, facteur..." qui ressemble à une phrase ou un début de phrase.



Bruno

Bonsoir,

Bruno, tu as répondu à ta question avec ta dernière phrase.
C'est ce que pensent Paul Charbon et Pierre Nougaret, dans leur ouvrage "Le facteur et ses métamorphoses", qui notent, comme toi, que les anciennes feuilles de route débutaient par la formule " Part le sieur X de (tel endroit) pour (tel autre)".

A noter que ce terme était encore employé à La Poste en 2001 !

Bonsoir,

d'un autre côté, faire part, c'est rendre compte. Pendant longtemps, la lettre de part était un texte qu'on envoyait à quelqu'un pour lui faire part de quelque chose. 

Sur le part montré plus haut, "Part, le nommé X facteur etc" peut aussi signifier "Déclare, le nommé x facteur avoir relevé tant de lettres".

D.

Doudad est plus convaincant que nos historiens postaux.
Les termes du formulaire 668 sont effectivement plus appropriés à ce sens du mot "part" puisque le facteur doit attester de son itinéraire par le relevé des empreintes des lettres-timbres.
C'est une sorte de compte-rendu de son travail quotidien.

Merci. Vous énoncez bien les deux hypothèses entre lesquelles mon coeur balançait. Si la phrase plus complète donnée par Laurent figurait sur les parts des postillons, je retiendrais plutôt sa réponse.


Bruno