EP Sage utilisé et taxé en Tunisie

Bonjour à tous,

Que pensez-vous de ça ? Voir ici : https://cjoint.com/c/HEbmRx2oFLD



Merci pour vos avis.

JF

bonjour,

ça paraît postalement plausible, il me semble.

Mais ce doit être assez facile à fabriquer. Cette griffe "à percevoir" est-elle connue en Tunisie ?

D.

Bonsoir,

La griffe "à percevoir" est réglementaire avec ces timbres-taxe perforés. Cependant, le timbre-taxe devrait être annulé de deux forts traits de plume en croix (ou parfois d'un cachet de fabrication locale de même apparence). Ici la perforation est du type II (5 trous en vertical), plus rare que le type I à 6 trous.

Le perforateur a été récupéré par un marchand qui l'a utilisé pour satisfaire sa clientèle en timbres détachés (l'administration tunisienne ne vendait pas ces timbres au public).

Source : Dallay Afrique 2005-2006

Bruno

Donc fabrication ? D'époque, ou postérieure ?

D.

Bonjour à tous et bises aux dames (de Maktar... ou pas!)

Pour moi il s'agit d'une fabrication.
Pourquoi un seul tàd, alors que l'examen de nombreuses pièces (sur D* par ex.) montre que les entiers, cartes et lettres en présentent toujours deux (ce qui est, je crois, conforme à la réglementation)?
Pourquoi une taxation sur un entier utilisé en service intérieur (tarif normal 5c. sauf erreur )?
J'ajoute que le tàd REGENCE.DE.TUNIS n'est pas signalé dans l'ouvrage de J. Morat, qui note l'existence de traits d'union.

Tout cela m'amène à l'opinion énoncée plus haut.

A bientôt.
Michel qui, en plus, trouve la "clarté" dans la disposition des cachets très suspecte...

Labroquerie a écrit:

Pourquoi une taxation sur un entier utilisé en service intérieur (tarif normal 5c. sauf erreur )?

C'est un Sage métro français, pas sûr qu'il soit bien à sa place pour les autorités postales de la Régence.

D.

Doudad, comme tu l'as dit une taxation est logique, mais comment se passaient les choses à Makthar en période de renouvellement de l'année ?

Dans le  même catalogue, je relève que la cote des lettres taxées est nettement plus intéressante que celle des timbres-taxe isolés. 200 € pour le taxe armoiries 10 c noir.

Quelque chose doit m'échapper, car de 1888 1901, leur période d'usage, aucune de ces timbres perforés pour servir de taxe n'est à la faciale de 30 c, normalement la plus utile (lettre simple non affranchie) ? Il est vrai que les timbres supports n'ont pas non plus de faciale à 30 c.

Bruno

P.S. Pour Labroquerie :

L'entier Sage n'a pas cours en Tunisie.

Pour le timbre à date unique, c'est un imprimé et on est en période de renouvellement de l'année, ça peut expliquer ?

Pour ajouter à ce que dit Bruno

Citation :

Le perforateur a été récupéré par un marchand qui l'a utilisé pour satisfaire sa clientèle en timbres détachés...

voici ce que l'on peut lire dans l'ouvrage d'Aimé Brun (Les Timbres de Tunisie - p.68)

C'est la faute à Servimg!!!

A bientôt.
Michel

Labroquerie a écrit:

Je suis maudit! L'image ne veut pas passer!!!

Ben si elle était passée, puisque je l'avais vue avant suppression et republication.

Sacré Maury ! Depuis les piquages Susse... Et sans vergogne aucune.

Bruno

Citation :

J'ajoute que le tàd REGENCE.DE.TUNIS n'est pas signalé dans l'ouvrage de J. Morat, qui note l'existence de traits d'union.

Je viens de voir un Daguin jumelé pour lequel l'un des cachets présente les "points" au-lieu des traits d'union!
Si Servimg veut bien, je vous montre l'image...

Citation :

Ben si elle était passée, puisque je l'avais vue avant suppression et republication.

"Je l'aurai un jour! je l'aurai!"

A bientôt.
Michel

bc92 a écrit:

le timbre-taxe devrait être annulé de deux forts traits de plume en croix (ou parfois d'un cachet de fabrication locale de même apparence)

seuls les refusés devaient être annulé plume, semble t'il, pour éviter que les agents des postes ne les réutilisent :


Coll TP 01/90


Ceux partis chez les particuliers restaient vierges (puisque non réutilisables par eux).

Ou c'est moi qui extrapole ?

D.

Il est certain que ma source (Dallay) n'est pas à prendre comme parole d'évangile.

Ce catalogue mentionne deux circulaires (des postes de la Régence je suppose), des 1er juillet 1888 et 11 mai 1889, cette dernière semblant parler spécifiquement de l'annulation en croix.

Bruno

bc92 a écrit:

Doudad, comme tu l'as dit une taxation est logique, mais comment se passaient les choses à Makthar en période de renouvellement de l'année ?

Je suppose que le trafic n'avait pas le volume du bureau central de Paris, le jour de l'an est il applicable dans d'autres bureaux?

Merci à tous les intervenants.

J'ai le Dallay et j'ai bien vu les différentes explications données au sujet de ces "timbres taxe".

Mais pourquoi une taxe à 10 c ?

Si l'entier à 5 c est utilisé au tarif des imprimés, ce serait bon, selon ma bible, en supposant que les tarifs étaient les mêmes en France et aux colonies. Il faudrait pour cela que l'enveloppe ne soit pas cachetée.

Si l'enveloppe est cachetée, alors il en manque un peu, le tarif étant à 15 c à l'époque. Mais alors, c'est à 20 c (double de l'insuffisance), qu'il aurait fallu taxer...

Encore un mystère. Mais c'est peut-être du Maury tout craché ;-)

JF

à propos de "REGENCE DE TUNIS" même si je ne les regarde pas avec autant d'acuité que les petits métropolitains
je n'ai pas encore vu de tiret en guise de caractères de liaison
que des points, ou rien
pescator

bonjour,

coltsc a écrit:

Mais pourquoi une taxe à 10 c ... en supposant que les tarifs étaient les mêmes en France ... il en manque un peu, le tarif étant à 15 c à l'époque ... c'est peut-être du Maury tout craché ;-)

Maury, ça n'est que Maury, et contrairement à celui qu'on cultive sous les côtes de Quéribus, c'est souvent de la piquette.

Il faut chercher plus loin, par exemple dans le Code annoté de la Tunisie : Recueil de tous les documents composant la législation écrite de ce pays au 1er janvier 1901, par Paul Zeys, Éditeur :  Berger, Levrault et Cie (Nancy) 1901.

En 1888, les postes tunisiennes sont créées sur le modèle français. Donc 15 c. la lettre simple.


décret beylical du 11/06/1888

Les TP français n'ont pas cours légal.


Le Matin 06/07/1888

Mais, les tarifs ont changé en mars 1893, ce que Maury a peut-être zappé.


décret du 3/12/1892

On trouve des lettres "dans leur jus" sans annulation des timbres-taxe (20 centimes en port dû, juin 1896).



D.

Bonjour à tous les intervenants de cette file,

Je viens de recevoir la pièce objet de toutes ces interventions très intéressantes. Merci à tous.

L'enveloppe n'est pas cachetée ce qui signifie qu'elle a pu bénéficier du tarif des imprimés.

Mais si ces entiers français n'étaient pas autorisés à la Régence de Tunis, l'enveloppe aurait donc été considérée comme non affranchie, donc justiciable d'une taxe au double, soit 10 c, si le tarif des imprimés est le même qu'en métropole, ce qui n'est pas sûr, vu la réponse de Doudad.

Ce que je retiens, c'est que le père Maury a dû passer pas là (pas par Tunis puisqu'il s'est carrément procuré le perforateur pour faire lui-même les timbres taxe !) grâce à son envoyé spécial là-bas... A moins que le cachet ne soit lui aussi fabriqué par Maury. Ce qui relèverait du pénal, non ? Maury = Sperati, pour les cachets !

Ce que je retiens aussi, c'est que j'ai entre les mains une belle fabrication "à la Maury". Heureusement que je ne l'ai pas payée cher (à peine 8 €) pour ce que je rangerai dans les "curiosités".

Merci encore à tous les intervenants.

JF