Bureaux d'échange

Bonjour,

Dans mon catalogue Noël hors d'âge, je trouve les timbres à date des bureaux d'échange d'Erquelines et de Belfort. Jusque là rien de particulier. 
Mais,  Gilbert Noël indique que les timbres à date "ALLEMAGNE ERQ. PARIS" et "ALLEMAGNE BELF. PARIS" sont apparus en 1871.
Pourtant, la plupart des timbres à date de bureaux d'échange portant la mention "ALLEMAGNE" apparaissent plutôt en 1872 (à la suite de la nouvelle convention postale avec l'empire allemand).

Est-ce simplement une erreur que Gilbert Noël aurait corrigée par la suite? Existe-t-il des données plus actuelles?

Emmanuel.

bonjour,

curieux, en effet. L'instruction 54 de mai 1872 stipule que la convention de 1858 avec la Prusse prendra fin le 25 mai 1872, et on trouve encore en septembre 1871 le timbre d'entrée bleu de Paris libellé "Prusse 3 Erquelines 3" qui est un grand classique d'avant-guerre.



Par contre, postalement, depuis 1868, il ne s'agit plus des postes prussiennes en tant que telles, mais de celles de la Confédération d'Allemagne du Nord. Si on a refait des dateurs en 1871, le mot Allemagne peut se concevoir (d'autant que l'Empire allemand est devenu une réalité).

D.

Bonsoir,

Les armées allemandes ne quittent l'est de la France qu'en 1873. En septembre pour Belfort.
J'ai ce timbre frappé en rouge "Allemagne Belfort" daté du 11 Nov 73 :




Francois

bonsoir,

Belfort était bureau d'échange français en 1871, et timbrait en entrée avec son dateur ordinaire, me semble t'il.

D.

Doudad a écrit:

bonsoir,

Belfort était bureau d'échange français en 1871, et timbrait en entrée avec son dateur ordinaire, me semble t'il.

D.

Certes Doudad,
Mais où était le bureau d'échange de Belfort occupé par les Prussiens puis le "Allemands" entre juillet 1871 et septembre 1873   . . ?
"
Suivant une directive de Gambetta, ministre de l’intérieur et principal animateur du gouvernement de Défense nationale, la plupart des fonctionnaires, non seulement d’autorité, préfets et sous-préfets mais aussi les employés des postes et les cheminots, ceux-ci sous statut privé à cette époque, refusent de servir les occupants. Les allemands sont donc amenés à mettre en place une administration civile dont le but principal est d’assurer la sécurité et de protéger les communications des armées.
Des gouvernements généraux de Lorraine, de Champagne, d’Île-de-France et Nord sont installés à Nancy, Reims et Versailles avec à leur tête un général ayant le titre de gouverneur assisté de commissaires civils ayant sous leurs ordres des préfets et sous-préfets allemands, la plupart nobles prussiens connaissant le français. Ces fonctionnaires avaient pouvoir de justice, police et finance mais l’absence des fonctionnaires empêche la perception des impôts. Les maires sont cependant restés en place. Ils assument la charge difficile d’intermédiaires entre les autorités allemandes et la population.
Les troupes d’occupation font en majorité partie de la Landwehr, la territoriale qui garde les voies ferrées, les ponts et les points stratégiques. Des troupes actives surveillent les places fortes. Les troupes d’occupation auraient compté 18 000 hommes en Lorraine, autant en Champagne, avec une forte concentration à Reims (5 500 hommes et 500 officiers) et d’importantes garnisons à Nancy, Bar-le-Duc, Châlons, Epernay, Verdun⁴.
"
wikipedia
Francois

bonjour François,

frame a écrit:

Mais où était le bureau d'échange de Belfort occupé par les Prussiens puis le "Allemands" entre juillet 1871 et septembre 1873   . . ?

Dans le bureau du chef de gare de Belfort depuis le 18 février 1871, d'après M. de Fontaines (DP n°14, La poste à Belfort avril 71/mai 72). Mais devant la résistance de Belfort, les allemands consentirent à ce qu'elle reste française, contrairement à leur plan initial. Rendu à la France, le territoire libre de Belfort est soumis à l'accord franco-allemand du 10 mars 1871 (côté français). Tous les dateurs français que l'on rencontre ont été utilisés par les postiers français.



Malheureusement, M. de Fontaines n'évoque pas le cas des timbres spécifiques du bureau d'échange, il se contente de noter que les lettres entrant des territoires annexés sont frappées du dateur ordinaire, ce que l'on savait.

Les troupes allemandes ont évacué début août 1873, les derniers cheminots en novembre.

D.

Bonjour Doudad,

Merci bcp pour toutes ces précisions .
J'ignorais que Belfort avait été une enclave française pendant cette période.

Francois

C'est l'origine du département 90, je crois bien. Auparavant (chinois), Belfort faisait partie du Ht-Rhin.

Le choix de la gare de Belfort comme bureau postal allemand s'explique probablement par le fait que la ligne allemande de chemin de fer de Mulhausen aboutissait là (voir les marques linéaires allemandes de convoyeur ou d'ambulant).

D.