Pas de carnets de timbres-poste en zone rurale: la vicomtesse se fâche

Bonjour,

En pleine préparation des '17èmes journées historiques et généalogiques' qui se tiennent cette année à Sauvagney, commune d'une centaine d'habitants surnommée "le village aux trois châteaux", j'ai retrouvé aux AD du Doubs, sous la cote 6P6, cette minute de lettre du 6 septembre 1916 en réponse à une plainte adressée au directeur général des postes:

Comme quoi le manque de certains timbres dans les bureaux de poste, c'est pas nouveau.

François

bonjour,

les facteurs ruraux n'étaient pas tenus à l'impossible, comme le fait remarquer aimablement le directeur de Besançon, et comme porté dans l'Instruction générale.



On remarque que l'Administration ne prend pas trop de risques : le facteur paye son "approvisionnement normal" par avance, et le client paye sa commande d'excédent de timbres-poste par avance, contre reçu.

Rien ne se perd, et si ça se perd, ça sera retenu sur le traitement du préposé à la distribution rurale.

D.

Bonjour,

Que signifie:

"Cette plainte a reçu la suite qu'elle comportait."

bonjour,

ça, c'est l'instit qui parle ...

Il doit falloir lire : "la suite qui convenait".

D.

Ça aurait pu être une formulation "juridique" hermétique, inaccessible pour le quidam badegam.

Et puis, difficile d'imaginer une suite puisque tout était normal et est vraisemblablement resté tel quel.

A moins que la plainte de Mme la Vicomtesse ait comporté une demande de sanction particulière (le facteur rural donné à bouffer aux cochons ou un truc comme ça), et que le directeur rende compte de la stricte exécution de la chose.

D.

Non, tu as raison, c'est une expression juridique :

"Article L341-2Version en vigueur du 21 septembre 2000 au 24 février 2005
Les monuments naturels et les sites inscrits ou non sur la liste dressée par la commission départementale peuvent être classés dans les conditions et selon les distinctions établies par la présente section.
La commission départementale des sites, perspectives et paysages prend l'initiative des classements qu'elle juge utiles et donne son avis sur les propositions de classement qui lui sont soumises.
Lorsque la commission supérieure des sites, perspectives et paysages est saisie directement d'une demande de classement, celle-ci est renvoyée à la commission départementale aux fins d'instruction et, le cas échéant, de proposition de classement. En cas d'urgence, le ministre chargé des sites fixe à la commission départementale un délai pour émettre son avis. Faute par elle de se prononcer dans ce délai, le ministre consulte la commission supérieure et donne à la demande la suite qu'elle comporte."
Légifrance

D.

Bon, reste plus qu'à trouver une bonne occasion de la placer!

Bonsoir,

De retour de la première journée du WE bien chargé à Sauvagney, je vous remercie pour vos commentaires.

La "suite qu'elle comportait", dans mon administration, c'est une manière diplomatique de dire à la personne concernée que le litige se règle en interne et que, si des remontrances sont adressées à la receveuse et à son facteur, cela ne regarde pas la vicomtesse.
Ce n'est pas un "classement sans suite" d'une plainte sans fondement (à laquelle on ne répond même plus maintenant...).

Merci Laurent pour ces précisions.