Pc du GC décembre 1862

Bonjour,

J'ai une lettre de Dijon dont le timbre de 20c est oblitéré 1307 petits chiffres le 30 décembre 1862. Ainsi Dijon disposait du pc 1307 à cette date, et l'utilisait.

Deux possibilités :

1) le bureau du matériel de Paris a envoyé courant décembre à Dijon le nouveau losange GC 1307, et au moins un losange pc 1307 qu'il avait en réserve. Le pc 1307 de Fontenay-sur Loing (Loiret) est à l'indice 15, pas évident que Paris en ait fabriqué beaucoup.

2) Le bureau de Fontenay, ayant reçu son GC 1544 courant décembre, a immédiatement envoyé à Dijon son pc 1307 (ce qui suppose que lui aussi a utilisé prématurément son GC 1544). Les premiers GC connus étant du 19 décembre, cela fait une dizaine de jours rendant possible cet échange.

Est-ce qu'une des deux explications est à privilégier ?

Bruno

bc92 a écrit:

J'ai une lettre de Dijon dont le timbre de 20c est oblitéré 1307 petits chiffres le 30 décembre 1862. Ainsi Dijon disposait du pc 1307 à cette date, et l'utilisait

Je pense que tu voulais écrire pc 1102

marco a écrit:

bc92 a écrit:

J'ai une lettre de Dijon dont le timbre de 20c est oblitéré 1307 petits chiffres le 30 décembre 1862. Ainsi Dijon disposait du pc 1307 à cette date, et l'utilisait

Je pense que tu voulais écrire pc 1102

Non, pourquoi ? Enfin, peut-être avait-il encore son pc 1102, quant à savoir s'il l'a encore utilisé fin décembre en même temps que son GC 1307 ou que son pc du GC 1307 ?

Bruno

Bonjour à tous,

Bruno, voici un article publié dans "Les feuilles Marcophiles" complété des commentaires faits par la suite:

Citation :

Non, pourquoi ?

Parce que je n'ai pas pris la peine de lire ce que tu as écrit !

Pour me faire pardonner, je voulais t'adresser en MP le scan d'un article paru dans les FM n° 193, mais Laurent a été plus rapide

Laurent Bonnefoy a écrit:

Bruno, voici un article publié dans "Les feuilles Marcophiles" complété des commentaires faits par la suite:

Merci Laurent, je vois que Dijon y figure pour le pc du GC prématuré.
Cela étant, cet article a presque 40 ans d'âge, sauf les commentaires manuscrits. Mais je vais le scruter à loisir.

Marco a écrit:

Parce que je n'ai pas pris la peine de lire ce que tu as écrit !

Faute avouée...
C'est vrai que j'aurais dû mettre un scan, il n'est pas de bonne question sans image.

Bruno

Salut Bruno,

On a déjà discuter un peu de ce sujet dans un précédent fil:
https://collections.forumgratuit.org/t4161-petits-chiffres-des-gros-chiffres

J'ai pour ma part dans ma collec 2 lettres présentant l'utilisation des Petits Chiffres de la seconde nomenclature en décembre 1862. Une du bureau d'Anzin(25/12/1862) et une autre d'Hazebrouck(25/12/1862). Je sais que le PC 121 (n° d'Anzin dans la 2nde nomenclature) est utilisé par Argentan(conformément à la 1er nomenclature de 1851) au même moment. Anzin utilise aussi son GC 121 dès le 22 décembre. Pour Hazebrouck, pas de GC connu en décembre 1862.

Cela étant dit, il faut aussi s'appuyer sur le BM n° 88 de décembre 1862:


On pourra remarquer que ce texte ne précise aucune date d'utilisation du GC ou du PC en fonction de la 2ème nomenclature.
La plupart d'entre nous(marcophiles) s'accorde à dire que c'est le 1er janvier 1863, mais ce n'est écrit nul part. Je ne suis pas d'accord avec l'auteur de l'article présenté par Laurent. Il n'y a aucune date OFFICIELLE des GC ou des PC selon la 2nde nomenclature.
Si je prends comme échantillon le Nord, que je collectionne:
-73 bureaux sur 112(jusque 1876) ont pu receveoir le PC à utiliser façon nouvelle nomenclature.
-31 l'on effectivement utilisé
-sur ces 31, 2 l'ont utilisé en décembre 1862 alors 24 utilisaient déjà leur GC dès le 19 du mois pour certains.

Je pense que l'utilisation s'est faite à réception des nouveaux timbres oblitérant. Le bureau du matériel a vraisemblablement envoyé d'abord les PC qu'il avait encore en stock et il ne lui en restait plus pour tout les bureaux. Puis au fur et à mesure de la fabrication, les bureaux ont reçu le GC dans la 2ème moitié de décembre.
Concernant ta lettre de Dijon, il est difficile de privilégier une de tes 2 solutions car nous sommes en fin de mois. Cependant il faut se rappeler qu'il n'y avait pas que l'échange du PC, il y avait aussi l'échange du timbre de descriptif de chargement qui entrait en jeu. Ce timbre n'existant qu'à un seul exemplaire dans chaque bureau et étant impératif pour le traitement des chargements, l'échange a du être opéré au millimètre afin qu'aucun bureau ne soit "en panne". Le BM n° 88 ne traite pas d'un échange en 2 temps; d'abord le PC puis le descriptif. Le moment le plus propice pour un tel échange étant, selon moi, entre le 31 décembre et le 1er janvier où l'activité des bureaux devaient être moins importante.
Perso, je penche plus pour un PC provenant du bureau du matériel, car à mon avis l'échange de PC en décembre 1862 n'était pas envisageable pour tous les bureaux.
Quant à l'échange par la suite, il s'est sûrement, produit mais pas pour tous les bureaux loin de là; la proportion de ces timbres oblitérant utilisés selon la seconde nomenclature étant plutôt faible au global de la France.
Emmanuel.

vals59 a écrit:

Perso, je penche plus pour un PC provenant du bureau du matériel, car à mon avis l'échange de PC en décembre 1862 n'était pas envisageable pour tous les bureaux.

Salut Emmanuel,

Je note ton argumentation, en particulier concernant le timbre descriptif de chargement.

Voici le pli, qui n'est pas beau pour le tad de Dijon, illisible. Il y a l'arrivée à Montpellier le 31 et la date en tête de lettre du 30, pour supposer un affranchissement le 30.





Bruno

Re,

Oui, c'est vrai que la qualité n'est pas exceptionnelle, mais ma lettre d'Anzin est encore moins belle, mais je l'ai prise quand même car il n'en est connu qu'un très petit nombre.
Si en 1973, on ne connaissait que 2 PC 1307 de Dijon, même dans la qualité présentée et 40 ans après l'article de l'UM, le nombre n'a pas dû s'accroitre énormément. Cette pièce demeure donc peu commune. Et dis toi que ton n° 22 oblitéré PC 1307 est mieux sur cette lettre qu'en détaché. En détaché, pas moyen de savoir si c'est un PC du GC ou un PC.

Emmanuel.

vals59 a écrit:

Re,

Oui, c'est vrai que la qualité n'est pas exceptionnelle, mais ma lettre d'Anzin est encore moins belle, mais je l'ai prise quand même car il n'en est connu qu'un très petit nombre.
Si en 1973, on ne connaissait que 2 PC 1307 de Dijon, même dans la qualité présentée et 40 ans après l'article de l'UM, le nombre n'a pas dû s'accroitre énormément. Cette pièce demeure donc peu commune.
Emmanuel.

Ta lettre d'Anzin et la mienne ont des défauts de qualité complémentaires, la tienne c'est plutôt la frappe du losange, et la mienne celle du tàd.

Après, Anzin en pc du GC est intrinsèquement nettement moins commun que Dijon, encore faut-il être départementaliste ou encore plus local pour apprécier selon la date. Merci à vous tous pour m'avoir signalé que cette date de Dijon n'est pas forcément banale.

Internet (les sites de vente) contribue à sortir des pièces de leur médiocrité apparente (ici mon vendeur ne notait pas le caractère un peu précoce de la date), mais cela reste un processus lent, puisque bien souvent le vendeur n'a pas bien identifié tous les paramètres.

Bruno

Bonsoir Bruno,

bc92 a écrit:

Merci à vous tous pour m'avoir signalé que cette date de Dijon n'est pas forcément banale.

Un PC du GC de décembre 1862 n'est pas banal et ce quelque soit le bureau.

bc92 a écrit:

Internet (les sites de vente) contribue à sortir des pièces de leur médiocrité apparente (ici mon vendeur ne notait pas le caractère un peu précoce de la date), mais cela reste un processus lent, puisque bien souvent le vendeur n'a pas bien identifié tous les paramètres.

Internet contribue à faire sortir des pièces tout court (médiocre ou pas). Quand au fait que les vendeurs ne s'aperçoivent pas de toutes les particularités de leur bien, c'est tant mieux pour nous, même si ça complique nos recherches.
ça contre-balance ceux qui trouvent des particularités que leurs biens n'ont pas.
Emmanuel.

Bonjour,

je profite de ce sujet ancien pour l'illustrer par un fragment que je viens de trouver dans un lot.

Fragment du 20 décembre 1862, de Chalon sur Saône avec n°14 oblitéré par le pc du GC 842 de Chalon (le PC de ce bureau est le 702).
On retrouve la date ajoutée à la main sur l'article des feuilles marcophiles. Peut être d'autres trouvailles depuis ont permis d'améliorer cette date du 20 Décembre ?

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