Bonsoir aux couche-tard, Bonjour aux lève-tôt,
Quelques exemples récents me donne l’envie de passer à la postérité en publiant MON ŒUVRE.
Voici comment je vais procéder :
Je me lance dans l’écriture de…disons 55 feuillets, police 10 avec un interligne de 1,5.
Ayant rédigé rapports et mémoires toute ma vie professionnelle, ce ne devra pas être très long, ni trop difficile.
Une fois ceci fait, je rectifie la police à 12 avec titre de chapitre en 18 voire 20 et avec un interligne de 2. Ainsi de 55 feuillets j’arrive à 200 pages.
J’autoédite MON ŒUVRE et la met en vente sur le net (disons Amazon) au format Kindle à un tout, tout petit prix. : 2,99 € (prix de vente "psychologique" bien connu des épiciers)
Puis, et le plus important arrive ici, je lance des appels sur les réseaux sociaux (facedetrombine, etc…) à mes ami(e)s et aux leurs.
J’alimente, de ma prolifique prose, mes blogs où je parle de MOI et de MON ŒUVRE
Au fil des jours et des semaines je m’inscris sur divers forums variés où discrètement au début, puis au fil des jours plus clairement je parle de MOI et de MON ŒUVRE.
Mes ami(e)s et les ami(e)s des ami(e)s commencent alors à faire le buzz sur les forums, réseaux "dit" sociaux avec des commentaires dithyrambiques. Cela ne fera pas monter les ventes, non, non mais MON ŒUVRE montera dans les statistiques au vu du nombre de commentaires positifs.
Loin de moi l’idée d’être reconnu écrivain (même si je le clame à longueur de temps) MOI, ce qui m’intéresse c’est le blé, l’oseille, le flouze, la thune, le grisbi, les fafiots, les talbins, l’artiche, le pognon, la sauce, les fifrelins et j’en passe.
Non, MOI madame, je n’ai pas de dictionnaire de rimes à copier !
Juste une connaissance d’un langage, certes fleuri, mais populaire. Donc que j’apprécie !
Une fois que le buzz (ou la mayonnaise) aura bien monté, je ne doute pas un seul instant qu’un éditeur (?).alléché par les douilles, la fraîche, les pimpions, l’avoine, la galette, le carbure, la monaille, les pépètes et j’en passe, saura sortir MON ŒUVRE en édition papier.
Alors à MOI, les espaces (dit) culturels, les relais-presse dans les gares, les maisons de la presse, les têtes de gondoles des hyper marchés et pourquoi pas, voyons grand, une mise en avant au Furet du Nord.
Je me lance dès cette nuit dans la rédaction de MON ŒUVRE.
Le titre ? L’Opportuniste ! même si l’on me signale par-dessus mon épaule que cette façon de procéder à été utilisée par Agnès Martin-Lugand pour « Les gens heureux lisent et boivent du café ». 182 pages Edition Michel Lafon.
Bonne littérature ? Je ne sais. Faites comme moi, demandez à votre adolescent qui s’ennuie à la plage sans ses copains.
JLuc