Dernier jour de tarif, 1848

Bonjour,

Comme on approche du 31 décembre, voire du 1er janvier, voici un pli de fin d'année... 1848



Ca se passe du côté de chez JF, entre Combronde et Clermont-Ferrand.

Un port payé daté du 31 décembre 1848, le port payé étant de deux décimes pour cette distance courte de bureau à bureau. En port dû, même tarif, le port dû étant considéré en général comme plus poli, sauf nuances subtiles à propos de la qualité du destinataire.

Le lendemain, 1er janvier 1849, grande réforme postale (tadatadam, tadatadam...), tout est changé dans les tarifs postaux de France et de Navarre (et de Corse et d'Algérie).

Et pourtant, le lendemain, cette même lettre aurait payée, en port payé ou en port dû, ... 2 décimes ou 20 centimes, pareil que la veille.

C'est au moins depuis ce temps que les provinciaux, et en particulier les auvergnats, considèrent avec un mépris certain les parisiens et leurs réformes farfelues autant qu'inutiles.

Bruno

bonjour Bruno et tutti,

joli dernier jour ...

La loi du 24 août 1848 a tout de même fait un paquet d'heureux en auvergne .

Il n'était pas si évident de déchiffrer "rue de la treille" (quoi que, pour un facteur connaissant bien la ville).

D.

Doudad a écrit:

La loi du 24 août 1848 a tout de même fait un paquet d'heureux en auvergne .

C'est sûr. Je rageais simplement (et d'ailleurs très légèrement) de tomber sur ce dernier jour de tarif mais dont l'affranchissement ne différait pas de celui du lendemain.

Citation :

Il n'était pas si évident de déchiffrer "rue de la treille" (quoi que, pour un facteur connaissant bien la ville).

A mon humble avis, la lettre serait arrivée à bon port et dans les mêmes délais sans l'indication de la rue. "Un facteur connaissant bien la ville", c'est presque un pléonasme.

Bruno

Et pour terminer sur une note festive, Combronde c'est chez moi et la devise est : A Combronde, ni bon vin, ni bon mode...

Que cela soit dit et écrit...

bonnes fin d'année à tous

Eric

fern63 a écrit:

Et pour terminer sur une note festive, Combronde c'est chez moi et la devise est : A Combronde, ni bon vin, ni bon monde...

Que cela soit dit et écrit...

bonnes fin d'année à tous

Eric

Ni bon MONDE désolé....

A Combronde ni bon vin ni bon monde.

Que veut dire cet énigmatique dicton ? On dirait un juron de postillon pressé de pousser jusqu'à  Riom ou Clermont ?

Bruno

Ah! ce sont les mystères de l'Auvergne, ils ne se dévoilent qu'entre bonne compagnie avec un fromage de chez nous et un bon vin ... d'ailleurs Quoique nos vignerons progressent Beaucoup!

Bon, bon, si c'est secret je n'insiste pas.

Bruno

bonsoir à tous
à mon avis je ne vois pas la devise de Combronde dans ces qques mots
je pense plutôt à un dicton venu d'ailleurs et proféré par des voyageurs particulièrement mal reçus dans ce patelin

ça donne plutôt à penser qu'à Combronde on y buvait de la piquette et en mauvaise compagnie
mais j'espère que les temps ont changé; et les gens aussi
pescator

bonjour,

on trouve la citation chez Henri Pourrat, écrivain auvergnat, à propos de la légende de Saint-Genès-de-Combronde (début du Haut-Moyen-Age), dont la mère était une harpie cordouane prénommée Tranquille (et surnommée Mimile ?), et qui refusait le pinard à ses employés.



Saint-Genès, par un subtil miracle (un bâton jeté dans la cuve à vin gardée par la vieille s'étant transformé en serpent) obtint la double conversion de sa mère, au christianisme et à la Bonté. (Légendes d'Auvergne, 1947, bibli numérique de Clermont).

Cette histoire pourrait être l'origine de la devise, reprise et propagée après 1947 par des voisins jaloux trop contents de la rime.

Je ne connaît pas le vin de Combronde (que la Providence m'en préserve à jamais !!!), mais j'avais il y a longtemps un très bon camarade à Artonne, dont la compagnie était, ma foi, fort réjouissante.

D.

bonjour Doudad
merci pour cette note explicative
j'avais presque bon dans ma déduction,et raison dans ma conclusion; mais l'histoire dans son détail vaut toujours mieux que des supputations, et celle ci mérite le détours
a+
pescator