Bonjour
Ce n'est pas une trouvaille de la Seconde Guerre, « les femmes à boches » se sont trouvées sans attributs capillaires et même rouées de coups dès l'armistice de 1918 surtout en Belgique.
Je ne peux pas dire si à Denain et ailleurs dans le Nord, des femmes ont été tondues faute de preuves, peut-être aussi parce qu'elles étaient trop nombreuses, on accuserait les femmes du Nord,
mais aussi certains hommes de s'être un peu trop accommodés à la présence de l'occupant et n'auraient pas vraiment partagé les souffrances nationales.
Comme dans le titre « des «femmes à sacs» victimes ou partisanes? », ont-elles travaillé pour l'ennemi par manque de patriotisme :
« Des personnes qui acceptaient cette corvée par appât du gain ou tout simplement afin de nourrir leur famille en ces temps difficiles ? ».
Une question se pose, peut-on en vouloir a ces femmes de l'impuissance de l'armée Française à défendre leur famille abandonnée en territoire occupé,
des soldats qui étaient leurs maris, leurs frères, dont elles ont été sans nouvelle durant 4 ans, 4 années de misère et d'humiliation.
Je cite le commissaire de police de Denain en 1918 :
« Dans son ensemble, la population denaisienne a montré une attitude correcte pendant l’occupation allemande .
Mais un grand nombre d’hommes mobilisables qui auraient pu habilement, jusqu'au 10 octobre 1914, rejoindre leur corps d’affectation, ont préféré rester à Denain et travailler pour les Allemands.
Parmi eux tous les ouvriers mineurs qui, pendant 4 ans, ont extrait du charbon pour le compte des Allemands, non seulement en France, mais aussi en Allemagne.
Aussi, jouissaient-ils d’un traitement de faveur. Rations supplémentaires de vivres, exemption de réquisitions, etc.
Le nombre de femmes ayant des relations avec les Allemands n’a cessé de croître avec le temps et, en ces derniers temps, on ne craignait pas de s’afficher.
On a le regret de constater que parmi ces femmes se trouvaient des institutrices.
M. Ducloud, commissaire de police mobile détaché à l’armée britannique est arrivé à Denain le 22 octobre. Il s’est mis immédiatement en rapport avec moi,
et, de concert avec le service d’intelligence britannique, nous nous sommes entendus pour faire procéder à l’arrestation des individus les plus compromis avec les Allemands. »
Dans le cas de Denain, ce serait donc la justice qui c'est occupée des "collaborateurs" et non les civils.
Je ne vais pas me lancer dans un débat patriotique, chacun peu effectuer sa propre analyse.