Problème de date.

Bonjour à tous,

Dans l'écurie  d'une maison, une rare, pour ne pas dire unique écurie voûtée du secteur de Péone -06 - je suis tombé sur une pierre plate gravée sur la voûte : 1744 - 17 debris et des initiales.
Ma très chère et tendre me dit que ce n'est pas le mois de décembre.  Alors, c'est quoi ?
La langue est peut être du Sarde.

A votre avis. 

Cordialement.

Crabchouff

Bonsoir Gilbert

Ce n'est probablement pas le mois en sarde dont voici les noms >>> https://fr.wiktionary.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Mois_de_l%E2%80%99ann%C3%A9e_en_sarde

Patrick

Bonsoir Patrick,

Alors si ce n'est pas du Sarde, je me demande bien en quelle langue ? Du Savoyard, du Piémontais ?
De l'Espagnol ? Ils sont passés par là.

En 1744 dans le secteur. Il y avait trois souverainetés dans la région.
Le Royaume de France, le Duché de Savoie et le Piémont, puisque l'on a fait le traité de Turin en 1760.

Qu'est ce que tu en pense ?

  (pastagua )

Gilbert

Salut Crabchouff ,

ça va pas beaucoup t'aider mais voici ce que j'ai chez moi sur une poutre de ce qui devais être la pièce principale (période sarde ?)



Je suppose initiales du charpentier et du proprio (à moins que les initiales entourant la croix ne soient une formule religieuse ?)

bonjour,

c'est un monogramme jésuite, sauf erreur (IHS, Jésus)

D.

Merci Doudad pour cette précision , comme j'ai raté pas mal de cours de cathé (tous en fait) j'ai quelques lacunes .... 

Crabchouff a écrit:

1744 - 17 debris

le plus logique, à mon avis, c'est que c'est du latin, abrégé.

die 17 de(cem)bris, génitif singulier, 17ème jour de décembre.



D.

Bonjour Gilbert  

Crabchouff a écrit:

...Qu'est ce que tu en pense ?...

En fait j'étais déjà parti vers la Mauresque... et Doudad a donné la solution ou hypothèse

Pas de danger pour moi de débusquer du latin... La dernière fois que j'ai pratiqué, c'était en 5° dite "Classique" où j'ai obtenu 1,5 de moyenne sur l'année
Choix pas trop cornélien >>> ou bien redoubler pour rester dans la belle lignée, ou bien passer en 4° "Moderne" sans latin, tu sais, où on retrouvait tous les mauvais !!!

Patrick

Magritte a écrit:

ça va pas beaucoup t'aider mais voici ce que j'ai chez moi sur une poutre de ce qui devais être la pièce principale (période sarde ?)



Je suppose initiales du charpentier et du proprio (à moins que les initiales entourant la croix ne soient une formule religieuse ?)

Bonsoir Magritte,

Ce genre d'inscription se retrouve souvent sur le fronton des portes dans le midi. Les initiales du propriétaire, la date de construction de la maison et le monogramme du Christ, au milieu, pour chasser les mauvais esprits. ( si tu mets le monogramme à l'envers, tu retrouves la forme du Calice )
Plus rarement sur une poutre. On y retrouve seulement la date de pose.
Ici pour bien marquer la propriété, tous les mâles de la famille portent un nom qui commence par la même lettre :Louis, Lucien, Léon, ect.  

Ma femme est née dans une minoterie qui avait été achetée par un ancêtre  au Prince Évêque de Nîmes ( je ne me souviens plus où est rangé le parchemin ) Dans la partie la plus ancienne, les énormes poutres portent des dates et des marques cabalistiques correspondant à des marques de compagnonnages ( un peu comme sur les pierres des cathédrales )

Bien cordialement.

Gilbert

PS, Parfois sur la paroi extérieure d'une maison ( c'est très rare mais à conserver ) comme à Beaucaire, une croix à l'envers. Une maison à éviter car ses habitants sont morts de la peste. Ils n'étaient pas de bons chrétiens.

Citation :

Citation :

1744 - 17 debris

le plus logique, à mon avis, c'est que c'est du latin, abrégé.

die 17 de(cem)bris, génitif singulier, 17ème jour de décembre.



D.

Maître Doudad,

Un grand merci pour avoir trouvé la réponse.

Un peu curieux pour la région. L'architecture de la partie basse de cette maison est unique. Les deux autres niveaux , eux sont dans la norme du secteur.
Une maison habitée par un religieux ?

Au sujet du monogramme, c'est simplement une maison habitée par de bons chrétiens.
 
L'Eglise avait un énorme pouvoir de pression. Dans son testament il était bon de léguer une partie de ses terres pour bénéficier des biens faits de l'au delà. En cas d'oublie, le notaire vous le rappelait. ( aujourd’hui  c'est l'Etat qui se le met directement dans la poche ) Si rien, il n'était pas certain que vous soyez enterré avec les sacrements de l'église.

Bonne soirée, et encore merci.



Gilbert