Surcharges Puyplat

bonjour,

on a parlé des surcharges abusives de Zanzibar sur un autre fil.

J'ai une question à propos des surcharges en cents et piastres de 1918 sur la série Puyplat d'Indochine, et qui ne modifie pas la faciale française. Je suppute qu'elle n'est là que pour indiquer aux populations locales le prix qu'ils doivent payer en monnaie locale.

Qui pourrait m'en dire plus sur les circonstances exactes de la chose (raison officielle, décision) ?

Merci par avance.

D.

Bonjour,

Le franc a commencé à "inflationner" pendant la guerre de 14-18 et se dépréciait par rapport à la piastre. Dès lors il devenait illogique de continuer à libeller en francs des timbres destinés à être vendus en piastres en Indochine, au cours historique de 1 piastre pour 2,50 F. D'autant que ces timbres étaient également en vente à Paris (mais en francs), d'où de réelles possibilités de se faire de l'argent facile en achetant à Paris et en revendant en Indochine, ce qui se produisit.

La surcharge est au taux sus-indiqué pour ne pas modifier sans raison valable le prix des timbres en Indochine.

Toujours logiquement, la vente des timbres indochinois en France cessa en même temps.

Tout cela on peut le lire dans un catalogue comme le Dallay et certainement d'autres ouvrages ou articles. Il serait évidemment plus instructif de voir les textes officiels.

Bruno

bonjour Bruno,

oui, j'ai vu que le cours de la piastre naviguait entre 4 et 5 francs vers 1916/1918, Il se serait alors agi de stopper les possibilités de jouer avec les différences de change et de contraindre l'usager indochinois à payer ses TP au prix fort, 4 cents pour 10 centimes là où ça ne valait en réalité que 2 cents.

Le taux "postal" de la piastre est passé à 1/5 en septembre 1920, je crois, mais la vente a continué avec les surcharges de 1918.

J'ignorais l'arrêt de la vente des TP indochinois en France, effectivement logique.

Merci pour ton intérêt.
D.

Echo de la timbrologie de Février 91, page 67

Je regarde si je trouve mieux vu que c'est pas trop sourcé

Vu que tu aimes le postillon je te conseille l'article de Avril 1919 qui en parle aussi 

bonjour et merci Guillaume,

le Postillon, oui, c'est normal quand on tient le crachoir.

Mon fil est basé sur cette situation atypique :



CPI 5 mots franco-coloniale, tarif indo du 30/07/1920 (loi française du 29 mars 1920), affranchissement requis 3 cents, équivalent français 15 centimes, faciale indochinoise 6 cents.

Quel bazar !!!

D.

gugusg a écrit:

Vu que tu aimes le postillon je te conseille l'article de Avril 1919 qui en parle aussi 

Il est sur Gallica ? Je ne le vois pas ...

D.

Je sais pas, le voici

Cette histoire de spéculation sur le change me conduit à une question générale, étant donné que les timbres achetés à Paris il fallait les revendre en piastres, et que les spéculateurs se concentraient par commodité sur les grosses faciales (5 et 10 F) dont je vois mal à qui ils les auraient revendus en quantité sinon à la poste indochinoise :

Dans quelles conditions, à quelles époques, les timbres-poste neufs étaient-ils repris ou rachetés par la poste ?

Bruno

Merci pour l'article, très intéressant. Peut-on me préciser ce qu'est la "rue Vanneau", très exactement ?

D.

Agence comptable des timbres-poste coloniaux, 36 rue Vaneau, Paris (7e) [du moins en 1925]

Bruno

Merci, l'insondable profondeur du puits de ta Sapience me donne comme une légère sensation de vertige, par moments.

D.

Bonjour à tous et bises aux dames,

Le scandale des piastres a eu une seconde mouture, (en 1953, plus rien à voir avec la philatélie), dont les retentissements ont été parmi les causes du délitement de la IVème République.
Au cas où...
https://www.dailymotion.com/video/xd38up

A bientôt.
Michel