bonjour,
- wishmerhill a écrit:
- Ca ne vaut pas les derrieres de michel
... rien n'indique cependant que les derrières de Michel aient eu une activité en passe.
- Bonif a écrit:
- Marque obligatoire depuis mi-1836 pour les lettres affranchies jusqu'à destination
Un exemple d'utilisation préphi franco-suisse :
Depuis le début de 1829, les affranchissements payés en France seulement jusqu'à la frontière franco-suisse, et frappés à ce titre du timbre
PP (port payé), puis délivrés en port dû pour le parcours suisse ne sont plus acceptés (voir les diverses conventions franco-cantonales de 1828). Les lettres peuvent être affranchie intégralement, ou pas du tout. Cette lettre a été remise en port payé en numéraire (puisque pas de timbre-poste disponible à cette époque) au bureau de Saint-Claude le 16 décembre 1838 pour Wingis en Thurgovie, dont les échanges avec la France sont régis conventionnellement via le canton de Zurich.
Le postier taxateur a calculé d'abord la taxe française entre Saint-Claude et Huningue (bureau français de sortie) sur la base du tarif français de 1829 (5 décimes pour une lettre pesant moins de 7,5 grammes circulant entre 150 et 220 kilomètres) et l'a annoté "
fce (France)
5". Puis il a calculé la taxe suisse selon les termes de la convention, Wingis étant dans le deuxième rayon zurichois de distance payant 12 kreuzer convertis en 5 décimes, notés au dos "
Et(ranger)
5". L'addition est facile à faire "
10 D(écimes)". La lettre s'est baladée à Héricourt (Hte-Saône), je ne sais pas pourquoi, avant de revenir à Besançon, puis Huningue.
L'article 12 de la convention franco-zurichoise prescrivait (en 1828) d'apposer le timbre
PP sur les lettres affranchies, "afin qu'elles puissent être distribuées sans frais de port". Ce qu'à fait le préposé. Mais depuis 1836, ce n'est plus le
PP qui doit être apposé, c'est le
PD (payé jusqu'à destination), pour indiquer la même chose. Le fonctionnaire a donc soigneusement rectifié, et il a apposé en prime un
LF (lettre française) qui n'a rien à faire là,
a priori, puisqu'il s'agit d'une marque appliquée sur les lettres de proximité entre la France et Bâle, mais dont il disposait puisque Huningue était bureau d'échange à la fois pour Zurich et pour Bâle.
Cette marque signifiant initialement que les lettres sont échangées gratuitement entre Huningue et Bâle-Ville, le postier a pu considérer que son application confirmait la gratuité de la distribution au destinataire. Pure extrapolation de ma part.
D.